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Contre le sexisme à Hollywood, elles épellent le mot W.O.M.A.N,sexisme,femmes,egalite,parite,

27 Février 2015, 02:06am

Publié par hugo

Internet exploreurs
Contre le sexisme à Hollywood, elles épellent le mot W.O.M.A.N
Lucas Armati Publié le 26/02/2015. Mis à jour le 26/02/2015 à 16h58.


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Aux derniers Oscars, vingt-six hommes étaient nommés dans les catégories “réalisateur”, “scénariste” et “chef opérateur” pour… zéro femme. Alors, plusieurs comédiennes se sont transformées en Riot Grrrls…
Elles en font des tonnes, chantent (légèrement) faux et sont très en colère. Les comédiennes américaines Susan-Kate Heaney, Kim Kalish et Kimberley Dalton Mitchell ont eu un choc en découvrant la liste des nommés aux derniers Oscars. Un petit oubli s'était glissé dans les catégories « réalisateur », « scénariste » et « chef opérateur ». Alejandro González Iñárritu, Richard Linklater, Wes Anderson…
Au total, vingt-six cinéastes y étaient désignés. Vingt-six hommes, zéro femme. Oups. Pour dénoncer le déséquilibre, les trois actrices ont réalisé un clip parodique, posté quatre jours avant la cérémonie, pour rappeler en chanson que le monde du cinéma est aussi composé – tenez-vous bien – de F.E.M.M.E.S. Un mot qu'elles épellent plusieurs fois pour ceux qui seraient un peu durs d'oreille.


Dans la vidéo, on les voit donc chanter leur compétence à « analyser un scénario », « éclairer une scène » ou « monter un film ». « Mais comment font-elles alors que ce ne sont pas des hommes? », jouent-elle à s'interroger. Elles manifestent devant les studios Paramount avec des pancartes « Embauchez-nous ! » et « Cherche billets pour les Oscars ». Rappellent l'existence de grandes cinéastes femmes – même si une seule (Kathryn Bigelow) a remporté l'Oscar de la meilleure réalisation en quatre-vingt-sept ans de récompenses. Et soulignent – sûrement un hasard – que « l'Académie (des Oscars) est composée à 93 % de Blancs et à 76 % d'hommes ».
Efficace ? On se rappelle les ricanements ayant suivi la même critique formulée en 2012 à l'encontre du festival de Cannes. N'empêche, depuis la question revient à chaque édition de festival : y a-t-il des femmes dans la sélection ? Sont-elles assez représentées dans le jury ? Que faire pour rétablir l'équilibre? Pour briser les plafonds de verre ?
A la cérémonie des Oscars, Patricia Arquette a profité de la remise de sa statuette (méritée, paraît-il – moi, je ne peux pas vraiment juger : j'ai vu Boyhood en VF et le doublage a de toute évidence été réalisé sous la torture) pour franchir une étape supplémentaire et rappeler, devant Hollywood et des millions de téléspectateurs, que « c'est maintenant le moment de réclamer le même niveau de rémunération pour les femmes aux Etats-Unis ». Tout le monde l'a félicitée, ses propos « a-ma-zing » ont été repris par tous les médias américains et la vidéo de Meryl Streep et Jennifer Lopez l'acclamant comme si elle venait de dunker lors d'une finale de NBA a fait le tour de la Toile.
Tant mieux. C'est courageux, peu d'acteurs profitent de leur notoriété pour dénoncer ces inégalités-là. Mais c'est aussi un peu rageant. Car on se rend cruellement compte qu'on en est encore là. Sans minimiser l'importance du combat, on pourra donc dire qu'en 2015 on s'est extasié devant une femme qui réclamait l'égalité salariale. Whaou ! Belle avancée depuis cinquante ans ! Pour se calmer, on pourra (re)voir ce montage de 61 films d'action américains (X-Men, Matrix, Kill Bill, Sin City…), où les héroïnes en mettent plein la gueule aux hommes. Violent, primaire, vain. Oui, mais parfois ça fait du bien.


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