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Le blog de hugo,

Confinement : sauvées par les livres , articles femmes hommes, COVID

11 Juin 2021, 08:52am

Publié par hugo

 Confinement : sauvées par les livres
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LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund

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Karine et Savannah ont été sauvées par les livres. « Puissance de la douceur », «Rupture(s) » ou encore « Mémoire d’une jeune fille rangée » leur ont permis de traverser le confinement avec une ouverture nouvelle au cœur de leur immobilité.

Plongeon au coeur des livres qui nous ont sauvé pendant le confinement. 
Plongeon au coeur des livres qui nous ont sauvé pendant le confinement. • Crédits : Malte Mueller - Getty
Certains livres nous marquent plus que d'autres, certaines lectures nous accompagnent toute notre vie et nous épaulent à travers les épisodes les plus difficiles. Le livre, un objet si simple, mais qui recèle tant de complexités. Il nous permet de nous évader en abattant nos barrières mentales. Les livres nous modifient, ils participent à notre compréhension du monde, parfois ils nous apportent du réconfort, et inlassablement nous pouvons y revenir, les relire et toujours trouver quelque chose de nouveau entre les lignes. 

Ces livres si particuliers, qui marquent l'existence, sont souvent ancrés dans un contexte, un moment pivot de la vie, une charnière ou une rupture. 

- Savannah a 19 ans. Au début du premier confinement, elle dort et lit. Deux activités qui dessinent un rythme de vie assez paradisiaque, encore épargné par la pression et l'angoisse de la situation épidémique.

Moi, il ne me faut pas grand-chose pour m’évader : je me pose dans le hamac, je lis toute la journée et je pars très loin. Savannah

La lecture qui va changer le visage de son confinement et certainement de sa vie est Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. A sa grande surprise, la figure tutélaire fait écho à tout ce qu’elle ressent, à tous ses doutes, ses incompréhensions.

Je ne pensais pas pouvoir me reconnaitre ou me sentir comprise par Simone de Beauvoir... Savannah

À RÉÉCOUTER
Réécouter Simone de Beauvoir (1/4): sa vie
59 MIN
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
Simone de Beauvoir (1/4): sa vie
Savannah s'est reconnue dans l’intensité des émotions décrites, dans l'envie exprimée d’être cette jeune fille calme que tout le monde voudrait qu’elle soit et l'impossibilité de n'être que cela. 

Chez elle, le sentiment de révolte n'est pas neuf et s'est exacerbé durant des années de collège et de lycées pénibles, rythmées par des harcèlements, violences et humiliations. Durant cette période douloureuse, la lecture était son unique moyen d’évasion.

Je retrouvais dans les livres des amis que je n’avais pas autour de moi, un monde doux, des personnages dans lesquels je me retrouvais et qui ne me haïssaient pas. Savannah

Aujourd’hui, à presque 20 ans, Savannah est devenue ce qu’elle projetait il y a quelques années: une étudiante à Science Po, qui a des amis et son propre appartement. Seulement, le confinement est arrivé et elle regrette la liberté d'il y a encore quelques mois. Elle aimerait pouvoir apostropher  Simone de Beauvoir:

Je vais passer mes 20 ans enfermée entre quatre murs, j’aurais voulu les passer sur une terrasse avec mes amis. Simone, malgré toutes les avancées dont je bénéficie par rapport à toi, j'ai envie de te dire que tu avais du bol. Car toi, tu pouvais courir les bibliothèques, tu ne portais pas de masque, tu pouvais aller au cinéma, au musée ! Savannah

À RÉÉCOUTER
Réécouter Simone de Beauvoir (1/4) : La vie absolument
58 MIN
LA COMPAGNIE DES OEUVRES
Simone de Beauvoir (1/4) : La vie absolument
Je suis comme Simone, je me pose plein de questions. Savannah

- Karine est une libraire d'une cinquantaine d'années et elle connait bien ces livres auxquels on revient sans cesse pour les questionner, comme des ancêtres, des troncs d’arbre sur lesquels on s’adosse.

Au moment du confinement, Karine a du faire face à deux graves épreuves : la perte de sa petite soeur, seulement âgée d'une quarantaine d'années et la rupture neurologique de sa jambe gauche qui l'a privée de sa passion, la course à pied, qui aurait pu l'aider à se délester de certaines idées noires causées par son drame personnel.

