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Au Bangladesh, une publicité dénonce les violences conjugales de manière radicale
Par Baptiste Erondel | Le 14 avril 2017
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Une publicité bangladaise contre les violences conjugales
Une publicité bangladaise contre les violences conjugales
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Une femme dans un salon de coiffure, qui coupe court, toujours plus court, pour éviter que ses cheveux puissent être tirés par un mari violent.
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Les cheveux d'une femme, un instrument de torture ? Pour une publicité provocatrice d'une compagnie de production d'huile capillaire du Bangladesh, oui. Ou comment dénoncer les violences conjugales en imaginant des solutions radicales.
Dans un salon de coiffure, une jeune femme aux cheveux longs demande à sa coiffeuse de raccourcir. La professionnelle s'exécute mais ne lui coupe que les pointes. La cliente demande encore plus court, toujours plus court, et ce, malgré les conseils de la coiffeuse. Arrivant finalement à un carré, elle semble satisfaite mais rapidement, les larmes lui montent aux yeux. Agrippant ses cheveux avec sa main, elle prononce des mots détonants : «Je ne veux plus qu'on puisse me tenir ainsi», en référence aux violences que son mari exerçait sur elle. Puis, un message apparaît : «Dénoncez ces abus, appelez-nous». Depuis sa publication le 2 avril, la vidéo a été vue près de 6,5 millions de fois.
Au Bangladesh, la chevelure est la force d'une femme
La vidéo possède un degré encore plus fort au Bangladesh, où la culture du cheveu est intense. Selon un témoignage recueilli par RFI, «c'est comme la crinière d'un lion», un signe d'importance. Pourtant, les deux tiers des femmes bangladaises ont déjà été battues par leur conjoint. Seulement 2% d'entre elles rapportent les faits à la police. Au Bangladesh, plus de la moitié des femmes sont mariées – de force – avant 18 ans. En 2012, une loi était apparue et punissait de six mois de prison tout homme condamné pour violence domestique. Mais face au trop grand nombre de cas, les tribunaux, engorgés, ne sont pas efficaces.
En vidéo, la publicité bangladaise contre les violences conjugales
Une publicité au Bangladesh contre les violences conjugales
Une femme dans un salon de coiffure, qui coupe court, toujours plus court, pour éviter que ses cheveux puissent être empoignés par un mari violent.
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