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Le blog de hugo,

Le mythe : face cachée de la science et de la foi ?,religion, protestants

23 Avril 2014, 23:10pm

Publié par hugo




QUESTIONNER par Gilles Bourquin


La théologie et la science peuvent être considérées comme deux domaines séparés. Pourtant, Gilles Bourquin pense qu’un point de rencontre existe : l’éthique et la spiritualité, que ces deux domaines abordent nécessairement.

Le mythe : face cachée de la science et de la foi ?

Lorsque les premiers philosophes grecs élaborent leurs conceptions de la nature à partir des récits de la mythologie grecque, ils donnent naissance à la fois à la pensée philosophique et à la pensée scientifique, encore étroitement confondues. Aux théogonies et aux cosmogonies relatant la naissance des dieux et du cosmos, ils substituent la notion de principe. Pour se débarrasser du mythe, ils définissent le principe comme l’origine et le fondement permanent de toutes choses : une sorte d’absolu assurant la cohérence de l’univers. Cependant, ils ne s’entendent pas sur sa nature : l’un d’eux identifie le principe à l’eau (Thalès), un autre à l’air (Anaximène), ou encore à des notions plus abstraites comme l’infini (Anaximandre), le nombre (Pythagore), la pensée animée (Héraclite), l’être unique (Parménide, Zénon) ou multiple (Empédo cle).


Cette transition de la pensée mythique à la pensée rationnelle suscite le débat encore aujourd’hui. Pour les uns, la rupture est complète : on passe de l’obscurantisme religieux aux lumières de l’esprit rationnel. Pour les autres, il y a bel et bien un basculement, mais celui-ci n’est jamais complet, car il y a déjà une part de science dans le mythe, et il reste toujours une part de mythe dans la science.

Que devient le mythe dans les discours théologique et scientifique ?

Aujourd’hui, à part dans le domaine artistique, le discours mythique a perdu sa crédibilité, mais a-t-il vraiment disparu des discours théologique et scientifique ? Dès ses origines, à l’époque des Pères de l’Église, la théologie chrétienne a dû se situer à la fois par rapport à la mythologie, à la philosophie et au discours scientifique naissant. À l’encontre de certains scientifiques actuels, qui cherchent à renvoyer la théologie au seul domaine de la mythologie, la théologie chrétienne tenta dès ses débuts de se positionner dans le domaine de la philosophie. Selon Justin Martyr par exemple, mort en 163, le Christ, logos incarné, est le seul authentique philosophe.


La théologie, si elle renvoie bien à quelque chose qui est de l’ordre du mythe, du récit symbolique, n’en utilise pas moins des méthodes rationnelles, réfléchies, pour construire son discours. Elle est un discours compréhensible et argumenté à propos d’un Sujet qui excède la raison, et qui ne peut donc être décrit que de manière imagée par le langage humain. À partir d’un discours sur Dieu ou d’une Parole de Dieu, la théologie construit une vision ordonnée du monde, qui permet au croyant de se situer par rapport aux Écritures et aux réalités du monde dans lequel il vit.


Étonnement, la science non plus ne se départit pas entièrement du mythe. Le noyau symbolique de tout discours scientifique, même validé par la démonstration expérimentale, réside dans son inévitable emploi de concepts schématiques pour décrire la réalité. Les concepts élaborés par les chercheurs, aussi précis soient-ils, maintiennent toujours un écart avec l’insaisissable nature du monde, de sorte que la science demeure toujours un système ouvert : elle n’a jamais fini d’apprendre et de se remettre en question.


Cette incertitude est soulignée par les avancées de la physique moderne, qui remettent en cause les paradigmes scientifiques les plus traditionnels, à commencer par ceux d’espace, de temps, de matière et d’énergie. Au point que des principes scientifiques tels que la causalité temporelle, le déterminisme, l’universalité des lois physiques ou la distinction entre l’observateur et l’objet sont tous devenus problématiques avec l’avènement de la physique quantique. Il est donc pertinent dereconnaître que ces principes fonctionnent au sein de la science comme des « résidus mythiques », à savoir comme des références indémontrables mais néanmoins indispensables dans le cadre de nos représentations actuelles de la réalité.


Un constat semblable peut être fait dans le domaine des sciences de la vie, traversées par les questions liées à la définition du vivant. En aval, dans les rapports entre la physique et la biologie, il y a débat au sujet de la possibilité de définir la vie à partir des seuls registres physiques (thermodynamique, chimie organique, etc.) ou au contraire de la nécessité de recourir à des notions structurelles émergentes (systémique, codification génétique, évolution par sélection naturelle, etc.). En amont, dans les rapports entre les neurosciences et la psychologie, il y a débat au sujet des rapports entre l’activité neuronale et les phénomènes psychiques (mémoire, émotions, conscience, etc.). Ici, la science rejoint malgré elle le domaine de l’esprit et de ses manifestations, ce qui conduit les scientifiques à devoir se prononcer sur des notions inévitablement liées à leurs racines mythiques (l’âme, l’inconscient, le rêve, l’espérance, etc.).

La complémentarité et l’impossible unification des savoirs

Ces décalages entre divers horizons de représentation soulignent l’impossible unification des savoirs humains. Il y aura toujours, en sciences, en philosophie et en théologie, une multiplicité d’approches partiellement complémentaires et concurrentielles. L’ancienne distinction établie par Aristote entre la physique et la métaphysique, reprise par Kant (1724-1804) entre le phénomène (la chose telle qu’elle nous apparaît) et le noumène (la chose telle qu’elle est), demeure une limite infranchissable pour tous les discours humains, que ce soit le discours scientifique, qui décrit les interactions des éléments du monde, le discours philosophique, qui réfléchit très largement au réel et au sens, ou le discours théologique, qui pense l’existence et le monde en lien avec une intention divine. Souligner cette limite de la perspicacité de la pensée humaine est une invitation à la modestie et à l’ouverture, valeurs qui seules permettent d’envisager la complémentarité des disciplines.


Paradoxalement, un récit biblique comme celui de la tour de Babel, aussi mythologique soit-il, dénonce clairement l’orgueil et la quête de pouvoir bien réels qui se cachent derrière toute tentative humaine d’unification des savoirs en une seule pensée autosuffisante.

L’éthique comme point de rencontre

Il ne s’agit pas de placer sur un même plan le discours scientifique et le discours théologique. Une telle attitude est tout aussi aberrante que son opposé, qui consiste à les séparer complètement. Dans sa visée première, le discours scientifique n’a pas d’autre objectif que de décrire le monde réel tel qu’il est. La visée de la théologie paraît tout autre, puisqu’elle pose d’emblée un au-delà du monde qui interroge l’homme.


La science serait donc descriptive alors que la théologie conduirait à un questionnement sur soi. Pour autant, départager radicalement leurs domaines, à la science le temporel, le terrestre, et à la théologie l’éternel, le céleste, est inapproprié pour plusieurs raisons. La science, en décrivant le monde, dégage de nouveaux possibles en générant des techniques qui nécessitent une gestion éthique en vue de l’avenir. Le scientifique devenu technicien est un acteur qui doit se poser la question du sens et de la valeur de ce qu’il réalise. C’est ici, au travers de l’éthique, que la science rejoint la gestion globale de notre mode de vie et pour finir la spiritualité.


La théologie rejoint le même domaine de l’éthique et de la spiritualité par l’autre bout. Loin d’en rester à un questionnement sur l’ultime, sur le Dieu céleste, la théologie est appelée à se demander quelles sont les résonances de la grâce et de la foi dans la vie pratique du croyant et de la société. Elle aussi, tout comme la science, est concernée par l’avenir de l’homme. Ainsi, la science et la théologie sont appelées à dialoguer, à collaborer et à se compléter l’une l’autre sur ce large champ d’expérience et d’action qui comprend l’éthique et la spiritualité, la gestion de la vie individuelle et commune.

Gilles Bourquin

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Budget de la Défense : le général de Villiers met en garde contre des coupes,economie,

23 Avril 2014, 23:04pm

Publié par hugo

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Budget de la Défense : le général de Villiers met en garde contre des coupes
Publié le 23.04.2014, 22h37 | Mise à jour : 23h13
Envoyer Le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées et frèe de l'homme politique Philippe de Villiers. Le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées et frèe de l'homme politique Philippe de Villiers.
Zoom
2 réactionsRéagirAgrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, a mis en garde, mercredi, contre tout coup de rabot dans le budget de la Défense dans le cadre des économies de 50 milliards d'euros annoncées par le gouvernement. «Si on supprime des crédits sur les trois prochaines années en-deçà de ce qui est prévu à l'heure actuelle, on supprimera du physique.
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SUR LE MÊME SUJET
Le général Pierre de Villiers nouveau patron des armées C'est mécanique. Les gains de productivité, ça a des limites», a-t-il affirmé à des journalistes en marge d'un déplacement à Washington.