Sa bouée de sauvetage, Karine va la trouver dans les livres et particulièrement dans la lecture de Rupture(s) de Claire Marin et de Puissance de la douceur d'Anne Dufourmantelle.

À LIRE AUSSI
CONFÉRENCES
La rupture est une déchirure
Durant ce confinement qu'elle passe dans le sud, Karine avait pour lieu de lecture son rocher, dans la montagne, face à la mer où elle pouvait contempler un monde arrêté, dans une sorte de méditation. Elle avait, dans ces moments, le sentiment vertigineux d’être sur un astre à la dérive.

J’inspirais les mots au plus profond de mon corps, qu’ils atteignent toutes mes cellules, qu’ils me soignent. Karine

À LIRE AUSSI
Anne Dufourmantelle : "Le mouvement du sacrifice est aussi un aller vers la vie"
Merci à Merci à Karine, Savannah; Aux librairies indépendantes des réseaux leslibraires.fr avec l’aide de Maya Albert, « Initiales » avec l’aide de Wilfried Sejeau, « le Syndicat de la librairie française » avec l’aide de Morgane Le Guillou; et à Emmanuelle Daviet, la Médiatrice de Radio France, qui nous a permis de rencontrer Savannah.

Reportage : Elise Andrieu 

Réalisation : Cécile Laffon

Chanson de fin : "Under the Ivy" (2014) de Tracey Thorn, Label : Strange Feeling Records


https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/confinement-sauvees-par-les-livres

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Le confinement sans devenir fou , articles femmes hommes, COVID ,

11 Juin 2021, 08:51am

Publié par hugo

Le confinement sans devenir fou
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LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund

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Lors du premier confinement, Luc quitte sa colocation insalubre pour retourner vivre avec sa mère à Genève, et manque de devenir fou. Née en Mauritanie, Gnamé est la troisième d’une fratrie de 5 enfants. Quand elle a 15 ans, ses parents annoncent qu’ils retournent vivre au pays, seuls.

En rentrant chez sa mère à 20 ans lors du premier confinement, Luc a pensé devenir devenir fou.
En rentrant chez sa mère à 20 ans lors du premier confinement, Luc a pensé devenir devenir fou.• Crédits : Malte Mueller - Getty
On a souvent parlé des parents débordés par leurs enfants durant les confinements successifs : comment articuler sa vie professionnelle et sa vie parentale, comment travailler et éduquer, comment s’aérer et ne pas crouler sous la pression. Mais qu'en est-il de l'inverse ? Comment les adolescents et jeunes adultes ont vécu cet isolement, avec les membres de leurs familles ? Luc et Gnamé ont cru vaciller, chavirer, s'écrouler.

À 23 ans, Luc fait des études de théâtre à Paris. À l’annonce du premier confinement, il prend la décision de quitter sa colocation pour rentrer en Suisse chez sa mère. « Paris était devenu hyper anxiogène », confie-t-il. 

Les premiers jours se passent bien : la mère et son fils se retrouvent au calme et au vert, dans un grand appartement. Luc est confiant. Néanmoins, au bout de quelques semaines, Luc a l’impression de déranger : son style de vie diffère de celui de sa mère, qui ne manque pas de lui faire remarquer :

Au bout de 2 semaines, j'ai eu l'impression que je prenais trop de place, que je colonisais un peu son espace. Chez ma mère ça a toujours été très propre, très bien rangé, il n'y a rien qui dépasse. Il arrivait que je cuisine et que je me mette à manger alors que ma vaisselle n'était pas faite. Elle rentrait et elle n'aimait pas que l'évier soit rempli, qu'il y ait des poêles sur le plan de travail. […] Elle est énervée, je la vois énervée et je vois que ce qui l'énerve c'est moi, mes affaires. 

Très vite, Luc réagit aux remarques de sa mère et ressent une certaine pression. S’il essaie de faire des efforts, il a l’impression de déranger :

J’avais l’impression que je devais effacer mes traces dès que je changeais de pièce. […] Ma mère voit tout. Si j’ai pris trois tomates dans le frigo, elle sait qu’il manque trois tomates dans le frigo. Je mangeais seul et je déterminais mon repas par rapport à ma mère, je n'utilisais pas certains trucs dans le frigo parce que je me disais "je vais me faire engueuler si j'utilise ça".  […] J’avais l’impression de déranger quand j’étais là.

