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Gwenola Ricordeau : « Le féminisme dominant reste foncièrement carcéral »

8 Février 2024, 03:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Gwenola Ricordeau : « Le féminisme dominant reste foncièrement carcéral »
Elisa Covo
 Mis à jour le 06 février 2024 à 20h46
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Faut-il abolir la police ? Il y a tout juste un an, en pleine réforme des retraites, une pétition pour dissoudre la BRAV-M passait la barre des 250 000 signatures. L’occasion d’échanger avec Gwenola Ricordeau, pour qui c’est toute l’institution policière qu’il faut démettre.
Le 23 mars 2023 était lancée une pétition appelant à dissoudre la BRAV-M, cette unité de police motorisée dont la violence s’est illustrée lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites. « Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre » peut-on lire dans le texte qui rassemble à ce jour plus de 250 000 signatures. Le rapporteur du dossier doit partager, ce mercredi 5 avril, sa décision de soumettre (ou non) la pétition à un examen parlementaire. Acte de résistance citoyenne essentiel ou simple goutte d’eau dans l’océan d’un système profondément inégalitaire ? Analyse avec Gwenola Ricordeau, professeure associée en justice criminelle à la California State University, Chico, militante abolitionniste du système pénal et autrice de plusieurs livres sur le système pénal (Pour elles toutes. Femmes contre la prison ; Crimes et Peines. Penser l’abolitionnisme pénal ; 1312 raisons d’abolir la police).

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Interview de Gwenola Ricordeau, autrice de « 1312 raisons d’abolir la police » (éd. LUX)
Madmoizelle. Le même jour que la pétition, la CNCDH a publié un rapport alertant sur l’explosion des violences policières lors des manifestations spontanées qui ont suivi le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites par l’Assemblée. Faut-il s’inquiéter de cette hausse ?
Gwenola Ricordeau. J’entends l’intérêt qu’il peut y avoir à ce que ce type d’organisme fasse ce genre de rapport. Mais, ce n’est évidemment pas un phénomène nouveau et ces rapports ne font que « découvrir » ce que les mouvements de lutte contre les violences policières, notamment dans les quartiers populaires, dénoncent depuis très longtemps. L’actualité est régulièrement émaillée par des débats autour d’homicides policiers ou de violences d’État.

Le meurtre de George Floyd aux États-Unis a été suivi d’un flot de témoignages de personnes qui semblaient découvrir le racisme de la police et le fait que la police tue. Mais, cette « découverte scandalisée » face aux agissements de la police fait partie d’un cycle politico-médiatique bien rôdé. 

À lire aussi : « Violences policières, le combat des familles » : ce documentaire raconte la lutte des proches de victimes

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En quoi consiste ce cycle ?
On peut le comparer au cycle des violences conjugales. Par beaucoup d’aspects, on y retrouve les mêmes dynamiques d’abus, comme le déni de la « victimation » (dire « les violences policières n’existent pas ») et le retournement de la culpabilité. Nous sommes actuellement dans cette phase en France. Emmanuel Macron pointe la responsabilité des personnes qui seraient « venues faire la guerre » à Sainte-Soline. Le gouvernement et tout le camp réactionnaire rejettent la responsabilité du nombre très élevé de blessés graves sur les manifestants, comme si, « finalement, c’était de leur faute ». On observe aussi des formes de déni des victimes (« il était fiché S ») comme si ce qui leur arrivait était mérité.

C’est typiquement ce que font les agresseurs et les auteurs de violences domestiques. Après cette phase vient celle des fausses promesses. On parle de réforme et de changement, alors que dans les faits, ce n’est qu’un éternel recommencement. Ces promesses de réformes servent à ne rien changer et entretiennent la dépendance à ce système.

Comment en sortir ?
Je me situe dans un courant que l’on appelle l’abolitionnisme pénal. C’est un courant d’idées, mais aussi un mouvement politique avec des luttes en faveur de l’abolition du système pénal, et donc d’institutions comme la prison et la police. L’abolitionnisme part du constat que ces dernières ne fonctionnent pas au regard de ce qu’elles sont censées faire. Si on attend de la police qu’elle réduise le niveau de crime, qu’elle lutte contre ce que l’on appelle aujourd’hui « la criminalité », alors elle ne remplit pas ses missions. En revanche, elle fonctionne pour bien d’autres choses, à commencer par maintenir un ordre social qui est profondément cruel et inégalitaire. 

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En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Nous, abolitionnistes, remettons en cause la légitimité de l’institution policière. Nous pensons qu’elle n’est pas légitime car elle se maintient en nous promettant toujours de se réformer, de faire mieux. Mais, à notre sens, elle n’est pas réformable. On ne peut pas l’améliorer. On nous accuse souvent d’être utopistes, mais nous pensons qu’au contraire, c’est la croyance que la police pourrait servir notre sécurité qui est utopiste. 

Ensuite, se pose la question de la stratégie. Comment faire rupture ? Tous les abolitionnistes ne sont pas d’accord sur la manière de procéder. Pour certains courants, il faut d’abord attaquer la police, dans une perspective insurrectionnaliste, de confrontation directe. D’autres souhaitent créer des espaces dans lesquels on vit sans police, des alternatives qui rendraient la police obsolète. Pour d’autres encore, il faut procéder par étape en commençant par affaiblir l’institution policière. C’est dans cette tactique que s’inscrivent les revendications états-uniennes en faveur de « Defund The Police » (définancez la police, en français), par exemple.

La pétition contre la Brav-M participe-t-elle de cet effort ?
Effectivement, on peut voir ce type d’initiative comme une manière de fragiliser l’institution policière. Mais, pour évaluer si cette dissolution constituerait une réelle victoire, il faut voir la manière dont elle est obtenue. S’agit-il d’une concession cédée, à un moment donné, par le pouvoir en place ? La police restera raciste et continuera à tuer. Ce genre de manœuvre est une manière habituelle, pour le réformisme, de présenter ce qui serait des améliorations, mais qui, en réalité, ne changent strictement rien à l’institution elle-même. Et, on sait que les forces dissoutes sont généralement remplacées par d’autres forces de police… 

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Néanmoins, il peut quand même y avoir un intérêt tactique à demander la dissolution de la BAC ou de la BRAV-M, pour des raisons liées à la mobilisation, d’élargissement de la lutte, de propagation d’une critique radicale de la police. 