Mission, équipements, effectifs, munitions... l'armée française a une «feuille de route qui est claire, a-t-il plaidé. Tout cela est cohérent avec une enveloppe qui est calculée au plus juste et on a eu des difficultés à tailler le costume». Si le budget prévu par la loi de programmation militaire (LPM) devait être rogné, «ce serait un autre projet. Tout est possible, simplement il faudra le dire», a prévenu le général de Villiers, qui s'est défendu de toute position alarmiste. Il a, d'ailleurs, précisé ne pas disposer «à ce stade» d'éléments laissant penser à des coupes budgétaires, «les arbitrages n'(ayant) pas été faits».


Suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans


La loi de programmation prévoit 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros jusqu'en 2016, à hauteur de 1,5% du PIB, et en légère progression ensuite. Le texte prévoit la suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans, qui viennent s'ajouter aux 45 000 déjà supprimés au cours de la précédente LPM.


Mais plusieurs inconnues pèsent déjà sur le respect de la LPM, notamment les 1,76 milliard d'euros de recettes exceptionnelles prévues en 2014, liées à des ventes de biens immobiliers de la défense ou des fréquences hertziennes. Des recettes dont le montant total s'élève à 6,1 milliards sur les cinq ans de la loi de programmation, et qui par le passé ont rarement été au rendez-vous.
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Non respect du droit au compte : la Société Générale sanctionnée

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Fumer du cannabis présenterait des risques pour le coeur chez les jeunes,sante,

23 Avril 2014, 23:01pm

Publié par hugo

LA PARISIENNESANTÉ
Fumer du cannabis présenterait des Risques versez le coeur chez les Jeunes
23 avril 2014, 22h37
Réagir Des plantes de cannabis Miguel Rojo MON ACTIVITÉ Vos Amis peuvent MAINTENANT Voir cette activite Supprimer X Fumer UA cannabis présenterait des Risques Cardiovasculaires tombes Voire Mortels Chez les Jeunes adultes, SELON an english study Publiée mercredi Qui jette non Doute de plus de sur l'innocuité de drogue this objet d'légalisation juin croissante aux Etats-Unis. "Le publiques Pense Qué La marijuana approx inoffensifs MAIS Les Données revelant Les dangers Potentiels Pour la santé d'en UTILISER doivent Être signales Dans La population, Auprès des Décideurs et des Professionnels de la santé ", Insiste la Docteur en pharmacie, Emilie Jouanjus, du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, le principal auteur de this study parue dans la revue de l 'American Heart Association. "Il Existe desormais des indications irréfutables du osées Grandissant DE complications Cardiovasculaires Liées au fait de fumer de la marijuana, drapés Chez les Jeunes», Poursuit-Elle, notant Qué CEUX Ayant des Faiblesses CARDIAQUES préexistantes semblent Être ainsi prédispose. This study was effectuee Avec des Données portante sur 1.979 Fumeurs de cannabis, la plupart des hommes d'juin Moyenne d'Age DE 34 ans, Ayant souffert D'Effets néfastes se trouve un this drogue en France de 2006 à 2010. L'analyse Montre au Québec près de 2% (35) Ont eu des complications Cardiovasculaires tombes. DANS CE groupe, vingt Ont eu infarctus non Dont le plus de jeune avait 17 ans sans antécédent cardiaque et venait de COMMENCER à fumer du cannabis. Dix Autres Ont Connu des Problèmes Vasculaires Dans Les jambes et trois, accident vasculaire cérébral non. Neuf de CES patients (25,6%) SONT décédés. Chercheurs CES Ont also CONSTATE Que l'incidence des Problèmes cardio-Vasculaires se trouve à la marijuana a plus Qué triple de 2006 à 2010. Généralement Les complications Cardiovasculaires Chez Les Jeunes se produisent chez Les Femmes Prenant la pilule contraceptive et qui fument, note Emilie Jouanjus. "Dans Notre Étude CE SONT des hommes Entre 22 et 26 ans QUI Ont infarctus ONU ous accident vasculaire cérébral non sans facteur de risqué Particulier SAUF qu'ils étaient de gros consommateurs de cannabis ", explique-t-Elle à l'AFP. "C'est juin tendance Qui Nous fel Penser qu'il ya non privilège aveC UNE Forte Consommation of this stabilisateurs Et Les complications Cardiovasculaires (...) Rares ET tombes, MAIS Notre Étude ne Permet Pas de l'établir "de Façon irréfutable, Poursuit-Elle soulignant l'importance de Poursuivre les Recherches. SELON le ​​Dr Jouanjus, Le Nombre DE PERSONNES Souffrant de Problèmes CARDIAQUES Liés à la marijuana intérêt Très sous-Estimé Avec en France only 5% de CES CAS signales aux autorites médicales pair les médecins. En France, sur Estimé à 1,2 millions de Le Nombre de Fumeurs Réguliers de cannabis Qui consomment au plus les joints de Neuf par mois, SELON la chercheuse. Dans Le Monde, IL y aurait 200 millions of users. Le Dr Valentin Fuster, chef du Service de cardiologie à l'hôpital Mount Sinai à New York S'est déclaré »préoccupé pair les Effets Du cannabis" voiture il observer "un certain Nombre de Cas de Problèmes Cardiovasculaires chez des Jeunes ne Pouvant s'expliquer par l'utilisation au Québec de la marijuana ». L'Etude English-à laquelle il N'a Pas Participe, ndlr "- Conforte la Thèse SELON laquelle le cannabis n L'EST PAS sans danger verser le Système cardiovasculaire ", dit-il de Dans un courrier électronique à l'AFP. Maïs added-t-il, "je ne sais Pas si la marijuana intérêt ainsi OU MOINS Risquée Que le tabac MAIS juin choisi intérêt sûre, ca qui compre Les Jeunes?. SELON Une Petite study Publiée le 16 avril Dans Le revue américaine, le Journal of Neuroscience, fumer régulierement du cannabis serait Responsable d'anomalies cerebrales Chez Les Jeunes adultes, SELON des scanners effectués sur le Cerveau d ' Utilisateurs comparer à des non-Fumeurs pendentif Trois mois. Près de 12 millions d'Américains utilisaient de la marijuana en 2012. Vingt-un Etats Américains Ont Légaliser l'usage médical du cannabis et Trois fils utilisation Pour le plaisir à partir de 21 ans , ne le Colorado. > Informés Restez! Sign up carriage aux bulletins et Alertes du Parisien. REAGIR Voir Tous Les articles de la rubrique modulaires Catalogue produits Accédez à l'intégralité des Contenus sur Internet, mobiles ET Tablette à partir de 1 €

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Les refus d'embauche à la suite d'enquêtes administratives