Au fur et à mesure que les jours passent, Luc a de plus en plus d'angoisses. Il appréhende les réactions de sa mère, commence à stresser quand il l'entend arriver. Les « crises » et disputes se multiplient, il a l'impression de marcher sur des œufs, il y a toujours une raison pour elle de lui envoyer des piques. Le contact est chaque jour plus difficile, si bien que le jeune homme en vient parfois à craquer.

Ma chambre c'est aussi chez elle, donc elle rentre dans ma chambre pour me lancer des petites phrases assassines. Elle vient me chercher jusqu'au bout. […] Jusqu'à ce que je pète un plomb et que je gueule "lâche moi !"

J’ai décidé de faire ma valise, je n'ai fait qu'une demi-valise avant de retourner sur mon balcon. Je tremblais… J’avais l’impression de devenir fou. 

Face à la pression, Luc en vient à se poser des questions sur la santé mentale de sa mère.

J’ai pensé que ma mère avait un truc incontrôlable. Elle avait besoin de venir me faire péter un plomb. J’ai commencé à la voir comme une source de danger dont je devais me méfier. Ce n’était plus quelqu’un de bienveillant en qui je pouvais avoir confiance. Il fallait que je fasse gaffe.

Après cette expérience éprouvante, Luc est rentré à Paris. Quand il pressent l’instauration d’un second confinement à l’automne dernier, il se résout à partir avec des amis, loin du nid maternel…

À RÉÉCOUTER
Réécouter Ce que le Covid-19 fait à nos ados
28 MIN
LES PIEDS SUR TERRE
Ce que le Covid-19 fait à nos ados
Gnamé, elle, est une jeune étudiante de 21 ans. Née à Nouakchott, la capitale mauritanienne, elle arrive en France à deux ans avec une partie de sa famille. Dès le CP, c’est une élève modèle, très studieuse et motivée. Arrivée au collège, elle poursuit son brillant parcours alors que ses parents lui font part d'un projet  :

Dès mes années collège, mes parents ont commencé à réfléchir à leur retour au pays. Pour eux c’était important de repartir en Mauritanie.

Les parents réunissent leurs enfants pour leur annoncer qu'ils vont tous partir en vacances ensemble, en Mauritanie, mais les parents resteraient là-bas, les enfants rentreront seuls en France. À 16 ans, Gnamé se retrouve chez son grand frère avec sa sœur de 14 ans et son petit frère de 8 ans. Le retour est, dit-elle, « mitigé » : 

Au moment de dire au revoir, c’était un peu dur. On a tous beaucoup pleuré, c’était difficile.

Rapidement, Gnamé doit s’occuper de sa jeune fratrie, en même temps qu'elle prépare le baccalauréat. Une charge maternelle se rajoute à ses études, elle console son petit frère qui ne s'habitue pas à l'absence de ses parents. 

Après le bac, Gnamé est prise en classes préparatoires aux grandes écoles à Paris. Son grand frère étant au chômage, elle doit subvenir à ses propres besoins et pallier le manque d’argent de son frère aîné. Elle multiplie les jobs étudiants, et essaye tant bien que mal de suivre le rythme exigeant de la prépa. Au bout d’un semestre, en période de concours blancs, elle craque. 

Quand vient le premier confinement, Gnamé est remplie d’appréhensions. Elle a abandonné la classe prépa pour suivre une double licence d’anglais et d’espagnol. Elle vit dans un appartement bruyant, cohabite avec ses neveux et nièces en bas âge dont elle partage la chambre, et peine à se concentrer. Les cours sont difficiles :

J’attendais la nuit pour travailler. J’avais sommeil parfois. Je ne suis pas productive la nuit, moi, mais je me forçais. C’était difficile au point que j’ai dû abandonner ma licence d’anglais parce que je n’arrivais plus à suivre…

Malgré la pression, Gnamé persévère. Elle veut réaliser son rêve d’enfant : devenir journaliste. Pour ce faire, elle tente d’intégrer une classe préparatoire pour les concours d’école de journalisme, notamment à Lille. Dans l’optique d’un potentiel déménagement, elle doit avoir l’aval de ses parents, qui n’ont jamais voulu que leurs enfants partent loin d’eux durant leur enfance, en colonie de vacances ou classe de neige…