Observe-t-on tout de même quelques avancées ?
Effectivement, ces dernières années, je pense qu’il y a, dans l’espace féministe français, d’avantage d’interrogations, de remises en cause du système pénal. Il y a des questionnements qui n’existaient pas cinq ans plus tôt, qui sont aussi le résultat d’une insatisfaction envers #MeToo. Certes, #MeToo a permis une libération de la parole, mais il a aussi apporté son lot d’injonctions, à la plainte, à recourir au système pénal. Cette insatisfaction pose des questions importantes, même si le féminisme dominant reste foncièrement un féminisme carcéral, c’est-à-dire un féminisme qui prône la nécessité d’avoir une meilleure police, mieux formée, etc.

Pourtant, la punition ne permet pas de résoudre les rapports de domination. Par exemple, punir des auteurs de violences faites aux femmes ne va pas mettre fin au patriarcat, ni à la culture du viol. C’est pourquoi dans mon livre j’appelle à « défliquer » le féminisme, comme les autres luttes progressistes. Car je ne pense pas que la police puisse contribuer à l’avancée de nos luttes.

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https://www.madmoizelle.com/gwenola-ricordeau-le-feminisme-dominant-reste-foncierement-carceral-1515079

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Sexualité : selon une étude, les Français·es font de moins en moins l’amour

8 Février 2024, 03:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 premier-coup-d-un-soir-sexe
SOCIÉTÉ
Sexualité : selon une étude, les Français·es font de moins en moins l’amour
Christelle Murhula
 Publié le 06 février 2024 à 12h03
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon une étude de l’Ifop, la sexualité des Français·es est en berne. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.
La libido des Français·es est en chute libre. Selon une étude de l’Ifop commandée par la marque de sextoys Lelo, 76 % des Français·es en moyenne ont eu un rapport au cours des 12 derniers mois. Cela représente une chute de 15 points par rapport à 2006 et la dernière grande enquête sur le sujet. Selon le sondage publiée mardi 6 février, c’est un « recul sans précédent de l’activité sexuelle » en France, puisque ce chiffre qui n’a jamais été aussi bas en 50 ans.

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Une baisse dans toutes les catégories d’âge
Selon l’Ifop, cette baisse d’activité sexuelle se vérifie aussi dans la fréquence hebdomadaire des rapports : en 2024, 43% des Français·es déclarent le faire une fois par semaine contre 58% en 2009.

Une baisse d’activité sexuelle est très présente chez les jeunes. Puisque 28 % des 18-24 ans, soit plus d’un quart, n’ont pas eu de rapport sexuel en un an, contre 5 % en 2006. Ces jeunes déclarent ne pas toujours pas avoir le courage de faire des rencontres, mais aussi subir la pression de la performance, une pression qui est accentuée par l’explosion du porno. Tandis que d’autres assument leur abstinence et/ou leur asexualité.

Chez les personnes plus âgées, 35 % des 50-59 ans reconnaissent aussi avoir été sexuellement inactifs ces douze derniers mois, contre seulement étaient 10 % en 2006.

Une baisse marquante chez les femmes
Chez les femmes, en particulier, l’étude montre que par rapport à avant, la sexualité prend bien moins de place dans leur vie : 62 % d’entre elles y accordent de l’importance, contre 82 % en 1996. L’abstinence pose problème à 60 % des hommes, contre seulement 30 % des femmes. Autre chiffre fort, 69 % des femmes, soit deux sur trois, reconnaissent vivre facilement l’absence de rapports sexuels, contre 48 % des hommes.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Les causes de cette « récession sexuelle » comme le nomme l’étude sont multiples. Elle s’inscrit d’abord dans un contexte de révolution du rapport au consentement. Les Françaises acceptent en effet beaucoup moins de se forcer à faire l’amour qu’il y a 40 ans. Aujourd’hui, 52 % des Françaises âgées de 18 à 49 ans déclarent qu’il leur arrive de faire l’amour sans en avoir envie, contre 76 % en 1981.

Une baisse due aux écrans
Selon l’enquête, cette baisse de l’activité sexuelle des Français·es trouve ses raisons dans la concurrences des écrans, notamment pour les couples. Pour ceux de moins de 35 ans qui vivent ensemble, la moitié des hommes reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder une série ou un film. Ces hommes sont aussi 53 % à avoir déjà préféré les jeux vidéo au sexe, et 48 % les réseaux sociaux de partage de photos ou de vidéos.

Ainsi, « les décennies 2010-2020 marquent bien l’amorce d’un nouveau cycle où la contrainte à avoir une vie sexuelle pour faire ‘plaisir’ ou ‘comme tout le monde’ se fait moins forte », indique l’étude dans sa conclusion.

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https://www.madmoizelle.com/sexualite-selon-une-etude-les-francais%c2%b7es-font-de-moins-en-moins-lamour-1620239

COMME   CA ON NE POURRA  PAS FAIRE DU  REARMEMENT   DEMOGRAPHIQUE  🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

LES FEMMES   NE SONT  PAS  DES  USINES A  BEBES  😡😡😡😡😡😡😡😡 

 

Sexualité : selon une étude, les Français·es font de moins en moins l’amour

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Le psychanalyste Gérard Miller accusé de viol et d’agressions sexuelles sous hypnose

8 Février 2024, 01:48am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Gérard Miller
SOCIÉTÉ
Le psychanalyste Gérard Miller accusé de viol et d’agressions sexuelles sous hypnose
Charlotte Arce
 Publié le 31 janvier 2024 à 10h53
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Dans une enquête publiée dans le magazine ELLE, plusieurs femmes accusent le médiatique psychanalyste Gérard Miller de viol et d’agressions sexuelles. Parmi elles, la journaliste Muriel Cousin. 
Il aurait profité de son aura médiatique et de son statut de psychanalyste pour abuser d’elles.

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Dans une enquête parue ce mercredi 31 janvier dans le magazine ELLE, plusieurs femmes accusent l’ex-chroniqueur de Laurent Ruquier de viol et d’agressions sexuelles. La majorité des faits remontent à il y a plusieurs années, lorsque les victimes présumées étaient très jeunes, et ont eu lieu lors de séances d’hypnose que leur proposait le psychanalyste. 

Le même mode opératoire
Parmi les jeunes femmes présumées victimes, la journaliste Muriel Cousin. Elle raconte à ELLE avoir croisé la route de Gérard Miller dans les années 90, alors qu’elle avait 23 ans et était dans un état de fragilité psychologique. Lors d’une séance d’hypnose, le psychanalyste d’orientation lacanienne, également professeur de philosophie à l’Université Paris-8, en aurait profité pour passer ses mains sous son pull pour toucher sa poitrine. « J’ai aussi senti sa main passer sur mon sexe, par-dessus le pantalon », témoigne Muriel Cousin. 