23 Avril 2014, 16:43pm

Publié par hugo

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Les refusant d'embauche à la suite d'Enquêtes Administratives
09 avril 2014
J'ai postulé à l'ONU poste d'agent de sécurité privée et de sur Vient de me dire Que je ne Peux Avoir ce poste Les voiture je Serais Fiché Dans Un Fichier D'antécédents Judiciaires (STIC, JUDEX, TAJ). Je ne Comprends Pas voiture lun. casier judiciaire vierge intérêt. Que PUIS-je faire?
Achetez avec Qu'est-CE Québec Traitement des antécédents Judiciaires (TAJ) ET quelles informations contiennent-ILS?
Le Traitement des antécédents Judiciaires (TAJ) de la police de la gendarmerie et de la Nationales REGROUPE des document les informations concernant Les PERSONNES mises en provoquer Victimes D'Infractions pénales ous.
Successeur DEPUIS le 1er janvier 2014 des STIC et JUDEX aux fichiers, CE Fichier commun-aux forces de police, de gendarmerie et De Comporte des Données questions des Comptes Rendus D'ENQUETE établis CES by Dernières verser des crimes (ex: involontaire homicide), délits (ex: dégradations de Biens publics ous Privés) ous certaines contraventions de 5ème classe (ex:. Conduite sous l'empire d'état alcoolique non)
Il Est Totalement distinct du casier judiciaire national qui-comprend Uniquement les Faits d'ayant fel l'objet d'Condamnation pénale prononcée juin par les Tribunaux français, sous reserve des distributions et relèvements d'inscription qu'ils peuvent Accorder.
AINSI, Vous pouvez faire l'objet d'inscription en juin tante Qué mis en cause de dans CE Fichier d'antécédents judicaires Alors same Qué:
Vous rapide avez Été Condamné verser les Faits Concernés MAIS Que le tribunal vous à Accordé juin distribution d'inscription au bulletin n ° 2 du casier judiciaire;
Vous n'avez Pas fel l'objet de Poursuites pénales et Que Vous rapide avez beneficie, par Exemple, D'UN classement sans suite de verser rappel à la loi.
La présence DANS CE Fichier en tante Qué mis en cause may Effectivement entraîneur non Refus d'autorisation d'agrément ous versez emploi Exercer un. Toutefois, Le FAIT D'ETRE INSCRIT fr tantes Qué mis en cause ne Pas de DoIt entraîneur non refusant de Principe de l'Autorité concernée Qui Doit proceder à juin appréciation, Au de CAS CAS PAR (âge de la personne au moment où des Faits - mineur / majeur -., nature et Gravité de l'infraction, ancienneté des Faits, absence de réitération ...)
? de Dans quel cadre les Autorités peuvent-elles AVOIR ACCES Aux Fichiers de Police
L'ACCES un certains types d'emploi pertinentes tante du secteur publique (magistrat, policier, gendarme ...) Que Privé (l'agent de sécurité privée, le personnel intervenant Sur Les zones AEROPORTUAIRES ous en Centrales Nucléaires ....) conduit à l'engagement Effectivement D'Une Enquête Qui administrative tendance déterminant à SI VOUS Répondez-aux «conditions DE moralité» Requises verser CES Fonctions. Elle s'appuie sur la consultation including of this Fichier D'antécédents judicaires.
A titre d'Exemple, le Salarié Qui Veut obtenir la carte professionnelle d'écoulement juin Occuper non emploi Dans Le domaine de la sécurité privée Doit faire juin Demande Auprès de l'juin des commissions interrégionales pertinentes du Conseil national des Activités Privées de Sécurité (CNAPS, établissement public administratif personne à charge du ministère de l'Intérieur).
Avant de délivrer la carte professionnelle, this commission Doit s'assurer Que la personne N'a Pas commissions d ' actes substances incompatibles Avec la profession. . Infatti this, juin Enquête administrative diligentée intérêt Qui va s'appuyer sur juin consultation, en mode de administratif, of this Fichier
Verser en savoir plus: www.cnaps-securite.fr
Que faire si ma carte professionnelle m'est refusée en raison d'inscription juin de dans CE FICHIER D'antécédents Judiciaires?
La CNIL pas n'est appropriate versez examinateur Les conditions DE Délivrance des Autorisations, Agréments, cartes professionnelles par ous le CNAPS, Toute Autre authority (préfets. ..).
AINSI, SI Vous AVEZ des des questions concernant le Traitement de Votre Demande du CNAPS pertinent, Vous Devez contacter la commission interrégionale d'agrément et de Contrôle Auprès de laquelle Vous rapide avez Déposé Votre Demande de carte professionnelle. Liste des commissions interrégionales sur www.cnaps-securite.fr/annuaire.
Si la commission interrégionale d'agrément et de Contrôle vous à Refusé Votre carte, Vous rapide Avez Alors là Possibilité d'Exercer non Recours administratif Auprès de la Commission nationale d'agrément et de Contrôle de Dans un delai de Deux mois Un compter de la réception Vous de la décision contestée. Si CE refusant intérêt Confirmé, Vous pourrez Alors SAISIR, Dans Un delai de 2 mois à Compter de la Réception de la décision de Rejet ous de la Naissance de la décision implicite de Rejet de la Commission nationale, le Tribunal administratif de Votre lieu de résidence .
Commentaire Les PERSONNES concernées peuvent-elles Avoir Accès à CE Fichier d'antécédents Judiciaires?
Vous ne disposez Pas d'ONU droit d'accés directe à Fichier de CE
Seule la CNIL may Intervenir verser proceder à la verification des Données Vous concernant et, si tel obole Être le CAS, à Leur rectification. Sous reserve de L'Accord des services Gestionnaires of this Fichier et du procureur de la République, CES Données Vous seront communiquées au Terme de la procédure.
If you souhaitez Qué la CNIL procedé aux Vérifications Vous concernant, Vous Devez:
Envoyer courrier non à la CNIL, Service du droit d'Accès indirect - 8 rue Vivienne - CS30223, 75083 Paris cedex 02
Joindre A Votre courrier juin photocopie d'Une pièce d'identité et, si Vous en disposez, les favorables de des décisions Dont Vous auriez pu beneficier ( relaxe, non lieu, acquittement, classement sans suite).
En quoi Consiste salle Le Travail de la CNIL?
Un membre de la Commission, magistrat ous magistrat ancien, HNE designated verser FAIRE Les enquêtes nécéssaires.
This verification ne se LIMITE Pas simple juin consultation des inscriptions figurante DANS CE Fichier MAIS à non Contrôle du bien Fondé et de l'exactitude de l'Enregistrement.
Verser CE faire, Les services de police et de gendarmerie doivent, avant l'intervention du magistrat de la Commission notre, centreur les procédures établies et consulteur les procureurs de la République AFIN D'intervenues Judiciaires obtenir des indications Sur Les suites (Condamnation, relaxe, classement sans suite de ....) et versez Qué Leur accorder les Données Vous Soient communiquées.
des Qué le magistrat de la CNIL une unité centrale de proceder a l'Examen de L'Ensemble de CES 'éléments, non courrier Vous intérêt Envoyé Pour Vous informateur du Résultat de session vérifications.
Suites Judiciaires permettant l'effacement ou La mise à jour Dans Les Fichiers d'antécédents Judiciaires (article 230 -8 du Code de procédure pénale)
ous d'acquittement de la Jugement de: effacement SAUF opposition du procureur de la République auquel CAS juin mentionner of this décision intérêt Alors apportée Dans Le Fichier Qui déchirent l'affaire seillers inaccessibles de consultation de sa à des ailettes d'Enquêtes administratives.
Ordonnance de non lieu - décision de Classement sans suite d'écoulement «absence d'infraction» ous «infraction insuffisamment caractérisée»: mise à jour par parler de la décision intervenue AINSI SAUF si le procureur de la République Donne explicitement fils accord . concernant l'effacement des Faits
Décision de Classement sans suite verser Tout Autre motif Qué CEUX précités (rappel à la loi, avertissement, injonction thérapeutique, dédommagement de la victim, etc): mise à jour du Fichier par mention of this décision.
I'Internet SONT les delais?
La Spécificité of this procédure de vérification, Qui Fait Appel à PLUSIEURS Intervenants, AINSI Qué Le Nombre DE Demandes importantes Dont la CNIL intérêt saisie, peuvent Conduire gerade à juin Durée Moyenne de Traitement de l'ordre de 18 mois si Vous êtes de connu en tante qu'auteur DANS CE Fichier verser PLUSIEURS affaires.
Voir also
TAJ: TRAITEMENT D'antécédents DROIT D'ACCÈS JUDICIAIRESLE INDIRECTS

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Sécurité : Comment construire un mot de passe sûr et gérer la liste de ses codes d’accès ?,internet,