À RÉÉCOUTER
Réécouter Confinement : sauvées par les livres
28 MIN
LES PIEDS SUR TERRE
Confinement : sauvées par les livres
À RÉÉCOUTER
Réécouter Confinement : sauvées par les livres, épisode 2
28 MIN
LES PIEDS SUR TERRE
Confinement : sauvées par les livres, épisode 2
Reportage : Pauline Maucort

Réalisation : Emmanuel Geoffroy

Merci à Gnamé, Luc, et Louison Brisère.

Musique de fin : « Toronto (Unabridged) », Silverstein - Album : I Am Alive In Everything I Touch, 2015 - Label : Rise Records.


https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/le-confinement-sans-devenir-fou

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Féminicides : le gouvernement annonce de nouvelles mesures , femmes, feminisme, feminicide

10 Juin 2021, 13:19pm

Publié par hugo

 Féminicides : le gouvernement annonce de nouvelles mesures
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À retrouver dans l'émission
JOURNAL DE 8 H par Clara Lecocq Réale et La Rédaction de France Culture

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Deux rapport alarmants sur des féminicides et une réponse en six mesures : le gouvernement étoffe son plan d'action contre les violences conjugales, multipliant par exemple le nombre de bracelets anti-rapprochement avec un référent nommé dans chaque parquet.

Nombre de femmes tuées en France par leur conjoint ou ex-conjoint (elles sont 51 au 10 juin 2021, selon le calcul des associations)
Nombre de femmes tuées en France par leur conjoint ou ex-conjoint (elles sont 51 au 10 juin 2021, selon le calcul des associations)• Crédits : Visactu
Cinquante et une victimes de féminicides depuis le début de l'année, selon le bilan militant effectué par la page Facebook "Féminicides par compagnons ou ex". Le calcul des associations s'accélère tristement en ce printemps avec des meurtres spectaculaires : celui de Chahinez, 31 ans abattue et brulée en pleine rue à Mérignac par son ex-mari. Celui de Stéphanie, 22 ans poignardée près de chez elle par son compagnon à Hayange. 

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1 MIN
Les mesures gouvernementales, expliquées par Anne Fauquembergue
A chaque fois les hommes étaient connus des forces de l'ordre pour des faits de violence. Ces féminicides ont donné lieu à deux rapports qui pointent le "besoin de renforcement des dispositifs de protection". Le Premier ministre a donc demandé aux ministres de l'Intérieur et de la Justice, ainsi qu'à leurs ministres déléguées, de mettre en œuvre un arsenal de six nouvelles mesures permettant de renforcer la protection des victimes de violence.

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Réécouter Réaction de la présidente de l’association "Lawyers For Women", maître Michelle Dayan
59 SEC
Réaction de la présidente de l’association "Lawyers For Women", maître Michelle Dayan
Les autres titres du journal
Certains pays rechignent à ré-accueillir leurs ressortissants expulsés de France. Pour les forcer, l'Elysée envisage de restreindre la délivrance de visas pour ces pays. Le chef de l'Etat veut multiplier les expulsions.

La reprise de la consommation est là, les dépenses augmentent tout comme le coût des matières premières. Cela pourrait faire flamber les prix.

Une grève générale en Grèce, le temps de travail dans le pays pourrait passer de huit à dix heures, le gouvernement s'en défend.

Le G7 dans les Cornouailles commence ce vendredi 11 juin. D'ici là, les dirigeants britannique et américain se rencontrent, probablement un peu tendus.

LES DERNIÈRES DIFFUSIONS
À découvrir


https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-8-h/journal-de-8h-du-jeudi-10-juin-2021

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Allocation adulte handicapé : En Marche saborde ! , handicap

10 Juin 2021, 13:12pm

Publié par hugo

 Allocation adulte handicapé : En Marche saborde !
8 377 vues•10 juin 2021

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FRANÇOIS RUFFIN
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"Je peux vous assurer que la voix émue que j'ai aujourd'hui n'est rien, comparée à la colère qu'éprouveront des centaines de milliers de personnes !" Le Sénat, la droite, la gauche, le centre, tout le monde s'accordait sur un progrès pour les handicapés. Sauf les marcheurs, qui ont saboté le projet.
Match retour, jeudi prochain dans l'hémicycle.