Si à l’époque, la jeune femme n’a pas songé à porter plainte – « À l’époque, ça ne se faisait pas » – , c’est le récent visionnage d’un extrait d’un documentaire de Gérard Miller datant de 2011 qui « l’aurait fait bondir ». On y voit le psychanalyste interviewer le réalisateur Benoît Jacquot au sujet de sa relation avec Judith Godrèche, alors qu’elle était âgée de 14 ans et lui de 40. 

D’autres femmes rapportent un mode opératoire similaire : des agressions sexuelles subies alors qu’elles étaient en état d’hypnose, à la merci du psychanalyste. 

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

« Il nous a dit de fermer les yeux, de nous imaginer dans un désert avec un cheval, tout en nous précisant que ce cheval représentait notre amant », rapporte Camille, 19 ans à l’époque, qui a été invitée avec une amie par Gérard Miller à son domicile pour une séance d’hypnose après l’enregistrement de l’émission On a tout essayé en 2004. Il en aurait profité pour « passer la main sous son pull ». « Il est remonté très progressivement jusqu’à ma poitrine. Je devais être dans un état second, car je n’ai pas réagi », raconte Camille, qui décrit ensuite « un viol » au cours duquel le médiatique psychanalyste lui aurait dit : « Je pourrai être ton professeur et tu seras mon élève. » « Ça m’a marquée toute ma vie », relate Camille, qui dit souffrir encore de « malaises » et de « flash-backs douloureux ». 

Un homme « collant » et « insistant » avec les jeunes femmes
D’autres femmes, qui ont approché Gérard Miller notamment pour le tournage du film Terminale de Francis Girod sorti en 1998, se souviennent d’un homme « collant » et « insistant » qui proposait aux comédiennes sur le plateau des séances d’hypnose individuelles. Parmi les témoignantes, Anna Mouglalis, 19 ans à l’époque, aurait été invitée par Gérard Miller pour parler du scénario. 

« Il me parle immédiatement de visiter son home cinéma au sous-sol, je refuse. Il me suggère ensuite une séance d’hypnose, que je décline également. Je me dis que rien ne va dans ce rendez-vous. L’atmosphère se tend. Il m’annonce qu’il va donner mes répliques à une autre actrice. Les jours suivants, sur le tournage, toutes les filles parlaient de son comportement problématique. L’une d’elles nous a dit s’être laissé hypnotiser et avoir eu un rapport sexuel. »

« Je suis sûre qu’il s’était arrangé pour me faire venir tard, il n’y avait plus de métro pour rentrer, j’ai dû dormir chez lui. Mais il ne s’est rien passé, il me dégoûtait », rapporte quant à elle Typhaine*, une autre jeune actrice, tandis que Cécile Rebboah décrit un mode opératoire similaire et que Claire*, baby-sitter pour le chroniqueur, aurait été victime d’une agression sexuelle en 1993, alors qu’elle avait 19 ans, au moment où il la raccompagnait en voiture après une garde d’enfant. « Au moment de me déposer, raconte-t-elle, il m’a soudainement touché les seins et a tenté de m’embrasser. Il était plus vieux que ma mère, je gardais ses enfants, ce n’était pas possible ! Je l’ai repoussé et je me suis cassée de la bagnole. »

Selon ELLE, « une autre actrice, au moins, aurait subi une agression sexuelle, sous couvert d’une séance d’hypnose au domicile du psychanalyste, sur le divan de son cabinet ». Contacté par le magazine, Gérard Miller a écrit « n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce en aucune circonstance ».

* Les prénoms ont été modifiés.

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https://www.madmoizelle.com/le-psychanalyste-gerard-miller-accuse-de-viol-et-dagressions-sexuelles-sous-hypnose-1618509

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Gérard Miller, violences sexuelles à l’UCLouvain, Taylor Swift,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

3 Février 2024, 01:10am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Gérard Miller, violences sexuelles à l’UCLouvain, Taylor Swift,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

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il y a 9 heures

Temps de lecture3 min
Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

Le psychanalyste Gérard Miller accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes : il reconnaît des "rapports inégalitaires"
Une enquête publiée par le magazine Elle a révélé trois témoignages d’agressions sexuelles et d’un viol visant Gérard Miller, notamment lors de séances d’hypnose. En plus d’être psychanalyste, il est aussi réalisateur.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Récemment, l’une de ses interviews du cinéaste Benoit Jacquot réalisée en 2011 a refait surface. Ils y abordent ses relations avec des mineures, dont Judith Godrèche, sans que Gérard Miller ne les remet en cause. Dans un communiqué, il se défend des accusations mais admet être "un homme de pouvoir" ce qui entraîne une "dissymétrie objective".


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UCLouvain : 20% des femmes membres d’un cercle, d’une régionale ou d’un kot-à-projet ont déjà été victimes d’un viol
C’est la première fois qu’une étude scientifique rapporte des chiffres de violences sexuelles sur un campus en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et les constats sont alarmants : 70% des participant·es à l’enquête ont déjà été confronté·es à un acte sexiste, tel que des remarques, des regards ou des blagues. 14% ont déjà fait face à du harcèlement sexuel.


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À l’ULB, quelle sanction pour les professeurs accusés de harcèlement sexuel ?

En France, la constitutionnalisation de l’IVG largement validée par l’Assemblée
L’Assemblée nationale a adopté l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie pour les femmes d’avoir recours à une IVG avec 493 voix pour et 30 contre.

Désormais, la balle est envoyée au Sénat qui doit adopter le texte dans les mêmes termes. Pour rappel, Gérard Larcher, président du Sénat, avait exprimé son désaccord, estimant que "l’ivg n’était pas menacée dans le pays".


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Aux Etats-Unis, 65.000 personnes sont tombées enceintes à la suite d’un viol sans pouvoir avorter depuis l’interdiction de l’IVG dans certains états
Depuis l’abrogation de l’arrêt Roe v. Wade aux États-Unis en juin 2022, qui garantissait le droit à l’avortement sur l’ensemble du territoire, 14 États ont interdit l’accès à l’IVG. Seuls 4 l’autorisent en cas de viol ou d’inceste.

Une étude publiée dans le Journal of American Medicine révèle que depuis juin 2022, 12,5% des 520.000 viols recensés ont abouti à des grossesses, soit 65.000. Un chiffre qui révèle la difficulté d’accéder à un avortement, même dans les états qui le permettent en cas de viol.