23 Avril 2014, 16:41pm

Publié par hugo

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Sécurité: Commentaire Construire un mot de Passe sur ET GERER La liste de sessions codes d'd'accés
11 mars 2014
Verser Switch to Comptes NSA en ligne, utilisons UNO souvent des mots de passe «Faibles» ous le same mot de passe sur PLUSIEURS Comptes. VOICI QUELQUES astuces verser GÉRER SES mots de personnels Passe En toute sécurité.
Banque, e-commerce, Messagerie, documents, administration: de Nombreuses démarches de Notre Vie quotidienne Passent desormais Internet par et par la création de Comptes Sur Les différents sites.
Nombre de CES Espaces privatifs contiennent des informations Confidentielles Qui ne doivent Pas Être rendues disponibles À des Personnes non habilitées.
Une Étude de 2013 de portante de Dashlane sur 100 sites de e-commerce français un Qué revele 87% des Acteurs de l'e-commerce acceptent rappel des mots de "BASIQUES" Passe Comme «123456», «azerty» ou "motdepasse", Qui SONT Les Premiers Qué Les Pirates Informatiques VONT essayer de cône. 17% des internautes utilisent Leur Date de Naissance.
Achetez avec Qu'est-CE qu'un «bon» mot de passe?
Un bon mot de passe Doit Être suffisamment longue, et faire au Moins Huit characters. Il Doit Être composer d'au Moins 3 types de caracteres différents parmi Au Les Quatre types Caractères de existants (majuscules, minuscules, Chiffres et characters Spéciaux). . Il ne Doit Pas Avoir de privilège Avec fils holder (nom, la date de Naissance ...)
Commentaire Construire un mot de passe Sur?
Des MOYENS DE CREER mnémotechniques permettent des Mots de Passe complexes, Tels Que:
NE Conserver Qué Les avant-premières lettres des mots d'expression de juin; par Exemple, la phrase «non Utilisateur d'Internet Averti en vaut Deux» correspondent au mot de passe 1Ud'Iaev2.
mettant en juin majuscule si le mot intérêt nom non (ex: Utilisateur);
en gardant des signes de ponctuation (ex: ');
en exprimant les Nombres à l'aide des Chiffres de 0 à 9 (ex:. Un -> 1)
? Avoir 4 ou 5 mots de différents Passe verser session Boutique Tous Comptes EST-IL reasonable
non, Idéalement, il Faudrait UTILISER des mots de passe différents verser Comptes sessions Tous. Il Faudrait Fait Avoir non mot de passe de Spécifique verser CHAQUE Compte importante (ex: courrier Compte, banque, etc), et redingote Ne Pas l'UTILISER Pour Un Autre Compte. AINSI, en CAS de compromission du mot de passe, les Autres Comptes ne seront compromis de Pas.
En Effet, supposons Qué Vous utilisiez le mot de passe same versez Votre Compte de Messagerie et Votre Compte de Réseau social. Si Votre fournisseur de Réseau intérêt sociale Victime D'Une fuite de Données COMPRENANT Vos Moyens d'authentification, juin personne mal intentionnée could be UTILISER les verser non only Switch to Votre Compte de Réseau MAIS sociale also versez Switch to Votre Messagerie.
De plus, juin foie l'Accès à Votre Messagerie obtenu, il deviendra possible DE Voir la Liste des messages D'inscriptions A vos Comptes de différents sites (si Vous ne les Pas rapide avez supprimés de Votre boîte). Il sérums AINSI possible de Connaître certains de vos de les identifiants de Compte et d'UTILISER la fonction d'oubli de mots de passe en verser Prendre le Contrôle.
Peut-sur faire juin Liste de session mots de Passe?
Oui, mais Pas N'importe Commentaire:
ne stockez Pas Vos mots de passe DANS Fichier text Stocké sur Votre Ordinateur ous sur internet simple, non;
ne Vous envoyez polo Vos Propres mots de Passe sur Votre Messagerie Personnelle;
supprimez systématiquement Les messages Qui Vous SONT envoyes par Messagerie seillers de la création De Vos comptes, redingote s'ils contiennent Votre identifiant et / ous mots de passe;
configurez Les logiciels verser qu'ils ne se "souviennent" pas des mots de passe Choisis ous, au Moins, définissez l'ONU mot de passe principale, ous « mot de passe maître »Qui Permet de débloquer (ou Non) Leur utilisation;
. Verser GÉRER SES mots de Passe de Façon pratique, il Existe des «Gestionnaires de mots de passe»
? I'Internet Gestionnaires de mots de passe Peut-sur UTILISER
Il Est Recommandé d'UTILISER non Gestionnaire Qui Permette de constituer juin BASE DE DONNEES de mots de passe non chiffrée par mot de passe unique, «maître» n'avez la sécurité d'un Être vérifiée pu. CELA Vous Permet de ne voleur! Arrest qu'un Seul mot de passe Qui Ouvre l'Accès a tous les Autres. Les Mots de Passe pourront être Les ALORS TRES longs, trés complexes et Tous différents voiture C'EST L'Ordinateur Qui les retient à Votre endroit. CES Logiciels facilitent by Ailleurs la saisie, sans Erreurs, des mots de passe et Permet de voleur! Arrest les Nombreux les identifiants et Comptes Que l'sur Collectionne aveC Le Temps.
En pratique, IL EXISTE DE Nombreuses solutions sur le Marché. Sur Autres may Citer entrepreneu, parmi Au Les logiciels Libres régulierement mis à jour: Keepass, ne faites pas la sécurité was évaluée par l'Agence nationale de sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI), PassReminder ous PasswordSafe.
La vidéo suivante explique commentaire Vous UTILISER Le Gestionnaire de Keepass: ? Gestionnaire de mots de passe sur la borne non non de Seul de Si, commenter faire si celui-ci tombe en panne Parce Qué this la base de mots de Passe intérêt juin ressource critique verser Pouvoir ACCEDER À vos comptes, il intérêt indispensable de broyeur d'Une copie de Celle-ci sur clé USB juin, ous sur Tout Autre soutien, Qué Vous Gardez Soit Avec vous, Soit Dans Un Endroit Sur.


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Les Eglises protestantes refusent une autorité religieuse nationale,protestant,suisse,

23 Avril 2014, 01:46am

Publié par hugo

22 avril 2014 - 08:10 laurence Villoz 2413 Signes
Plus le partage de services
EGLISES
Les Eglises protestantes refusent UNE Autorité Religieuse Nationale
clefs: FEPS Constitution
VaticanLes 26 Eglises Membres de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse Ont Donné Leur Avis sur le Projet de révision de la constitution. Si elles a SONT favorables aux-renforcements DE LEURS privilèges, Elles ne veulent Pas d'organisation de juin ecclésiastique à Trois Niveaux. La FEPS VA DE élaborer Nouvelles propositions.
Par Laurence Villoz
«La grande majority des Eglises Souhaité renforcer la Visibilité de l'Eglise protestante en Suisse, CE Qui est DIFFICILE aveC Les structures Actuelles. Il s'agit Fait de Trouver Reportages juin Manière de le faire », explique Anne Durrer, Chargée de communication à la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). La proposition de la direction d'Entre juin tripartite repartie non Synode, non Conseil et des Nations Unies Président FAIT grincer des dents. Redingote Qué this nouvelle répartition des Responsabilités impliquerait juin constitution FONDÉE sur le droit ecclésiastique, C'est-à-désastreuses Qué La FEPS - future Eglise protestante de Suisse (EPS) - deviendrait juin Sorte «d'Autorité religieuse suprême». Gerade, la FEPS intérêt association juin D'Eglises QUI dépendent du Droit des associations et N'a Fait Pas d'Autorité Sur des questions ecclésiologiques.
«Les Eglises craignent juin centralisation du Pouvoir», CONSTATE Anne Durrer. Gerade, l'Eglise protestante se Situe au Niveau cantonal et paroissial, la nouvelle constitution ajouterait Un Niveau national. «Les Membres imaginent juin hiérarchie des Niveaux, MAIS CE pas n'est l'idée, Aucun Niveau N'Est Mieux Que L'Autre», précis la Chargée de communication. «La Crainte des Eglises de faire party d'intérêt non tout court, plus élévée Qué CE Qué Nous Avions Imaginé».
du Synode national Un Bien
Par Contre, la création d'ONU Synode national pour REMPLACER l'actuelle Assemblée des déléguées was Positivement accueillie . IL compterait Davantage DE Représentants - au Moins non par Eglise et Communauté membre - et non plus les aurait Grand rôle stratégique. Par Contre, Presque Tous Les Membres s'opposent à Lui Donner base de juin juridique ecclésiastique. ILS preferent l'organisation associative Qui est en gerade lieu.
SI La Majorité des Eglises SONT favorables a l'institution d'ONU synode national, l'affectation d'ONU président responsable de la Visibilité de la future EPS Avec Une fonction de ministère spirituel Créé le Débat. Les Eglises des Grisons, de Glaris, d'Argovie et de Neuchâtel S'y opposent fermement. Alors les Membres de l'Eglise de Bâle-Ville et Ceux de l'Église Évangélique Méthodiste «SONT favorables un non membre de la direction Qui représenterait une Lui Seul les Eglises Membres et Qui porterait par Exemple le titre d'évêque, de président, d'Antistes ous de modérateur ».
«Les resultats SONT contrastes. Verser proposition CHAQUE, Nous Avons Toute une palette d'Opinions », CONSTATE Anne Durrer. Quant à l'introduction de d'Une journée d'Eglise nationale, ELLE à La Satisfait Majorité des Membres. En juin 2013, la FEPS a Soumis Aux directions des 26 Eglises suisses non Projet de nouvelle constitution. Les Eglises Ont eu Jusqu'au 30 novembre 2013 versez faire entendre Leur opinion. Tout Changement Dans La constitution Doit Être Accepté par les 2/3 des voix presentes à l'Assemblée des delegues. L'Assemblée débattra des suites un Donner un CE Projet LOR D'Une rencontre au mois de juin.
(par tag) de Éléments
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VIDÉOS. Il y a 70 ans, les femmes obtenaient le droit de vote,femmes,lois,droits,histoire,histoire de france,

23 Avril 2014, 01:38am

Publié par hugo

VIDÉOS. Il y a 70 ans, les femmes obtenaient le droit de vote
Le HuffPost/AFP | Publication: 21/04/2014 08h09 CEST | Mis à jour: 21/04/2014 17h40 CEST


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VOTE - Quand on y pense, c'était il n'y a pas si longtemps. Il y a 70 ans, le 21 avril 1944, en vertu de l'ordonnance d'Alger du gouvernement provisoire du général de Gaulle, les femmes obtiennent le droit de voter et d'être élues. Mais il faudra attendre près d'un an pour qu'elles bénéficient effectivement de ce droit.


Leur toute nouvelle carte électorale en poche, les Françaises votent pour la première fois, le 29 avril 1945, lors du premier tour des élections municipales, premier scrutin depuis la Libération. Douze millions d'électrices sont attendues dans les isoloirs. Les Actualités françaises, diffusées dans les cinémas, montrent des femmes se pressant devant les panneaux électoraux et faisant la queue dans les bureaux de vote. Une dame, tirée à quatre épingles, lance aux reporters: "Je suis très fière de voter et j'espère que toutes les femmes auront rempli leur devoir".


L'actrice Jeanne Boitel, la chanteuse Marie Dubas, célèbre interprète de "Mon légionnaire", la scientifique Irène Joliot-Curie, prix Nobel de chimie, ou encore l'épouse du général, Yvonne De Gaulle, sont immortalisées, glissant leur bulletin dans l'urne. Le commentateur des actualités filmées présente fièrement la "bonne religieuse" et une "gentille maman" remplissant leur devoir citoyen.


Après les Américaines, les Britanniques ou les Turques


Ce droit, conquis de haute lutte par les Françaises, des décennies après les Américaines, les Britanniques ou les Turques, n'est plus contesté. Seuls quelques organes de presse anticléricaux publient encore des caricatures d'électrices confondant l'urne avec un bénitier, raillant la prétendue soumission des femmes aux ordres du clergé.