N'oubliez pas de mettre un petit pouce en l'air, de partager, et on vous souhaite un bon visionnage !

Rejoignez nous sur : https://francoisruffin.fr


https://www.youtube.com/watch?v=lGfJA687U58

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"J'ai été dégoûtée" : comment Marthe Gautier, la découvreuse de la trisomie 21, a été effacée de l'Histoire , femmes, feminisme, histoire , sante ,

10 Juin 2021, 13:03pm

Publié par hugo

 "J'ai été dégoûtée" : comment Marthe Gautier, la découvreuse de la trisomie 21, a été effacée de l'Histoire
Publié le 10/06/2021 11:54
Mis à jour le 10/06/2021 11:54

Article rédigé par

France 2
France Télévisions

Complément d'enquête
Édition du jeudi 10 juin 2021
Son nom et son visage sont inconnus du plus grand nombre, mais c'est elle qui a découvert la cause de la trisomie 21. Marthe Gautier est l'une de ces femmes victimes de "l'effet Matilda", dont la contribution à la science a été passée sous silence. "Complément d'enquête" raconte le 10 juin l'histoire d'une découverte... et d'une dépossession.

Elle a découvert le chromosome supplémentaire de la trisomie 21, mais ce n'est que soixante ans plus tard que Marthe Gautier sera récompensée par l'ordre national du Mérite. Elle a alors 93 ans. Effacée de l'Histoire au profit d'un confrère qui lui a volé sa découverte, Marthe Gautier est l'une de ces femmes dont la contribution à la science a été passée sous silence. C'est "l'effet Matilda", théorisé au début des années 1990 par l'historienne des sciences Margaret Rossiter.

Avec le témoignage de la nonagénaire, à la mémoire intacte, et les explications de Corinne Royer, auteure d'un roman sur ce destin contrarié (Ce qui nous revient, éd. Actes Sud), "Complément d'enquête" raconte l'incroyable histoire de cette découverte.  

"Grand bricolage" avec le plasma d'un coq... issu de la ferme parentale
En 1958, Marthe Gautier est une brillante chercheuse à l'hôpital Trousseau, à Paris. Elle travaille sous l'autorité du Pr Turpin, un généticien. Celui-ci a depuis toujours l'intuition que ce que l'on appelle alors le "mongolisme" est d'origine chromosomique. Mais pour le démontrer, il faudrait faire des cultures cellulaires... ce dont personne en France n'est capable, explique-t-il à son équipe. C'est alors que la jeune Marthe lève le doigt : "Mais si, monsieur le professeur, dit-elle, moi, je sais faire des cultures cellulaires."

La chercheuse de 34 ans va alors se lancer dans ce qu'elle appelle un "grand bricolage". Elle applique des techniques apprises aux Etats-Unis, qu'elle est la seule à maîtriser en France. Il lui faut du plasma de coq pour ses expérimentations ? Elle rapporte à Trousseau une volaille de la ferme de ses parents, agriculteurs à Ocquerre (Seine-et-Marne). Et un soir, alors qu'elle observe les chromosomes d'un enfant trisomique... "Au lieu d'en trouver 46, j'en trouve 47. Alors je m'inquiète... Et je recommence le lendemain, et c'est toujours 47… Et voilà comment une découverte se fait !" raconte la chercheuse, dont l'œil pétille à ce souvenir.

Dépossédée, mise à l'écart de sa propre découverte
A l'époque, Marthe Gautier n'a pas de microscope pour faire des photos. Un élève du Pr Turpin, Jérôme Lejeune, lui propose de les faire pour elle. La chercheuse lui confie ses lames d'observation. Elle ne les reverra jamais. Il présentera seul la découverte au Canada, lors d'un congrès. Dans l'article qui l'annonce quelques mois plus tard, le nom de Marthe Gautier est cité en deuxième position, et mal orthographié.

