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Le blog de hugo,

LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS : QU’EST-CE QUE C’EST ?,egalite,

20 Juin 2014, 03:53am

Publié par hugo





LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS : QU’EST-CE QUE C’EST ?
mardi 18 février 2014
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Sommaire
Le droit de choisir…
Le devoir des Etats…
Pourquoi cette campagne ?
Des droits humains avant tout…
Les droits sexuels et reproductifs renvoient à des droits fondamentaux déjà reconnus dans de nombreux textes de lois et traités internationaux. Il a pourtant fallu attendre les années 1990 pour que ces droits soient portés au rang de droits humains, après des années de combats féministes. Malgré une apparition récente dans les débats internationaux, il ne s’agit donc pas de droits nouveaux, mais bel et bien de droits universels historiquement reconnus par la communauté internationale.
Le droit de choisir…
Les droits sexuels et reproductifs donnent à toute personne le droit de, par exemple, choisir librement si, quand et avec qui elle désire avoir des rapports sexuels, avoir des enfants ou se marier. En vertu de ces droits, les femmes et les filles, les hommes et les garçons, doivent pouvoir prendre des décisions concernant leur santé, leur corps et leur vie sexuelle. En faisant une distinction entre procréation et sexualité, ces droits ne se limitent pas à la question de la reproduction. Ils reconnaissent également le droit pour chaque personne de mener une vie sexuelle épanouissante, respectueuse de soi et des autres, et de jouir du meilleur état mental et social possible.
Chaque personne doit pouvoir librement, sans aucune peur, contrainte ou discrimination :
- jouir du meilleur état de santé possible en matière de sexualité et de procréation ;
- disposer librement de son corps ;
- avoir des rapports sexuels librement consentis avec la personne de son choix et au moment où elle le souhaite ;
- demander, recevoir et transmettre des informations sur la sexualité, notamment via une éducation sexuelle globale adaptée ;
- décider librement et en toute connaissance de cause d’avoir ou non des enfants, du nombre des naissances et de leur espacement / au moment où elle le souhaite ;
- choisir si et avec qui elle désire se marier ;
- avoir accès au planning familial, à la contraception, à des services d’avortement légaux et sûrs au minimum en cas d’inceste, de viol ou si la santé de la mère est en danger, aux soins liés à la santé maternelle et à toute une gamme de services de santé indépendamment de son identité et de ses ressources ;
- mener une vie sexuelle satisfaisante et agréable ;
- vivre à l’abri du viol et d’autres formes de violences sexuelles ;
- bénéficier du progrès scientifique et ne pas être soumise à une expérience médicale sans son consentement.
Le devoir des Etats…
Les États ont l’obligation de veiller au respect inconditionnel de ces droits fondamentaux pour toutes et tous, sans craintes de sanctions, de discriminations ni de violences. Cela signifie que les gouvernements doivent non seulement s’assurer que ces droits sont inscrits dans les textes de loi, mais ils doivent également s’assurer que les femmes comme les hommes aient accès dans la pratique aux services de santé nécessaires à leur exercice.
La réalité est pourtant bien loin de cela. Les États ont un lourd passif en ce qui concerne le respect des obligations relatives aux droits sexuels et reproductifs. Non seulement ils ne fournissent pas les services de santé et les informations appropriés dont tout le monde a besoin, mais ils interviennent aussi activement dans les affaires et les choix personnels et faillent à leur devoir d’empêcher l’intervention de possibles tiers.
La liste des violations des droits sexuels et reproductifs dans le monde est donc longue : viols, mutilations génitales féminines, mortalité maternelle, mariages forcés, lois homophobes, non-accès à la planification familiale, etc. Chaque jour, des individus sont privés de leurs droits de disposer librement de leur corps et de prendre des décisions concernant leur santé et leur vie sexuelle.
La mission d’Amnesty est de dénoncer ces violations et de forcer les responsables à y mettre fin.
Pourquoi cette campagne ?
Selon le rapport du Secrétaire général de l’ONU à la Commission des Nations unies sur la population et le développement en 2012, 43 % de la population mondial actuelle se situe dans la tranche d’âge des 10-24 ans ; ce qui représente la plus grande génération de jeunes dans l’histoire. Près de 90 % d’entre eux vivent dans les pays en voie de développement, et la plupart, en particulier les femmes et les jeunes filles, n’ont toujours pas accès aux services de santé et d’éducation sexuelle nécessaires pour pouvoir mener une vie saine à cause des discriminations dont elles sont victimes. Les complications durant la grossesse et l’accouchement, la violence sexiste et le sida sont parmi les principales causes de mortalité chez les jeunes.
Les gouvernements ont l’obligation de respecter, protéger et garantir les droits sexuels et reproductifs (SRR) de chaque individu. Ces obligations ont été traduites en engagements spécifiques lors de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994, qui place au centre des politiques de développement les besoins des jeunes et l’autonomisation des femmes. Au cours des vingt dernières années, des engagements significatifs ont été mis en place pour garantir les droits SRR. Cependant, les progrès ont été lents et inégaux. Les services de santé reproductive, comme les soins prénatals par exemple, ont été améliorés. Mais, dans d’autres domaines, notamment concernant l’avortement sûr et l’accès à une éducation sexuelle complète, les progrès ont été très insuffisants.
L’examen des 20 ans de la mise en œuvre de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD +20) représente une occasion unique pour Amnesty International d’appeler les gouvernements à réaffirmer et à préserver les mesures existantes en matière droits sexuels et reproductifs et de veiller à ce que tous puissent bénéficier de ces droits sans devoir subir de discrimination ou de violence.


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