Si le droit de vote "est un honneur pour la femme, ses souffrances de guerre, ses mérites dans la lutte pour le pain familial, pour la concorde humaine, la liberté, la libération de la France", font qu'"elle l'a bien mérité", écrit, à l'époque, "La Voix des communes".


Ce 29 avril, les Françaises se sont déplacées en masse. On enregistre dans plusieurs villes de France, des taux de participation féminine identiques à ceux des hommes. Ce ne sera plus le cas par la suite, les femmes étant plus tentées par l'abstention que les hommes jusqu'aux années 1960. Des politologues expliquent le pic de 1945 en faisant valoir que nombre d'hommes n'étant pas revenus des camps de prisonniers, la participation masculine était réduite d'autant.


Dès cette première consultation, plusieurs femmes sont élues. Certaines sont très jeunes. Beaucoup sont issues de la Résistance ainsi que du Parti communiste. Odette Roux, 28 ans, est élue maire des Sables d'Olonne en Vendée, Pierrette Petitot à Villetaneuse en région parisienne et exercera sa fonction jusqu'en 1977. Dans la petite commune d'Echigey (Côte-d'Or), la maire et tous les membres du conseil municipal sont des femmes. Mais ces cas restent anecdotiques. On estime à 3% le nombre de femmes conseillères municipales en 1945. Neuf font leur entrée au Conseil de Paris... sur 90 élus.


En 1993, elles ne sont ainsi que 5,7% à siéger au Parlement, à peine plus qu'au sortir de la deuxième Guerre mondiale. "On a assisté entre 1945 et les années 1990 à une baisse permanente du nombre de femmes élues à l'Assemblée nationale", relève aussi Françoise Picq, spécialiste de l'histoire du féminisme.


"La persistance de la sous-représentation des femmes en politique a alors été interprétée comme le signe que des blocages structurels perduraient", souligne Réjane Sénac.


Pour contrer cette tendance, la France est le premier pays à adopter une législation se fondant sur le principe de parité. La Constitution est révisée et une première loi, en 2000, contraint les partis politiques à présenter un nombre égal de femmes et d'hommes lors des scrutins de liste. Depuis, de nombreuses législations, de plus en plus contraignantes, sont venues réformer les scrutins.


Il faudra attendre 70 ans avant que la capitale ne soit dirigée par une femme.


Retracez l'histoire du droit de vote des femmes avec les vidéos de l'Ina dans le diaporama ci-dessous:



Il y a 70 ans, les femmes obtenaient le droit de vote
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Lire aussi:
» Les femmes et les "métiers d'hommes" : retour sur un siècle de "work in progress"
» Ces métiers qui ne sont plus la chasse gardée des hommes
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En 1944, les femmes obtiennent le droit de vote, pas l'égalité
Droit de vote des femmes, 70 ans déjà
Célébration du 70e anniversaire du droit de vote des femmes
A Paris, Hollande célèbre le droit de vote des femmes
Le droit de vote des femmes en France a 70 ans
Les femmes, combattantes depuis toujours, citoyennes depuis 70 ans
Il y a 70 ans ... le droit de vote des femmes

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«C’est le père des enfants, il va changer»,violence conjugales,violences,femmes,femmes battues,

23 Avril 2014, 01:32am

Publié par hugo

Accueil›Société
«C’est le père des enfants, il va changer»
MARIE-JOËLLE GROS ENVOYÉE SPÉCIALE À GRENOBLE 14 AVRIL 2014 À 18:06
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MODE ZEN
Eric Furmanczak (à droite), à la tête de la brigade de protection de la famille, à Grenoble, le 9 avril.
Eric Furmanczak (à droite), à la tête de la brigade de protection de la famille, à Grenoble, le 9 avril. (Photo Pablo Chignard)
REPORTAGEA Grenoble, la brigade de protection de la famille est à l’écoute des femmes victimes de violences conjugales.
Le brigadier-chef Eric Furmanczak a une voix douce, presque monocorde. Quand il interroge une femme venue lui révéler ce que son mari lui fait subir, en fermant les yeux, on pourrait se croire chez un psy. Pourtant, aucun divan dans le cadre. Mais des chaises sans confort et tout le mobilier hors d’âge propre aux commissariats.
SUR LE MÊME SUJET
REPORTAGE
«C’est le père des enfants, il va changer» Par Marie-Joëlle Gros
Un arsenal de mesures pour éviter le pire Par Catherine Mallaval
Ici, à l’hôtel de police de Grenoble, le chef de la brigade de protection de la famille, 54 ans, un ancien CRS, parle de «cocooning», de «traumatisme du dépôt de plainte», d’«emprise». A priori pas des mots prétextes, ce policier est du genre empathique. D’ailleurs, c’est vers lui que le Service d’information et de communication de la police nationale (Sicop) aiguille les journalistes. Et pour cause. «Ce qui m’importe, dit-il, c’est le regard porté sur les dossiers, les victimes.» Il arrive, souvent, que l’une d’elles parvienne jusqu’au perron de l’hôtel de police, pousse la porte, hésitante, et fasse finalement demi-tour avant d’avoir croisé un seul agent. Plus envie de parler, pas maintenant, avec en petite musique de fond, cette ritournelle : «C’est le père des enfants, il va changer.» Furmanczak s’est fixé une règle : la recevoir vite, ne pas la laisser attendre, l’encourager à parler. Ça tombe bien, Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes, a le même objectif. Et a intégré dans sa loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes des articles pour renforcer la lutte contre les violences conjugales.


A Grenoble, on mise sur une organisation «à l’écoute». La police intervient en coordination avec un service d’aide aux victimes, des assistants sociaux et des psys. «On évalue la profondeur du mal-être, raconte Furmanczak. Est-ce que proposer les services de l’aide sociale suffit, ou est-ce que ça relève du pénal ?» Le territoire d’intervention de la brigade, c’est l’agglomération grenobloise et six communes alentour, soient une majorité de tours, de quartiers sensibles. Avec en toile de fond, «chômage, précarité, alcool», résume le brigadier-chef. Son périmètre ne va pas jusqu’aux villages cossus des ingénieurs et des chercheurs. Les gendarmes prennent le relais.


«Histoire unique». Ce mardi-là, ils sont trois policiers dans les locaux de la brigade. Furmanczak et deux femmes gardiens de la paix. Deux fortes personnalités, la trentaine, l’une brune, l’autre rousse. «Dans les couples, c’est jamais tout noir ou tout blanc. Et chaque histoire est unique, raconte la brune. Mais il y a souvent un scénario commun. L’homme dénigre la femme de façon répétée. Il la coupe de sa famille, l’isole de ses amis, de l’extérieur. Il la fragilise pour pouvoir la tenir à sa merci. Elle finira par ne plus avoir suffisamment confiance en elle pour partir. Et, avant ça, pour parler.»


Jusqu’en 2009, la brigade de protection de la famille s’appelait la brigade des mineurs et se concentrait sur les enfants (inceste, pédophilie, bébés secoués, jeunes fugueurs, etc.). Sa compétence s’est élargie à toutes les violences intrafamiliales et les policiers ont été formés en particulier à l’écoute des violences conjugales. Mais la brigade a du mal à trouver des candidats en interne. «Ce qu’on entend dérange. Tout peut nous ramener à notre histoire personnelle. Quand on rentre chez nous, on ne parle pas de ce qu’on a fait dans la journée, poursuit la brune. Et on a aussi un humour très particulier que nos collègues, souvent, ne comprennent pas.»


Dans les bureaux de la brigade, entre des murs recouverts d’affiches de films et de cartes postales, on procède aux auditions des «mis en cause» − des hommes, dans l’immense majorité des cas. Les «gardés à vue» passent la nuit «en geôle», située plus bas dans les étages de l’hôtel de police. Et même si l’objectif poursuivi est les aveux, «il faut savoir faire avec la charge émotionnelle» lorsqu’ils tombent. Comme dit Furmanczak : «S’oindre [se protéger] face à toutes ces situations.» Ensuite, les dossiers sont transmis aux magistrats, qui décident des suites à donner. En 2013, sur 327 plaintes pour violences conjugales traitées par la brigade, 123 ont donné lieu à une garde à vue, puis à 24 déferrements et finalement 9 personnes ont été écrouées. Quand une femme se présente, en fonction de son état, l’agent peut faire appel à la psychologue, Véronique Cabos, qui a un bureau dans l’hôtel de police. Son rôle : aiguiller vers des soins ou une association. «Les policiers sont dans une recherche de vérité, ils veulent des éléments de preuves, des réponses, explique la psychologue. Moi, j’écoute d’abord et ça aide la victime à ordonner son récit. Mon but n’est pas de lui faire déposer plainte à tout prix.» Elle explique que les violences physiques se doublent toujours de violences psychologiques. Ce qu’elles entendent ? «Pute», «salope», «tu ressembles à rien», «tu sers à rien», «t’es grosse», «t’es moche». Souvent devant les enfants. 40% des violences commencent au moment de la grossesse. Parfois, l’homme se fait spécialiste des messages contradictoires : les femmes s’y perdent. «Leur personnalité finit par s’effacer, totalement écrasée», poursuit la psychologue.