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À l’écoute des médecins qui pratiquent les avortements : "C’est être humain, en fait"

Les recherches sur Taylor Swift temporairement bloquées sur X après la mise en ligne de deepfakes porn
De fausses images pornographiques générées par l’intelligence artificielle de Taylor Swift ont circulé sur X. L’une d’elles a été vue plus de 47 millions de fois. Si la communauté de la chanteuse s’est mobilisée pour "noyer" les images en publiant des milliers de messages de soutien, les photos truquées sont restées en ligne 17 heures avant d’être supprimées.

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L’affaire a pris une telle ampleur que la Maison Blanche a réclamé une nouvelle législation concernant les deepfakes porn qui touchent majoritairement les femmes.


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Victime de deepfake porno, la streameuse QTCinderella remet en lumière le phénomène des cyberviolences

"Si je suis écartée de ce classement, on saura d’où ça vient" : Rima Hassan, nommée parmi les 40 femmes de l’année 2023 par Forbes, prise à partie par Arthur
Sur Instagram, l’animateur Arthur a vivement critiqué la présence de la juriste franco-palestinienne Rima Hassan dans le classement du magazine Forbes. "Si vous voulez apparaître dans le prochain classement, le plus simple est de faire l’apologie du terrorisme du Hamas", a écrit l’animateur. Rima Hassan a réagi, dénonçant le fait d’utiliser son influence pour l’éliminer du classement. "Ça en dit long sur le sexisme et le racisme de ce boomer".

Elle a annoncé via un communiqué avoir déposé plainte pour diffamation.


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"J’aimerais donner l’argent à quelque chose que Donald Trump déteste"
En 2019, E. Jean Carroll, ancienne journaliste, avait accusé Donald Trump de l’avoir violée dans les années 90. Un premier procès, en mai 2023, avait reconnu l’ancien président des États-Unis comme coupable d’agression sexuelle sur E. Jean Carroll, la plainte pour viol n’ayant pas été retenue.

Ce deuxième procès concerne la manière dont Trump s’était défendu des accusations en 2019, accusant la plaignante de mentir et affirmer qu’elle n’était "pas son genre". E. Jean Carroll a suggéré créer un fond pour les femmes qui ont été agressées sexuellement par Trump avec l’argent perçu au procès.

 


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L’actrice Judith Chemla dénonce les violences conjugales qu’elle a subies
En 2022, l’actrice Judith Chemla avait publié une photo de son visage tuméfié sur Instagram afin de dénoncer le harcèlement et les violences de son ex-conjoint. Jeudi dernier, son livre intitulé Notre silence nous a laissées seules, dans lequel elle se confie sur ces violences, est paru.

Au micro de Franceinfo, elle livre un témoignage poignant et interpelle le gouvernement français. "Qu’est-ce qu’on ferait si c’étaient les hommes qui mouraient sous les coups de leur compagne dans l’intimité ? On réagirait. La grande cause du quinquennat, ce ne sont que des mots. C’est honteux."

Elle confie avoir décidé de prendre la parole "parce que je sais que tant de femmes souffrent de ne pas être crues, protégées, que leur parole n’est pas prise en compte".

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Féminicides : la maison, "lieu de tous les dangers" pour les femmes, alerte l’ONU

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/gerard-miller-violences-sexuelles-a-luclouvain-taylor-swift-le-recap-info-de-la-semaine-des-grenades-11323350

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37 % des hommes considèrent le féminisme comme "une menace"

30 Janvier 2024, 02:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 37 % des hommes considèrent le féminisme comme "une menace"
Publié le Lundi 22 Janvier 2024
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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9 femmes sur 10 ont déjà renoncé à des actions pour ne pas être victimes de sexisme. A côté de cela, les mecs ont peur du féminisme. Voilà ce que nous apprend le nouveau rapport accablant du Haut conseil à l'égalité femmes/hommes.
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On en est où, du sexisme en France ? Pas de miracle des fêtes en ce début 2024 : les conclusions du nouveau rapport très chiffres établi par le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes suscite peu d'espoirs. Mais a le mérite de poser les bases. Une sixième enquête annuelle aux cinglantes conclusions, à explorer sur le lien suivant.

Selon ce rapport concentré sur la population française, 9 femmes sur 10 auraient déjà du renoncer à des actions ou modifié leur comportement pour ne pas être victime de sexisme. Et déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste. En outre, 70% des femmes estiment ne pas avoir reçu "le même traitement" que leurs frères dans la vie de famille, et près de la moitié des 25-34 ans à l'école et 92%. De plus, 75% des femmes affirment ne pas être traitées à égalité en ligne...

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Ces discriminations toucheraient donc toutes les sphères. L'école, la famille, Internet... Et les Français en sont conscients. Pas simplement les femmes. 92 % des Français reconnaissent que femmes et hommes sont traités différemment dans "au moins" un domaine de la société.

En gros : ils reconnaissent l'existence du sexisme.

C'est déjà ça ?

Les mecs ont peur du féminisme


Oui mais non... Car dixit cette enquête toujours, 37% des hommes considèrent que le féminisme met directement en péril leur place dans la société. Ils envisagent donc le féminisme, et avec lui la révolution MeToo, comme une menace, un phénomène négatif. Précisons que 37%, c'est une augmentation de trois points par rapport à l'an dernier ! Alors que l'on pense progresser, cette observation vient sévèrement bousculer la balance...

Autre motif de dépression carabinée ?

50% des femmes de 25-34 ans déclarent avoir déjà vécu une situation de non-consentement. A côté de ça, un quart des hommes du même âge pense "qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter". Le cauchemar. Conclusion du rapport sur le sujet : "Les violences sexistes et sexuelles ne reculent pas".

Par-delà les violences sexistes, perdurent encore les stéréotypes de genre. Et oui, car dixit le rapport du HCE toujours, 92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés. Par exemple, 68% des vidéos mises en ligne et relayées sur Instagram véhiculeraient des stéréotypes sexistes assignant les femmes à la maternité !

Cela s'envisage aussi dans le choix des jouets, puisque rares sont les garçons à recevoir des poupées (4%) par exemple. Agir exige donc d'aussi bien toucher l'éducation, la culture que la la publicité.

On fait comment d'ailleurs, pour combattre le sexisme ?

"Il est urgent de s'attaquer aux 3 racines du sexisme : famille, école et numérique. Ce sont les trois incubateurs qui inoculent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge. Il y a un décalage entre une certaine prise de conscience et le maintien des stéréotypes qui continuent de forger les mentalités et les comportements. Il faut agir en adoptant un plan d'urgence : éduquer, réguler, sanctionner", énonce le Haut Conseil à l'égalité.

"L'éducation à l'égalité" demeure une solution : la pédagogie comme mesure de prévention. Indispensable dans un pays où les violences sexistes se perçoivent dès le plus jeune âge, comme la banalisation du harcèlement par exemple.