Jérôme Lejeune bénéficie seul des honneurs et des promotions. Il sera même décoré du prestigieux prix Kennedy en 1962. La scientifique est mise à l'écart de sa propre découverte. Le Pr Turpin lui-même ne l'a jamais vraiment remerciée. "J'ai été plutôt dégoûtée, confie-t-elle aujourd'hui. Dé-goû-tée." Sans chercher à rétablir la vérité, Marthe Gautier a par la suite quitté le service du Pr Turpin pour se consacrer avec succès à la cardiopédiatrie. 

Extrait de "Les effacées de l'Histoire", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 10 juin 2021.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/video-j-ai-ete-degoutee-comment-marthe-gautier-la-decouvreuse-de-la-trisomie-21-a-ete-effacee-de-l-histoire_4658037.html

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Harcèlement de rue : Emanouela Todorova invitée du 23 heures , femmes , feminisme, violences,

10 Juin 2021, 12:59pm

Publié par hugo

 Harcèlement de rue : Emanouela Todorova invitée du 23 heures
Publié le 10/06/2021 10:53
Mis à jour le 10/06/2021 10:53
 Durée de la vidéo : 10 min.
Harcèlement de rue : Emanouela Todorova invitée du 23 heures
Article rédigé par

franceinfo
France Télévisions
Auteure de "Dis bonjour sale pute", Emanouela Todorova est l’invitée du 23 heures pour évoquer le harcèlement de rue dont sont victimes de très nombreuses femmes.      

Alors que nombre de féminicides tend à se multiplier en France, le harcèlement de rue pèse dans le même temps sur de plus en plus de femmes. "J’ai réfléchi à la manière dont on s’adresse aux femmes dans la rue, dans l’espace public. Et la réalité, c’est qu’on est constamment insultées. Au final, c’était important de montrer la réalité de la rue", explique Emanouela Todorova sur le plateau du 23 heures.      

"Les victimes culpabilisent souvent"  
Et l’auteure de "Dis bonjour sale pute" d’ajouter : "C’est important de rappeler que les victimes culpabilisent souvent et cherchent la faute en elles. Derrière, quand elles vont aller en parler à des amis ou à des proches, la plupart du temps ils vont dire ‘oh bah ça va, tu as eu de la chance’. Ça fait en sorte que les victimes banalisent, minimisent ce qu'il se passe et ne peuvent pas conscientiser la violence qu’elles ont vécue."
https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/harcelement-de-rue-emanouela-todorova-invitee-du-23-heures_4658291.html

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Meurtre de Julie Douib : un procès ouvert jeudi 10 juin , femmes, feminisme, violences,

10 Juin 2021, 12:57pm

Publié par hugo

 Meurtre de Julie Douib : un procès ouvert jeudi 10 juin
Publié le 10/06/2021 10:47
Mis à jour le 10/06/2021 10:48
 Durée de la vidéo : 2 min.
Féminicides : des drames qui se multiplient
Article rédigé par

franceinfo
France Télévisions
Le 9 mars 2019, Julie Douib, alors âgée de 34 ans, était abattue de deux balles de 9 millimètres dans le corps par le père de ses enfants. Ses parents continuent de se battre pour obtenir justice.  

Elle est devenue le symbole des violences faites aux femmes. Le 9 mars 2019, Julie Douib, alors âgée de 34 ans, est abattue de deux balles de 9 millimètres dans le corps par le père de ses enfants. La jeune femme, qui s’était séparée de son conjoint, avait porté plainte à plusieurs reprises et s’était confiée à son ami d’enfance. "Elle subissait des violences verbales, des violences physiques en public. Ça a été dénoncé en public", explique cette dernière.      

146 féminicides en France en 2019    
Et cette amie d’enfance d’ajouter : "Il la harcelait sur son portable, chez elle. Il la suivait". Malgré de multiples signalements, aucune mesure policière et judiciaire n’avait été prise. Une tragique négligence selon les parents de Julie Douib qui, à quelques heures du procès de l’assassin présumé, se rappellent la marche blanche de l’Ile Rousse (Corse) organisée quelques jours après le meurtre. Aujourd’hui, ses parents espèrent obtenir justice. Un procès symbolique va s’ouvrir jeudi 10 juin devant les Assises de Haute-Corse. Pour rappel, 146 féminicides ont été dénombrés en France en 2019.