Culpabilité. La domination opère partout : au lit par exemple, il la force à crier, pour que les voisins entendent. Il veut absolument avoir des rapports sexuels, ne la lâche pas tant qu’elle n’a pas cédé. Pour pouvoir dormir, elle le laisse faire. D’autres violences viennent parfois s’intercaler. Par exemple, il lui a pris sa carte bancaire, elle n’a plus de moyens de paiement, devient totalement dépendante de lui. Autre point commun à ces situations : la séparation ne marque pas la fin des violences, «surtout quand il y a des enfants», souligne Véronique Cabos.


Dans chaque histoire, quel que soit le milieu social, il y a ces deux mêmes obstacles à surmonter, la culpabilité et la honte. La psychologue et les policiers font le même constat : «Dans les quartiers populaires, il existe un tissu associatif qui permet aux femmes de trouver une oreille, des conseils, et finalement de savoir où s’adresser. Une femme de milieu social plus aisé sera sans doute plus isolée : ses occasions de croiser des assistants sociaux sont plus rares.» Comme celle-ci, qui a fini par se séparer : ils faisaient chambre à part. Pour lui pourrir son sommeil, il attendait qu’elle soit endormie, entrait dans sa chambre et lui jetait un verre d’eau au visage, toutes les nuits. Ou encore, cette femme de médecin qui avait arrêté de travailler parce que son mari l’exigeait. Pour dénoncer les violences qu’il lui imposait, elle devait «le faire tomber de son piédestal, résume Eric Furmanczak. Sa souffrance était énorme, mais elle avait perdu toute faculté à agir. On l’a accompagnée, jusqu’à ce qu’elle retrouve assez de force pour porter plainte.»


Ensuite, le dossier passe au juge. Et la brigade à une autre histoire. «On ne sait jamais ce qu’une journée nous réserve. Il faut aimer les gens, philosophe le brigadier-chef. Notre matière, c’est l’humain.» La brune ajoute : «Et sa motivation, c’est faire chier.»


Photos Pablo Chignard


Marie-Joëlle GROS Envoyée spéciale à Grenoble
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La fin de vie,protestants,

23 Avril 2014, 01:28am

Publié par hugo

CAHIER | La fin de vie
La société, la vieillesse et la mort
La fin de vie


La fin de vie





Soins palliatifs à domicile en Géorgie. Tiré du film Life before Death. © Moonshine Agency
Au fil des années le débat sur la fin de vie s’est essentiellement focalisé sur l’euthanasie « au nom du droit à la dignité », ou sur son interdiction « au nom du droit à la vie ». Cependant, la problématique de la fin de vie ne se réduit pas à ces deux seules éventualités et la prise en charge globale des malades en fin de vie dans des structures adaptées reste l’intérêt principal de la question.

De la loi Leonetti au suicide assisté

Depuis 2005, notre pays s’est doté d’une loi (dite loi Leonetti) 1 qui, sans légaliser l’euthanasie, a autorisé la sédation terminale et l’arrêt des traitements curatifs et de support, si le patient en a exprimé la volonté et si la décision médicale est collégiale. Cette loi n’est cependant quasiment pas appliquée et l’insuffisance en lits de soins palliatifs est frappante : alors qu’environ 300 000 patients pourraient en bénéficier chaque année, moins de 5 000 lits sont disponibles sur l’ensemble du territoire. Cette situation avait déjà mise en évidence dès 2008 par la psychologue Marie de Hennezel dans son travail sur la France palliative 2 mais, faute de moyens, la situation n’a quasiment pas évolué depuis.


Récemment, le président François Hollande a demandé au professeur Sicard et à la commission de réflexion sur la fin de vie en France de réaliser un état des lieux et de faire des propositions pour faire évoluer la situation. Le rapport de cette commission réfute l’euthanasie qui « interrompt soudainement et prématurément la vie » et insiste sur la nécessité de faire appliquer la loi Leonetti avant de proposer de nouveaux textes 3.


La commission ouvre également la possibilité d’autoriser le suicide assisté : « Lorsque la personne en situation de fin de vie [...] demande expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie. » Les conditions proposées sont assez strictes : la personne devrait exprimer sa volonté de manière lucide, un collège médical aurait à se prononcer sur la situation de fin de vie et enfin le geste devrait être accompli de manière autonome. L’aide d’un tiers n’est pas prévue : « En aucun cas, l’administration par un tiers d’une substance létale à une personne ne peut être considérée comme une assistance au suicide [...], elle serait alors une euthanasie active. » Il est cependant proposé une présence médicale pour accompagner la personne lors de son suicide mais l’objection de conscience serait reconnue.


Fin 2012, le président de la République a demandé au Comité consultatif national d’éthique de définir les possibilités permettant « à un malade conscient et autonome, atteint d’une maladie grave et incurable, d’être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ». La réflexion est engagée et une nouvelle loi représenterait une transformation importante de la législation en France. Il reste cependant peu cohérent de promouvoir le suicide assisté tant que les moyens en soins palliatifs ne permettront pas de prendre en charge tous les patients qui devraient en bénéficier. L’insuffisance de soins pourrait en effet entraîner des malades à demander le suicide comme « alternative » à des soins non ou mal réalisés ce qui n’est pas acceptable. De plus, cette loi ne règlera pas tous les problèmes car la notion de fin de vie et l’obligation d’autonomie excluront un certain nombre de patients du suicide assisté. Le débat sur l’euthanasie ne sera donc pas clos pour autant.

La loi Leonetti : une loi à connaître et à appliquer





En dehors de la proposition d’autorisation du suicide assisté, le rapport Sicard insiste sur l’enseignement et l’application de la loi Leonetti relative aux personnes en fin de vie. Selon le site du ministère de la santé, cette définition recouvre toutes les personnes « atteintes d’une affection grave et incurable, en phase avancée ou terminale ».


Un des buts de la loi est de limiter l’obstination médicale déraisonnable ou acharnement thérapeutique. Elle se définit comme « l’application d’actes médicaux inutiles, disproportionnés, ou n’ayant d’autre effet que de maintenir artificiellement la vie ». Bien que l’idée paraisse claire sur le papier, il n’en est pas de même dans la réalité où le caractère disproportionné d’un traitement reste difficile à apprécier tant pour le médecin, tenu légalement à une obligation contractuelle de moyens, que pour les familles qui poussent également, en particulier dans le cas de patients jeunes ou actifs, à cette obstination déraisonnable.


Il est vrai que la genèse d’une médecine moderne hyper-technique a marqué les esprits et qu’inconsciemment on s’accroche toujours à l’idée d’un nouveau traitement, d’une nouvelle chimiothérapie ou d’un nouveau geste qui pourra guérir. Ceci n’est pas toujours que la part du rêve : l’évolution des traitements anticancéreux ces dernières années a permis d’obtenir des rémissions thérapeutiques de longue durée chez des patients encore condamnés il y a peu.


La loi prévoit également que toute personne majeure peut émettre des directives anticipées. Il s’agit d’un document nominatif rédigé par le patient, daté et signé qui lui permet « d’indiquer ses souhaits pour les limitations ou l’arrêt des traitements qu’il veut voir appliquer au cas où il serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté ». Elles doivent avoir moins de trois ans pour être considérées comme valides. Dans l’idéal, leur rédaction devrait être encouragée en dehors de l’urgence.


Lorsque la personne n’est pas capable d’écrire le document, elle peut faire appel à deux témoins pour rédiger les directives et attester qu’elles ont été produites en toute conscience. Les documents sont ensuite placés dans le dossier médical.


Le principal problème reste que ces directives ne sont actuellement rédigées que par « un nombre infime de patients » : moins de 3 % selon l’Institut National des Études Démographiques. Ceci serait dû aux patients eux-mêmes qui hésitent à les formuler mais également au corps médical qui s’implique peu dans leur recueil.


Ces directives ont pourtant une importance capitale car elles permettent au malade d’exprimer sa volonté de refuser « tout traitement » y compris les soins de support comme la nutrition ou l’hydratation artificielle. L’arrêt des soins de support est cependant difficilement accepté à l’hôpital car il est vécu comme une maltraitance par les équipes médicales, ce qui est humainement et éthiquement tout à fait compréhensible.


Le médecin a « pour obligation de s’enquérir de l’existence de telles directives, d’en vérifier la validité et d’en prendre connaissance ». Cependant il n’est pas obligé de les appliquer « si d’autres éléments viennent à modifier son appréciation ». Cet alinéa permet donc de s’affranchir assez facilement de la volonté du malade.


À décharge des médecins, le mauvais respect des directives anticipées est quasiment encouragé par le législateur. Ainsi dans une circulaire de 2011 (BOMJL n°20-10 du 31 octobre 2011) adressée aux procureurs, le ministère de la justice insiste sur le fait que, selon l’article L 1111-4 du code de la santé publique, le médecin « se doit de tout faire pour convaincre le malade à accepter les soins indispensables » et que s’il n’y arrivepas, il peut faire appel à un autre membre du corps médical pour appuyer son argumentation. Ce n’est que dans le cas ou le malade aura persisté dans son refus que « le strict respect des conditions imposées par la loi fera obstacle aux poursuites du médecin-chef pour non assistance à personne en danger ».