Et s'il était temps de s'en alarmer ? Car cette culture du sexisme, qui prend notamment la forme de la propagande masculiniste, se propage au quotidien sur des plateformes largement prisées des plus jeunes comme TikTok. Cela, la journaliste indépendante Pauline Ferrari l'explore d'ailleurs dans son ambitieuse enquête, Formés à la haine des femmes (JC Lattès).

Une lecture à prioriser pour se faire un aperçu du désastre.


https://www.terrafemina.com/article/haut-conseil-a-l-egalite-37-des-hommes-considerent-le-feminisme-comme-une-menace_a370495/1

CES MECS   QUI ONT PEUR   SONT  DES INCELS MASCU  ,  moi je suis  IEL   ET JE N AI PAS  PEUR 

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JUSTE UNE JUPE

17 Janvier 2024, 06:19am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Flavie Flament, endométriose, Gillian Anderson,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

15 Janvier 2024, 07:46am

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 Flavie Flament, endométriose, Gillian Anderson,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

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12 janv. 2024 à 13:32

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Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

Sarah Saldmann, avocate française, critique le physique d’Elisabeth Borne… et réussi à choquer Pascal Praud
Sur le plateau de CNews, Pascal Praud a fait réagir ses invités au discours de départ d’Elisabeth Borne. L’ancienne Première ministre française a adressé un message aux femmes : "Je pense que mon parcours démontre que quelle que soit son histoire, tout est possible. Mais j’ai aussi pu mesurer assez souvent qu’il reste du chemin pour l’égalité entre les femmes et les hommes".

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Un discours qu’a commenté Sarah Saldmann, avocate, jugeant l’argument "un peu facile", et commentant le physique d’Elisabeth Borne avant de vite se reprendre.


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Samuel Theis, réalisateur et acteur vu dans "Anatomie d’une chute", accusé de viol lors d’un tournage
Un technicien a déposé plainte pour viol sur le tournage du film Je le jure, réalisé par Samuel Theis, durant l’été 2023. Le plaignant a témoigné s’être vu imposer un rapport sexuel après une soirée sans qu’il puisse exprimer son consentement. Le réalisateur reconnait avoir eu un rapport consenti avec le plaignant.

Une enquête en interne au sein de la production avait été menée, après des SMS échangés entre Samuel Theis et le technicien, qui lui a exprimé son impression d’avoir été victime d’une agression sexuelle. Selon le communiqué du réalisateur, l’enquête avait été conclue par un manque d’éléments.


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Nouvelle désolidarisation de la tribune en soutien à Depardieu : Clémentine Célarié est "impulsive" et le "regrette"
L’actrice faisait partie des 56 personnalités à avoir signé la tribune "N’effacez pas Gérard Depardieu". Deux semaines après sa publication, Clémentine Célarié rejoint les nombreux noms qui se sont désolidarisés du texte.

Elle explique via un communiqué s’être trompée en le signant et présente ses excuses à "celles et ceux qu’elle a pu blesser".


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Une Iranienne condamnée à 74 coups de fouet pour non-port du voile
L’Autorité judiciaire du pays a annoncé que la peine infligée à Roya Heshmati pour "atteinte aux mœurs publiques" était de recevoir 74 coups de fouet.

Son avocat a déclaré qu’elle avait été arrêtée en avril dernier pour avoir publié une photo sur les réseaux sociaux sans porter le voile.


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Entre colère et espoir, comment le collectif féministe belge "Femme, Vie, Liberté" soutient les femmes iraniennes

Un footballeur exclu de son club après une vidéo Tiktok ultra misogyne
Sa vidéo "Ma femme n’aura pas le droit" postée sur Tiktok le 6 janvier a fait le tour des réseaux sociaux. Le jeune footballeur amateur et influenceur Adel Sidi Yacoub y énumère toutes les règles et interdictions que sa femme devra respecter, comme ne pas avoir d’amis garçons ou encore ne pas travailler dans un lieu où il y a des hommes.

Le club du Pays d’Uzès, dans lequel Adel Yacoub jouait, a exclu le joueur.


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Comment lutter contre le sexisme dès la primaire ?

Un centre de formation numérique pour femmes ouvrira bientôt ses portes à Bruxelles
Au printemps, dans la gare du Nord à Bruxelles, l’ASBL Womenpreneur inaugurera un espace dédié aux femmes pour se former au numérique. Dès la première année, 6 formations différentes seront accessibles pour 115 participantes.

L’ASBL organise déjà des formations à destination des chercheuses d’emploi pour s’initier aux différents métiers du numérique dans les locaux de Bruxelles Formation.


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"Sciences et tech : elles prennent leur place", une série de podcasts créée par Les Grenades

Le film féministe en noir et blanc et à petit budget "C’è ancora domani" bat tous les records en Italie
Le film réalisé par Paola Cortellesi qui incarne également la protagoniste, pourrait rejoindre le top 10 des films les plus vus en Italie et dépasser le célèbre La Vita e Bella.

Le film, qui se déroule après la guerre et tourné en noir et blanc, raconte l’histoire de Delia qui subit des violences conjugales et doit en même temps s’occuper de ses 3 enfants. Le long-métrage est devenu un véritable manifeste contre les violences faites aux femmes et des séances sont organisées à travers le pays à destination des jeunes.

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Le succès du film fait écho aux nombreux soulèvements qui ont suivi le féminicide de Giulia Cecchettin en novembre dernier.


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"Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose jugé prometteur
La Haute Autorité de santé a qualifié l’Endotest salivaire de prometteur. Déjà commercialisé dans 17 pays d’Europe et du Moyen-Orient, ce test salivaire permettrait de détecter l’endométriose plus rapidement (le délai moyen étant de 7 ans) avec une méthode moins invasive et angoissante que l’échographie pelvienne ou la cœlioscopie.

Pour rappel, 1 femme sur 10 est atteinte d’endométriose.


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Endométriose : les violences invisibles

La robe de Gillian Anderson brodée de vulves fait sensation aux Golden Globes
À la cérémonie des Golden Globes, l’actrice de Sex Education Gillian Anderson est apparue avec une robe blanche signée Gabriela Hearst.

Une robe qui, au premier coup d’œil semble simple mais, en y regardant de plus près, est brodée de vulves. "Je l’ai choisie pour tellement de raisons !", a commenté l’actrice connue pour ses combats féministes.