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/meurtre-de-julie-douib-un-proces-ouvert-jeudi-10-juin_4658285.html

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Coiffure : vers un tarif égalisé entre homme et femmes ? , femmes, feminisme, egalite , economie,

10 Juin 2021, 12:56pm

Publié par hugo

 Coiffure : vers un tarif égalisé entre homme et femmes ?
Publié le 09/06/2021 15:42
Mis à jour le 09/06/2021 15:47
 Durée de la vidéo : 2 min.
Coiffure : vers un tarif égalisé entre homme et femmes ?
Article rédigé par

A.GiraultCarlier, A.Brogat, D.Fossard, I.Palmer - France 2
France Télévisions
La révolution chez les coiffeurs est-elle en marche ? Une femme paye, en moyenne, sa coupe de cheveux plus de 50% qu'un homme. Des salons ont décidé de mettre un terme à cette injustice avec des tarifs identiques pour tout le monde.

À première vue, c'est un salon de coiffure classique, avec ses clients et ses clientes. Mais lorsqu'on jette un œil un tableau des prix, on constate des tarifs non-genrés. Les prix sont les mêmes pour tous et toutes. "J'ai pris conscience que les prix étaient inégaux entre les hommes et les femmes, et ce n'est pas normal qu'on fasse payer plus cher les femmes pour les mêmes prestations", explique Florient Clausius, gérant d'un salon. Ici, les coupes vont de 31 à 51 euros selon la longueur des cheveux, et non le sexe.

Payer selon la longueur, on selon le temps
De quoi satisfaire une cliente qui a divisé sa note par deux avec ses cheveux courts. "Je ne vois pas pourquoi je vais payer plus cher alors que ma longueur de cheveux est égale à un monsieur lambda dans la rue qui lui, va payer 25 ou 30 euros", analyse Valérie Ramos. Mais cet établissement reste une exception. C'est pourquoi un collectif de coiffeurs dénonce ce qu'ils appellent "une taxe rose" sur les réseaux sociaux. Objectif, balayer les différences de tarifs. "La coiffure homme et la coiffure femme c'est deux techniques différentes, et puis surtout, il y a un coût de revient et le temps passé. Je pense qu'il faut coupler la tarification avec le temps passé", songe Christophe Doré, vice-président de l'Union nationales des entreprises de coiffure".


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/coiffure-vers-un-tarif-egalise-entre-homme-et-femmes_4657119.html

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La SPA dévoile la liste des pires excuses d’abandon d’animaux qu’elle a entendues , animaux ,

10 Juin 2021, 10:48am

Publié par hugo

 La SPA dévoile la liste des pires excuses d’abandon d’animaux qu’elle a entendues
par Melanie Bonvard 
créé le 26 mai 2021
La SPA dévoile la liste des pires excuses d’abandon d’animaux qu’elle a entendues© GettyImages
La SPA de Marseille a dévoilé les pires phrases entendues par des personnes qui souhaitaient se séparer de leurs animaux de compagnie. Des propos d'une grande violence que l'association dénonce.

Vidéo par Clémence Chevallet
En 2019, la Fondation 30 Millions d’Amis lançait une campagne choc pour lutter contre les abandons d’animaux de compagnie durant l’été. Sur le célèbre morceau "We are the champions" du groupe Queen, une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux dévoilait que la France détient, en effet, le triste record du nombre d’abandons en Europe. Chaque année, dans notre pays, 100 000 animaux domestiques sont laissés sur le bord de la route, dont 60 000 pendant la période estivale. Des chiffres alarmants qui ne laissaient pas indifférents et un "palmarès de la honte", selon la Fondation 30 Millions d’Amis.


D’autres militent aussi contre ces atrocités. Dans ce cadre, la SPA de Marseille a fait la liste des pires phrases entendues dans son refuge lorsque des personnes y abandonnent leurs animaux de compagnie. Relayées par la SPA de Mulhouse, les excuses que donnent certain.e.s pour abandonner leurs chiens ou leurs chats déchirent le cœur tant elles ne sont pas pardonnables. On vous a sélectionné les plus hallucinantes concernant les chats :