Dans le cas ou la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, l’avis de la personne de confiance doit être systématiquement demandé. La loi de 2005 est donc venue, en apparence, renforcer le principe du respect de la volonté du patient mais elle demande aussi au médecin de tout faire pour s’y opposer.


La sédation terminale qui est proposée pour soulager les souffrances des patients correspond « à la recherche, par des moyens médicamenteux, d’une diminution de la vigilance pouvant aller jusqu’à la perte de conscience dans le but de diminuer ou de faire disparaître la perception d’une situation vécue comme insupportable par le patient ». Elle peut être légère ou profonde, intermittente ou permanente et peut aller jusqu’au coma profond.


La frontière entre euthanasie et sédation profonde est réelle car il n’y a pas de désir de donner la mort dans la sédation profonde et les médicaments utilisés ne sont pas les mêmes. L’acte peut accélérer la mort mais cette éventualité est considérée comme acceptable lorsque le consentement éclairé du malade a été obtenu. Cette possibilité d’accélérer la mort en essayant de supprimer les souffrances s’appelle le principe du « double effet » et à déjà fait l’objet de nombreuses réflexions théologiques. Le principal risque de cette sédation en phase terminale reste le fait qu’elle peut être utilisée comme une euthanasie « masquée », surtout si le malade n’est pas consentant et que la famille n’a pas été prévenue, ce qui est une éventualité inacceptable.


Bien sûr, la loi Leonetti ne règle pas l’ensemble des problèmes posés par la fin de vie. Elle permet de cesser tous les traitements d’un malade qui en exprime le désir et de soulager sa souffrance même si ce soulagement aboutit à abréger sa vie. Elle n’autorise pas d’accélérer la mort d’une personne dont l’état de santé est sans menace à court terme, ni celle d’un malade qui craint l’évolution tragique de sa maladie.


En fait, elle permet de répondre aux souffrances terminales mais pas aux situations de souffrance existentielle. Elle ne va donc pas assez loin pour certains mais ses limites sont aussi la meilleure protection et la meilleure garantie de dignité donnée au patient, ce qui est considérable.

De l’euthanasie





Unité de cancérologie infantile en Ouganda. Tiré du film Life before Death. © Moonshine Agency
Sur le plan étymologique euthanasie signifie « bonne mort » en grec ce qui ne veut finalement pas dire grand chose. On retrouve parfois le terme « active » associé à euthanasie ce qui n’a également que peu de sens car il n’existe pas d’euthanasie passive stricto sensu.


Dans notre société moderne, elle est imaginée comme une « piqûre » libératrice qui évite les souffrances ainsi que l’agonie dont l’idée est devenue insupportable. En d’autre temps cette vision aurait probablement choqué les consciences. Le Moyen-Âge, par exemple, concevait la mort, et la peur de la mort, d’une manière bien différente : l’agonie était publique et le lit du mourant était entouré d’une assistance nombreuse incluant les enfants. Cet apprivoisement de la mort avait pour but de laisser au mourant la capacité de prendre ses dispositions, de demander pardon du mal qu’il avait pu faire, de recommander les vivants à Dieu, de faire pénitence et de demander l’absolution. La souffrance était publique et les moyens de la calmer peu efficaces. On est bien loin de la mort moderne effrayante et cachée dans un lit d’hôpital. C’est une sorte de paradoxe, mais notre époque, qui est probablement celle qui dispose du meilleur arsenal thérapeutique pour lutter contre la douleur et apaiser les souffrances, est aussi celle qui a le plus de crainte de la mort.


En Europe, l’euthanasie est légale aux Pays-Bas – ou 1,7 % des décès feraient suite à une procédure euthanasique 4 – en Belgique et au Luxembourg. L’Espagne et l’Angleterre ont choisi une voie un peu différente endépénalisant l’euthanasie, ce qui fait que les actes d’euthanasie ne sont plus poursuivis devant les tribunaux.


En France il n’existe pas de définition judiciaire, et l’euthanasie est considérée comme un homicide avec empoisonnement, passible de trente ans de réclusion par les tribunaux. Pourtant, la population y est massivement favorable et plus de 80 % des personnes sondées sur le sujet au cours des dix dernières années l’envisagent comme possible en fin de vie 4. Il faut cependant rester prudent en interprétant ces enquêtes car, comme le fait remarquer l’Observatoire National de la fin de vie, les questions posées sont le plus souvent fermées et ne proposent comme réponse que le « oui » ou le « non » ce qui limite les nuances de réponse. De plus, les questions emploient souvent des termes comme « souffrance », « insupportable », « maladie » et « incurable » qui ont pour effet d’orienter les réponses des personnes interrogées surtout lorsque elles sont en bonne santé 4. Ce vocabulaire renvoie en effet vers la peur d’être livré à soi même, d’être victime d’acharnement thérapeutique ou de supporter une dégradation physique difficile à concevoir. Ces craintes sont d’autant plus fortes que notre société valorise les individus jeunes et autonomes, ce qui est en complet décalage avec les représentations et la réalité de la fin de vie 3. En revanche, il n’existe actuellement pas de sondage réalisé auprès d’un échantillon de personnes en fin de vie. Il n’est pas certain que les réponses observées dans ce groupe seraient identiques à celles relevées dans la population active ou en bonne santé.

Le suicide assisté

Le suicide assisté reste plus méconnu du grand public que l’euthanasie, mais il a été présenté à plusieurs reprises dans des reportages réalisés en particulier en Suisse, où certains étrangers bénéficient de l’aide au suicide alors qu’elle est illégale dans leur pays d’origine. Le terme est la traduction littérale de l’anglais « assisted suicide », mais l’expression peut prêter à confusion car les seules personnes concernées sont celles atteintes de maladies en phase terminale. Le mot auto-délivrance, proposé par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, serait plus approprié mais il n’est pas passé dans le langage courant.


La différence avec l’euthanasie repose sur le fait que c’est le malade qui se donne la mort en prenant un produit létal qu’il a obtenu sur prescription médicale. Un témoin est chargé de l’assister. Il peut s’agir de bénévoles ou de membres d’une association mais dans certains cas, comme aux Pays-Bas, le témoin est un médecin qui reste avec le malade jusqu’à ce que la mort soit attestée. Cette présence médicale a un effet rassurant pour le patient, mais elle soulève également quelques réserves car elle peut avoir un effet facilitant et donner une apparence de contrôle médical sur le suicide ce qui n’est pas le but recherché.


Le suicide assisté est autorisé en Hollande, en Belgique, au Luxembourg et dans certains états américains. En Suisse, il est légal dans le canton de Vaud depuis 2012, mais il est toléré dans certains cantons depuis de nombreuses années à la faveur d’une législation ambiguë. Bien que les partisans du suicide assisté le présentent comme une mort dans la dignité, il semble que ce type de décès ait un impact psychologique réel chez les personnes ayant accompagné un proche dans cette démarche. Ainsi, dans une étude réalisée en Suisse à Zurich, sur 85 accompagnants de suicides assistés, 20 % souffrent d’un syndrome de stress post-traumatique et 16 % sont dépressifs.


Dans ce même pays, un rapport des autorités policières fédérales 5 à mis en évidence les pratiques choquantes de certaines associations d’aide au suicide : suicides dans des chambres d’hôtel ou dans des véhicules garés sur la voie publique, asphyxie par la technique du sac en plastique gonflé à l’hélium.... Une association, après avoir favorisé le suicide chez les malades en fin de vie a même proposé d’étendre son activité en aidant les personnes en bonne santé.


De fait l’assistance aux suicide est un marché lucratif en Suisse puisque une association comme Dignitas, à vu son « chiffre d’affaire » approcher 1,4 millions de francs Suisse en 2008. Une autre association « EXIT » a été également montrée du doigt pour des activités de propagande via des articles et des émissions télévisées.


Ces dérives amènent à poser la question du contrôle de la liberté d’agir laissée à ces associations et montrent que l’absence de régulation a des effets pervers qu’il convient de prévoir et de maîtriser.

Le point de vue éthique





Une patiente atteinte de cancer, en soins palliatifs à domicile aux États-Unis. Tiré du film Life before Death. © Moonshine Agency
Sur le plan de l’éthique, euthanasie et suicide assisté paraissent inacceptables pour de nombreuses personnes ; mais, dans notre société multiculturelle, il existe une pluralité d’opinions et de situations qui rendent le débat indispensable. La situation actuelle pose cependant deux questions : celle de la prétention à disposer de soi et celle de la dignité.