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Flavie Flament pose fesses nues sur Instagram pour dénoncer l’âgisme dont elle est victime
"Ceci est une lune, un popotin, un pétard. Les fesses d’une femme qui, cette année, fêtera ses 50 ans". L’animatrice Flavie Flament a posté une photo d’elle fesses nues sur Instagram pour répondre aux critiques reçues sous un extrait d’une interview dans l’émission 50 minutes Inside. "Je lis dans un commentaire que je suis 'méconnaissable' depuis ma prise de poids. Ça tombe bien, je ne cherche pas à être reconnue", écrit-elle. "Mes fesses. Celles d’une femme qui, quand elle était gamine, a vu son insouciance et son intégrité fauchées par un viol quand elle n’avait que 13 ans. Celle qui, quand elle était ado, était soumise à la pesée chaque matin et privée de sortie si elle prenait trop de poids".

Flavie Flament termine son message par "inviter les ignorants à se taire", mais "surtout, surtout, vous dire vous aimer".


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Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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"Passport bros" : simple tendance Tiktok ou tourisme sexuel déguisé ?

15 Janvier 2024, 07:44am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Passport bros" : simple tendance Tiktok ou tourisme sexuel déguisé ?
Backpacker regardant la rue dans le quartier chinois de Bangkok en Thaïlande
© Getty Images / Pascal Kiszon

12 janv. 2024 à 08:00

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Par Maïna Boutmin via

Tipik
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Que ce soit la Thaïlande, Madagascar ou la Colombie, différentes régions du monde attirent un tourisme bien particulier. Des célibataires à la recherche de l’amour partent en voyage avec la ferme intention de trouver la femme qui leur correspond. Sur TikTok, des utilisateurs vantent les mérites des "Passport Bros" une communauté teintée de masculinisme qui part à l’étranger chercher des femmes "traditionnelles". En effet, ces hommes reprochent au féminisme d’avoir perverti les femmes de leur pays. Devenues trop farouches et rebelles voire méchantes, ils trouveraient dans les pays plus pauvres des femmes correspondant à leurs attentes. Seulement, cette démarche est empreinte de stéréotypes sexistes et racistes.

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Que viennent chercher ces hommes ?
Marion Bottero est anthropologue et chercheuse au Centre de recherche bruxellois sur les inégalités sociales. Il y a une dizaine d'années, dans le cadre de sa thèse, elle s’est intéressée au tourisme sexuel en Thaïlande notamment : "A l’époque, les médias sociaux n’avaient pas cette ampleur mais il y avait déjà une petite communauté d’hommes occidentaux qui vantaient les avantages d'être en couple avec une femme thaïlandaise et organisaient même parfois des sortes de colloques sur le sujet."

Si bien sûr l’amour guide parfois les rencontres entre différentes nationalités, les femmes qui sortent avec des Occidentaux sont souvent originaires d’un milieu précaire dont elles cherchent à s’émanciper, explique l'anthropologue : "Il faut déconstruire la notion de prostitution telle qu'elle est perçue en Occident, ce ne sont pas juste des passes, ça peut parfois durer tout le temps du voyage voire se transformer en union. C’est ce que l'on nomme un échange économico-sexuels et affectifs, ce n’est pas strictement des rapports sexuels pour de l’argent. D'ailleurs l'échange d'argent est souvent camouflé, il se fait indirectement, via une tierce personne." En Thaïlande, les hommes occidentaux rencontrent plus facilement des femmes dans des bars, des lieux où la frontière avec la prostitution est ténue : "Si en apparence il n'y a pas de proxénète dans ce type de relation avec les "filles de bars", il y a cependant des contraintes extérieures et parfois des intérêts financiers pour l'entourage (parents, petit ami…). C'est une forme de prostitution mais à nouveau pas comme on la définit en Occident." 

Les jeunes femmes thaïlandaises seraient notamment attirées par la croyance qu’un Blanc est forcément riche, constate Marion Bottero. Une position confortable pour ces hommes occidentaux dont le statut social n’est pas nécessairement élevé dans leur pays d’origine : "D’abord, il y a un côté traditionnel où l’homme est considéré comme supérieur à la femme. Puis, le fait d’être blanc est valorisé, essentiellement car on pense qu'ils ont de l'argent. La vie est moins chère ce qui leur permet d’accéder à un pouvoir économique plus important. Il y a une forme d’ascension sociale, mais qui est surtout symbolique. C’est donc très confortable pour un homme occidental. D’un coup, il va être traité comme un roi et pleins de belles jeunes femme vont lui sauter au cou."

Imaginaire colonial et sexiste
Toutes les origines du monde connaissent des stéréotypes plus ou moins dégradants. Concernant les femmes asiatiques, elles seraient plus souriantes, coquettes, discrètes ou encore dociles. Un imaginaire empreint d’idéaux coloniaux et de fétichisme qui les hypersexualisent. Les éloges sur leur physique menu se transforment parfois en discours vantant – par exemple - leurs petits vagins. Le mouvement des "Passport bros" objectifie les femmes, tout en présentant certaines origines ou ethnies comme une foule homogène sans individualité propre, dont les qualités premières seraient d’avoir le respect de leur mari.

En parallèle, les femmes occidentales prendraient trop de place, s’imposeraient trop, défiant les normes de genre qui voudraient que l’homme domine. Pour l’anthropologue, la plupart des hommes interviewés dans le cadre de sa thèse dénonçaient le comportement des femmes occidentales émancipées et plus largement l'évolution des sociétés de leur pays d'origine : "Il y a une crise des identités sexuées en Occident. Face à l’émancipation féminine, certains hommes perdent les repères de ce qui les définissait."

Dans les pays plus pauvres, les rapports reprennent une forme de complémentarité des genres dont certains hommes sont nostalgiques :" Toutes les tâches du foyer incombent aux femmes, c’est forcément un confort. Ça les revalorise encore au niveau de leur masculinité. Des hommes m’ont raconté que leurs femmes leur coupaient les ongles de pieds, et si ça les surprenait au début, ils y ont pris goût. Donc c’est vraiment un jeu de pouvoir et de dépendance. Et les "filles de bar" thaïlandaises jouent beaucoup de ça, en se faisant passer pour des petites choses faibles qui ont besoin de protection, notamment pour obtenir un soutien économique."

En effet, même si le rapport de force est souvent déséquilibré, ce type de relation peut représenter un gain pour les femmes thaïlandaises : "Elles arrivent à accéder à une forme d’indépendance via une dépendance à ces hommes. En retour, elles vivent un stigmate dans la société thaïlandaise. Là-bas, une femme qui sort avec un homme blanc est généralement perçue comme une prostituée." Notamment, parce que le tourisme sexuel est particulièrement visible dans le pays et une forme de rémunération pour de nombreuses femmes précaires : "Certaines appellent les hommes blancs, 'Walking atm', donc "distributeur de billets sur pattes".  Avant de s'établir dans une relation stable, les "filles de bar" ont souvent plusieurs copains, notamment pour s'assurer des envois d’argent réguliers, une sécurité financière. Ces relations sont un moyen de s’extraire de leur condition sociale."