"Il a 19 ans, il miaule trop fort."
"Elle fait du bruit quand elle va dans sa litière."
"Il griffe les meubles."
"J’abandonne mon chaton ataxique de 4 mois car il ne se laisse pas faire quand mon autre chat souhaite avoir des relations sexuelles avec lui."
"Je le ramène car il louche et j’ai peur qu’il soit aveugle."
"Il perd ses poils."
Et ce n’est pas tout. Pour les personnes qui ont adopté un chien également, certaines excuses pour abandonner son animal laissent sans voix. On vous laisse juger par vous-même :

Il est malade
Il ne sert à rien
Il est trop vieux, on va garder sa laisse. Vous avez des chiots ?
Il a peur de l’orage
Il est trop sociable
Il monte sur l’arbre pour pouvoir s’échapper
Je pensais que notre Berger allemand allait être de petite taille
Mon nouveau compagnon ne l’aime pas
J’abandonne mon chien car je suis enceinte et je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose
Je le trouve moche
Sa couleur ne me convient pas après réflexion
Il a 9 ans, ça vit 11 ans donc vous pouvez l’euthanasier
Maladie, nuisance sonore, animal qui n’est pas à leur goût… Toutes les excuses sont permises, vraisemblablement. Même les pires. Pour autant, il est important de rappeler qu’adopter un animal reste un engagement sur le long terme et qu’il ne s’agit pas d’un jouet.


https://www.aufeminin.com/dossiers/la-spa-devoile-la-liste-des-pires-excuses-d-abandon-d-animaux-qu-elle-a-entendues-s4025102.html

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Victime d'un viol collectif filmé, une adolescente se suicide après la diffusion des images , , femmes, feminisme, viol

10 Juin 2021, 10:44am

Publié par hugo

Victime d'un viol collectif filmé, une adolescente se suicide après la diffusion des images
par Melanie Bonvard 
créé le 2 juin 2021
Victime d'un viol collectif filmé, une adolescente se suicide après la diffusion des images© GettyImages
En Belgique, une adolescente de 14 ans s'est donnée la mort en mai 2021. Elle avait été violée dans un cimetière de Gand. Ses agresseurs avaient filmé la scène diffusée sur les réseaux sociaux.

A la mi mai 2021, en Belgique, une adolescente de 14 ans s'est suicidée quatre jours après avoir été victime d'un viol collectif filmé dans un cimetière de Gand. Les images avaient été diffusé sur les réseaux sociaux. Selon le parquet de Flandre orientale, cinq suspect ont été interpellés après avoir été identifiés sur la vidéo. Suite à leur arrestation "les deux majeurs ont été écroués, et les trois mineurs placés" dans des institutions spécialisées, explique un communiqué. Le père de l'adolescente s'est confié au journal belge Het Nieuwsblad. Il raconte que la diffusion de ces images ont poussé sa fille à mettre fin à ses jours : "Ces images ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour elle, (…) tout son monde s’est effondré."

A lire aussi : Comment le revenge porn a explosé durant le confinement ?

Les premiers éléments de l'enquête révèlent que la jeune fille pensait avoir rendez-vous avec un seul ami. Quand elle est arrivée au cimetière, son ami et elle ont été rejoints par quatre autres personnes. Tous les cinq ont agressé l'adolescente.

Si elle a été victime de viol collectif, il a aussi malheureusement été victime de revenge porn, une infraction récente qui a été créée pour répondre à un problème de société et est prévu dans le code pénal depuis 2016, en France. Les conséquences de ce viol et de cette cyberviolence, c'est le sentiment de solitude et d'isolement qui s'accrue pour la victime de ce fléau.

Selon un rapport relayé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), 10% de la population européenne a été ou sera un jour harcelée, notamment en ligne. Le cyberharcèlement est légalement répréhensible. En France, les derniers chiffres de 2019 révèlent que "94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année". Le même rapport de cette enquête relayée par le journal Libération déclare : "Les viols restent des atteintes faiblement rapportées aux services de police et de gendarmerie. Sur la période 2011-2018, 17 % des victimes d’un viol ou d’une tentative de viol déclarent avoir déposé plainte."

Les numéros d'urgence pour les personnes en détresse
Suicide écoute : 01 45 39 40 00
SOS Amitié : les numéros d'urgence, par région, sont disponible sur le site de l'association.
SOS Suicide Phénix : 01 40 44 46 45 (de 13h à 23h) ou 0825 120 364 (de 16h à 23h)


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