Dans le cadre de la prétention à disposer de soi, l’euthanasie et le suicide assisté s’assemblent en miroir avec l’acharnement thérapeutique. Ils constituent en effet la même tentative de l’humain pour asseoir son pouvoir sur la mort à laquelle il tente d’imposer sa volonté. Au delà de cette volonté de puissance bien vaine, il faut cependant se poser la question fondamentale de savoir si euthanasie et suicide sont de « bonnes » méthodes pour terminer une vie lorsqu’elle ne semble plus avoir de sens en raison de la souffrance, ni d’espérance à cause de la gravité de la maladie. Au lieu de penser à la fin, il serait peut-être plus judicieux de travailler sur le sens que possède la vie en essayant de maintenir les relations de la personne avec le monde qui l’entoure : c’est finalement le projet des soins palliatifs que d’assurer cet espace de vie et c’est pour cette raison qu’il faut tout faire pour en promouvoir l’extension et l’application.


La question de la dignité est également importante à évoquer car il s’agit d’un argument fréquemment avancé par les partisans de l’euthanasie pour en justifier l’application. Il faut cependant se demander de quelle dignité il est question. La société moderne a subordonné la dignité d’une personne à des conditions particulières comme la forme ou la beauté physique, la richesse, l’intégration ou la réussite sociale. Dans ce schéma il serait alors digne d’être beau, riche et bien portant alors qu’il serait indigne d’être âgé, grabataire, dépendant ou de présenter une incapacité mentale. Pour un malade en fin de vie, ou même une personne gravement handicapée, cette vision « sociale » peut avoir un effet négatif en le poussant à demander un suicide qui serait « libérateur » pour les autres mais pas forcément pour lui.


En réalité, le débat sur la dignité reste à construire car ce qui est constitutif de la dignité ne s’achète pas. Il s’agit d’un don de Dieu fait en propre et à chacun, et qui fait partie intégrante de la personne. Comme le précise l’Assemblée européenne, « la dignité est inhérente à l’existence de tout être humain [...] L’être humain est donc investi de dignité tout au long de sa vie. La douleur, la souffrance ou la faiblesse ne peuvent l’en priver ».


Selon Olivier Abel, la dignité procède de l’estime de soi et du respect accordé à la personne mais ces deux facteurs sont déficients dans les structures de soins. En effet, chez les grands malades l’estime de soi est difficile à maintenir en raison de la dégradation physique, d’autant que les équipes médicales ne respectent pas toujours les patients lorsqu’elles se préoccupent plus de la maladie que du malade. Le traitement peut alors devenir une violence qui ne laisse au soigné aucune possibilité de contre-pouvoir ou de possibilité de réaction, ce qui peut se traduire par une humiliation profonde et durable.


Les risques de dérapage ne doivent pas non plus être éludés car, de l’euthanasie volontaire, il est possible de glisser vers l’euthanasie non volontaire des malades, des vieillards, des handicapés ou des enfants nés avec des malformations graves. Enfin de toute personne jugée indésirable par la société. Cette vision négative ne peut être exclue car l’expérience d’un passé récent a démontré que de tels comportements ont déjà existé.

Et s’il fallait conclure ?





Michèle Causse , née en 1936 à Martel (Lot) et morte le 29 juillet 2010 par suicide assisté par l’association Dignitas à Zurich. Elle a décidé de faire filmer et diffuser son suicide assisté. L’image reproduite est tirée de cette vidéo consultable en ligne. Elle est une écrivain, traductrice et lesbienne radicale française
S’il fallait conclure ce dossier, il faudrait insister sur le besoin de mettre en place en France les moyens d’une véritable prise en charge des malades dans leur globalité et leur dignité. C’est-à-dire permettre à chaque personne qui en a besoin d’accéder aux soins palliatifs, à domicile ou en institution.


Ces soins, contrairement à une idée inexacte qui les dévalorise, sont des soins actifs, continus, évolutifs et coordonnés. Ils sont pratiqués par des équipes pluridisciplinaires et impliquent un véritable projet pour le patient. Leur but n’est pas de guérir mais de préserver la meilleure qualité de vie possible en soulageant la douleur physique et psychique tout en maintenant la dignité de la personne malade. Leur mise en place peut se faire à domicile, dans des unités spécialisées en court, moyen ou long séjour, ou dans des structures pour personnes âgées avec le soutien d’équipes mobiles. Les principes de la prise en charge sont essentiellement ceux du respect du confort et du libre arbitre de la personne malade.


Dans la mesure où la maladie a des répercussions sur la personne ainsi que sur sa vie relationnelle, il est porté une attention particulière à l’écoute afin de réduire l’angoisse et de maintenir l’intégration sociale. Ce travail est en général assuré par l’ensemble des équipes de soins, mais peut également demander l’aide de psychologues. Les interrogations spirituelles ne sont pas exclues, dans le respect des choix ou des croyances de chacun.


Actuellement, les lits de soins palliatifs ne permettent de couvrir que la moitié des besoins, et leur répartition est très inégale sur le territoire. En effet, 70 % des lits sont concentrés sur cinq régions. En raison d’un manque criant de moyens, l’accès aux soins palliatifs à domicile est également assez rarement possible. On arrive alors au paradoxe suivant : bien que plus des deux tiers des français aimeraient rester à domicile jusqu’à la fin, 70 % meurent à l’hôpital.


De plus, le recours aux soins palliatifs est souvent trop tardif. Dans la majorité des cas les équipes sont sollicitées au cours de la dernière semaine de vie, ce qui ne laisse que peu de temps pour s’occuper des malades. Ce retard de soins est une perte de chance non négligeable pour les patients, car lorsque la prise en charge est pré-coce les patients bénéficient d’une meilleure qualité de vie et survivent plus longtemps que les patients n’ayant pas bénéficié de ces soins (trois mois de plus en moyenne).


Le recours tardif aux soins palliatifs s’explique en partie par l’obstination déraisonnable mais aussi parce que le « laisser mourir » reste encore mal compris des équipes de soins et de l’entourage des malades. C’est un peu comme si l’hôpital et les familles, en refusant de voir l’évidence, n’arrivaient plus à accepter ou à donner un sens au temps qui reste.


Les actions à mener dans le futur sont multiples mais en priorité il est réellement indispensable de faire appliquer la loi Leonetti. Il faudra pour cela former, informer et peut être même contraindre. L’autre priorité sera d’augmenter l’offre de soins palliatifs et leur mise en oeuvre va demander des efforts financiers non négligeables à la collectivité. En ces temps de rigueur budgétaire, l’argent pourrait être trouvé, en réorganisant l’offre de soins et en luttant contre l’obstination déraisonnable.


Il serait enfin dangereux de permettre l’euthanasie ou le suicide assisté alors que les moyens de prise en charge des malades sont insuffisants. Les soins palliatifs ne sont en effet pas une alternative mais une priorité




(1) Loi 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des patients en fin de vie.


(2) Marie de Hennezel, La France palliative, bibliothèque des rapports publics, La documentation française, 2008.


(3) Penser solidairement la fin de vie, rapport à François Hollande, Président de la république Française, 2012.


(4) Observatoire national de la fin de vie, 2011.


(5) Département fédéral de justice et police DFJP, Assistance organisée au suicide : examen approfondi des solutions envisageables et de la nécessité d’une nouvelle réglementation fédérale, 2009.

Éric Hernandez

La fiche auteur de Éric Hernandez

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Suisse : bientôt un Smic à 3.240 euros ?,economie,suisse,

23 Avril 2014, 01:27am

Publié par hugo

Suisse : bientôt un Smic à 3.240 euros ?


Par Benoist Pasteau avec AFP
Publié le 22 avril 2014 à 19h31
Mis à jour le 22 avril 2014 à 23h21

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COUP DE POUCE - La gauche et l'Union syndicale suisse sont à l'initiative de cette "initiative populaire" qui se tiendra le 18 mai.


C'est une initiative qui doit faire rêver plus d'un pays européen : la Suisse votera par référendum le 18 mai prochain l'instauration d'un salaire minimum à... 3.240 euros, soit 4.000 francs suisses. Cette "initiative populaire" est à mettre sur le compte de la gauche locale et de l'Union syndicale suisse (USS), qui souhaitent ainsi mieux redistribuer "la richesse de la Suisse (...) injustement répartie", selon le communiqué de l'USS.


"C'est la nouvelle jauge". Avec l'instauration d'un salaire minimum à 18 euros de l'heure - 3.240 euros par mois- l'Union syndicale veut "permettre à 330.000 travailleurs et travailleuses de mieux boucler le mois", détaille le communiqué. "Tout le monde en profitera : les patrons qui rétribuent correctement leur personnel n’auront plus à craindre une concurrence déloyale, les contribuables ne devront plus payer l’addition à travers le financement de l’aide sociale et les personnes concernées vivront mieux. Cela créera du pouvoir d’achat, de nouveaux emplois et plus de dignité au travail", est-il encore écrit.


Droite et patrons y sont fermement opposés. Parti vers une issue favorable, ce référendum semble aujourd'hui indécis. Les patrons et la droite ont lancé une campagne dénonçant l'instauration de ce "salaire minimum le plus élevé du monde", qui "nuirait à notre succès". La Suisse connaît un taux de chômage de 3,3% et un salaire médian de 4.845 euros selon Le Point, qui s'appuie sur des chiffres de 2010. A titre de comparaison, la France connaît actuellement un chômage autour de 10% et un salaire minimum de 1.445 euros bruts, soit 9,53 euros de l'heure.


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