Seulement, de la part des hommes occidentaux, cette volonté claire de vouloir chercher des qualités "traditionnelles" chez une femme étrangère est une forme de sexisme, puisqu’il cherche un retour à une forme de domination masculine dont on cherche à se débarrasser en Occident. C’est aussi profiter de leur nationalité privilégiée et de leur avantage économique et social pour dominer la relation auprès de femmes plus vulnérables : " "Ils profitent d’un pays en développement, souvent avec aucune connaissance de la culture locale et de la langue. Il n'y a souvent pas d’égalité au niveau économique entre les conjoints. C’est une forme de néocolonialisme."


https://www.rtbf.be/article/passport-bros-simple-tendance-tiktok-ou-tourisme-sexuel-deguise-11295942

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"C’è ancora domani", le film féministe le plus vu de l’année en Italie

15 Janvier 2024, 07:39am

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 "C’è ancora domani", le film féministe le plus vu de l’année en Italie
"C’è ancora domani" de Paola Cortellesi
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11 janv. 2024 à 08:00

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Par Pascal Bustamante
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"C’è ancora domani" est sorti en salle le 26 octobre 2023 en Italie. Ce film à petit budget a connu une carrière fulgurante. En trois mois, en nombres de spectateurs, 4,8 millions d’entrées, il a dépassé les champions du moment, Barbie (4,3 millions d’entrées) et Oppenheimer (3,7 millions d’entrées). Il est même en passe de rejoindre le top 10 des films les plus vus en Italie dépassant même "La Vita e bella" de Roberto Benigni.

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Une femme italienne dans l’après-guerre
Le film raconte l’histoire de Delia, une femme italienne de la deuxième moitié des années 40. Tous les matins, elle subit les brutalités de son mari avant de s’occuper de ses trois enfants dans une Italie à peine sortie de la guerre. La précarité économique et la dure loi patriarcale font son quotidien. Un quotidien aussi émaillé d’amitié et de complicité avec ses amies. Elle va se révolter et chercher la voie de l’émancipation.

Le film a été tourné en noir et blanc et adopte l’esthétique du néoréalisme italien de Roberto Rossellini ou Vittorio De Sica. Une manière d’évoquer et de reconstruire l’atmosphère de l’époque.

La réalisatrice, Paola Cortellesi est devant et derrière la caméra. Elle incarne la protagoniste, Delia. Elle a 50 ans et une carrière d’humoriste, de présentatrice de télévision, de chanteuse et d’actrice derrière elle. Elle cumule les nominations et les distinctions de meilleure actrice tout au long des années 2000.

Un manifeste contre la violence faite aux femmes et la culture du patriarcat
Le film est rapidement considéré comme un manifeste contre la violence faite aux femmes. Certaines municipalités organisent même des séances destinées à la jeunesse pour la sensibiliser à l’augmentation des féminicides dans la péninsule. Une affaire criminelle va d’ailleurs encore attiser cette atmosphère militante.

L’affaire Cecchettin
Les funérailles de Giulia Cecchettin à la basilique Santa Giustina de Padoue, le 5 décembre 2023, à laquelle ont assisté des milliers de personnes en signe de solidarité.
Les funérailles de Giulia Cecchettin à la basilique Santa Giustina de Padoue, le 5 décembre 2023, à laquelle ont assisté des milliers de personnes en signe de solidarité. © Andrea Pattaro – AFP
Le corps de Giulia Cecchettin, une étudiante de 22 ans, a été retrouvé le 18 novembre au nord de Venise. La jeune femme a été poignardée à 26 reprises par son ex-compagnon, Filippo Turetta, également âgé de 22 ans. Ce dernier est en aveu après avoir été arrêté en Allemagne. Le crime a eu lieu quelques jours avant l’obtention par Giulia de son diplôme d’ingénierie biomédicale. Son père, lors de ses funérailles a fait de sa mort, un signe de révolte :

Rien ne nous rendra Giulia mais j’espère que de bonnes initiatives viennent après sa mort.

C’est le 106e féminicide de l’année 2023 en Italie et ses funérailles sont suivies par des milliers de personnes au travers des médias. Le jour de l’extradition de Filippo Turetta a coïncidé avec une manifestation contre la violence faite aux femmes dans toute l’Italie. De Rome à Padoue en passant par Milan et Naples, plus de 500.000 personnes ont battu le pavé. La colère de la rue s’en prend à l’État qui ne fait pas assez pour lutter contre la culture patriarcale et ne prévient pas les féminicides, encore trop fréquents.

L’indignation de la rue a aussi été relayée par les personnalités politiques
Sergio Mattarella, le Président italien, a indiqué que la violence perpétrée par les hommes à l’égard des femmes ne pouvait être contrée par une "indignation intermittente".

Une société humaine qui aspire à être civilisée ne peut accepter, ne peut supporter cette suite de meurtres et d’attaques contre les femmes.

La Première ministre d’extrême droite, Georgia Meloni, s’est jointe à la protestation, soutenue par l’opposition. Elly Schlein, secrétaire du parti Démocrate en a appelé aussi aux hommes pour lutter contre la "culture patriarcale toxique" responsable des trop nombreux féminicides.

Laissons de côté les affrontements politiques et essayons de faire avancer le pays, au moins dans la lutte contre ces massacres de femmes et de jeunes filles.

Un contexte sociologique modelé par l’histoire
Silvia Mostaccio est historienne à l’UCLouvain. Elle enseigne, entre autres, l’histoire culturelle, l’histoire du genre et l’histoire religieuse. Pour elle, plusieurs facteurs sont à mettre en évidence pour expliquer le maintien de la culture du patriarcat, toile de fond de la violence faite aux femmes.

"Je crois qu’il faut évoquer le berlusconisme. On est en Italie post-Berlusconi. Berlusconi n’a pas seulement été un chef d’entreprise, un homme politique, il a changé les imaginaires et priorités d’une bonne partie des Italiens et des Italiennes. À partir des années 1980, en tant que patron de télévision, de propriétaire de télévision, et avant de gagner une première fois les élections, en 1994, il a dédouané une vision profondément machiste de la femme-objet. Je me souviens, j’étais une adolescente à l’époque et je me disais 'Mais pourquoi toutes ces filles avec ces seins gigantesques mises en vitrine comme ça ?' C’était un modèle consumériste et patriarcal, dominé par l’homme à succès, riche et entouré de femmes disponibles et à posséder. Ces femmes ne sont pas censées dire non".

La donne de la foi catholique est aussi à prendre compte, même si pour Silvia Mostaccio, il faut y apporter de la nuance.

"Un catholicisme monolithique n’existe pas et, par ailleurs, le poids de la culture catholique est beaucoup mois fort aujourd’hui que dans les années de l’après-guerre mises en scène par Cortellesi. Aujourd’hui, le catholicisme – souvent séparé d’une pratique religieuse –, c’est plutôt une sorte de filigrane culturel, mais ça a quand même eu un poids important jusqu’aux années septante du XXe siècle. C’était il y a une cinquantaine d’années. Il doit y avoir encore des éléments qui ont des conséquences plus qu’ailleurs parce que c’est clair qu’au nord de l’Europe, la sécularisation a commencé plus tôt. C’est notamment le cas d’une certaine vision de la famille traditionnelle, avec des rôles définis entre le père et la mère, entre les filles et les garçons, mais dans les faits, ce modèle est profondément remis en question par les pratiques des Italiens et des Italiennes".

Enfin, autre élément qui a contribué à façonner la sociologie du patriarcat italien, la mafia et sa culture.

"La mafia, ce n’est pas que le sud de l’Italie, avec les différentes organisations mafieuses. La mafia c’est une culture du pouvoir parallèle à celui des institutions ; une culture de la domination violente sur l’autre et, en général, une culture profondément patriarcale. Un système dans lequel chacun doit jouer son rôle ; rester à sa place. Je me demande si, au-delà des pratiques mafieuses proprement dites, une vague culture mafieuse de contrôle sur la vie de l’autre, et notamment des femmes, ne soit pas encore active dans l’Italie contemporaine.

C’est pour cette raison, je crois, que le film de Cortellesi est tellement puissant : la porte d’issue à la culture de la violence, du silence et de la domination est une porte d’issue collective et politique. La protagoniste du film se soustrait à l’interdiction violente du mari précisément pour aller voter. Le référendum du 1946 a été la première fois que les Italiennes ont pu s’exprimer collectivement par le vote. À la dimension familiale, privée, s’ajoutait la dimension publique de lutte et de prise de parole : un 'oui' ou un 'non' pouvaient être prononcés. Ce n’est pas un hasard si à la fin du film on rappelle les paroles de la journaliste Anna Garofalo : "On serre dans les mains le bulletin comme une lettre d’amour".

Le film "C’è ancora domani" sortira en France le 13 mars prochain ; le 20 mars en Belgique.


https://www.rtbf.be/article/ce-ancora-domani-le-film-feministe-le-plus-vu-de-lannee-en-italie-11310328

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Féminicide : trois ans après la mort d’Aurélie Vaquier, son compagnon jugé pour meurtre

15 Janvier 2024, 06:51am

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JUSTICE
Féminicide : trois ans après la mort d’Aurélie Vaquier, son compagnon jugé pour meurtre
Christelle Murhula
 Publié le 09 janvier 2024 à 14h54

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Ce mardi 9 janvier, le procès du meurtre d’Aurélie Vaquier s’ouvre devant les assises de l’Hérault. Son compagnon est accusé de l’avoir tuée et ensevelie sous une dalle en béton chez eux à Bédarieux 2021. Il nie la totalité des faits.
En 2021, Aurélie Vaquier, 38 ans, était retrouvée morte sous une dalle de béton à son domicile conjugal, à Bédarieux, dans l’Hérault. À l’époque, son compagnon affirme qu’elle a été tuée par un inconnu. Mais très rapidement, cette version semble incohérente selon les enquêteurs. Il a alors été placé en détention provisoire 7 avril 2021 et l’est toujours depuis. À partir de ce mardi 9 janvier, Samire L. est donc jugé aux assises de l’Hérault, pour meurtre.


Son corps avait été retrouvé un mois et demi après le signalement de sa disparition
Pour comprendre cette accusation, il faut remonter à début 2021. Samire L. signale la disparition d’Aurélie Vaquier le 23 février 2021. Il affirme ne pas avoir de ses nouvelles de sa part depuis près d’un mois, sa compagne ayant selon lui quitté leur domicile avec quelques vêtements et son téléphone portable. Elle aurait envoyé un message qu’il juge étrange, évoquant son désir de « se reposer quelques jours chez [un] pote à la campagne » pour « souffler, lire et écrire ».

Son cadavre a finalement été découvert au domicile du couple, un mois et demi après le signalement de sa disparition, le 7 avril, sous une dalle de béton coulée sous une estrade en bois. Selon les médecins légistes, Aurélie Vaquier aurait été étranglée.

Le comportement « incohérent » de l’accusé sur les enquêteurs
L’enquête a ainsi mis en avant un comportement jugé « inadapté et incohérent » de l’accusé, rapportent Libération et l’Agence France Presse. À commencer par son départ « précipité » de Bédarieux le 28 janvier 2021, pour se rendre en région lyonnaise et récupérer son fils et un neveu.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

De retour au domicile conjugal une semaine plus tard, le 6 février, il n’avait pas signalé la disparition d’Aurélie Vaquier, mais a commencé à effectuer des travaux dans leur maison. Il continuait à utiliser la carte bancaire de sa compagne, tout en la dénigrant devant leurs proches, et fréquentant des sites de rencontre.


À lire aussi : Laurène Daycard : « Comment j’ai commencé à écrire sur les féminicides »

Les enquêteurs ont eu d’autant plus de soupçons en prenant connaissance d’un message qu’aurait écrit Aurélie Vaquier, où elle aurait fait part de son intention de quitter la ville. Le message contenait de nombreuses fautes d’orthographe – ce qui n’était pas son habitude – et a été retrouvé écrit à la main plusieurs mois plus tard, caché derrière une plaque de plâtre, en juillet 2022, par le nouveau propriétaire de la maison.

Les enquêteurs pensent également que la dalle de béton effectué à leur domicile a été réalisée par l’accusé. Selon eux, il était par ailleurs « plus aisé » pour Samire L. de cacher le cadavre de la victime à son domicile, car à l’époque, la France est sous un couvre-feu, face à la pandémie de Covid-19, qui rendait difficile d’évacuer un corps « en plein jour ou aux heures prohibées ».

Samire L., lui nie la totalité des faits. Il affirme que sa compagne a été tuée entre le 28 janvier et le 6 février, alors qu’il n’était pas à Bédarieux. Il aurait découvert la dalle de béton sous l’estrade, que le 7 avril, lors de la découverte du corps.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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