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Deuxième matinale du Think Tank “Agir pour l'égalité” : de l'importance de l'éducation,egalite,femmes,

19 Novembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

Deuxième matinale du Think Tank “Agir pour l'égalité” : de l'importance de l'éducation
Par Cécile Andrzejewski Publié le 16/11/2018 à 15:48
 

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Agir pour l'égalité dans l'éducation, voilà le thème autour duquel s'est retrouvé le public de la deuxième session du Think Tank Marie Claire. Compte-rendu de cette matinale du 15 novembre.
Élève-t-on nos filles comme nos fils  ? Comment les préserver des préjugés  ? Quel rôle les médias ont-ils à tenir ? Autant de discussions qui ont rythmé, avec d'autres, la deuxième session du Think Tank “Agir pour l'égalité”, porté par Marie Claire aux côtés du Connecting Leaders Club.
Cette matinée de réflexion s'est ouverte avec la prise de parole de Tony Prophet, chief equality officer chez l'éditeur de logiciel Salesforce. Ce responsable de l'égalité – un poste à ce jour rarissime en France – a évoqué les mesures concrètes prises dans sa société pour lutter contre les inégalités de genre. Ainsi, chaque mois, les managers doivent rendre des comptes sur le nombre de femmes avec lesquelles ils ont travaillé, en comparaison avec le mois et l'année précédente. Une manière efficace de faire évoluer la situation, puisque plus de 2000 femmes ont été embauchées entre 2016 et 2017 par l'entreprise.
Éduquer à l'égalité
Des chiffres, il en a également été question lors de la présentation de la première étude, réalisée au sein du groupe Marie Claire, sur l'éducation des enfants. On y a apprend notamment que si la majorité des personnes interrogées affirment qu'il ne faut pas faire de différence entre l'éducation d'une fille ou d'un garçon, une partie reconnaît néanmoins devoir s'adapter malgré tout.
Cette enquête a servi de base à une table ronde intitulée « De la maternelle à l’université, comment enseigner une égalité de rêves et d’ambitions ? » rassemblant Cynthia Guttman, conseillère principale en charge de l'éducation à l'Unesco ; Isabelle Huault, présidente de l'université Paris Dauphine ; Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; et Olivier Derrien, directeur général de Salesforce France.
Sur l'encouragement des femmes à s'orienter dans des filières scientifiques, Cynthia Guttman a rappelé l'importance de la volonté politique, citant l'exemple du Sénégal qui a mis en place des concours au niveau national pour encourager les filles à faire des mathématiques.
Les hommes n'arrivent pas à ré-enchanter le domaine du privé, alors que c'est aussi le lieu de l'épanouissement de soi, de l'amour.
Plus largement, Brigitte Grésy a souligné que si les mentalités changent, les pratiques n'évoluent pas encore suffisamment, comme elle a pu le constater dans des crèches, où les petits garçons restent éduqués à ne pas montrer leurs émotions. « Ils ont aussi à gagner à l'élargissement du champ de leurs possibles. Les hommes n'arrivent pas à ré-enchanter le domaine du privé, alors que c'est aussi le lieu de l'épanouissement de soi, de l'amour. Ils doivent pouvoir y accéder. »
Lutter concrètement contre les préjugés
Après la présentation de notre étude exclusive, réalisée par Harris Interactive, sur les stéréotypes de genre – disponible ici – s'est tenue la seconde table ronde, justement consacré au thème « Publicités, médias, entreprises… Comment lutter contre les stéréotypes ? ». Y sont intervenus Sylvie Pierre-Brossolette, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Anne-Christine Champion, présidente de Women In Natixis Network, Radu Mihaileanu, cinéaste, et Marianne Mairesse, rédactrice en chef de Marie Claire.
On devrait instaurer un bonus dans les aides à la production pour les scénarios non stéréotypés.
Un débat égayé par Sylvie Pierre-Brossolette et sa présentation de l'inspectrice fictive Candice Renoir, héroïne d'une série télé et toujours : habillée en rose, en retard à cause de ses gosses, maladroite avec les procédures judiciaires – une description qui s'est heureusement améliorée au fil des années.
« Concrètement, on devrait instaurer un bonus dans les aides à la production pour les scénarios non stéréotypés », avance-t-elle. De son côté, le cinéaste Radu Mihaileanu a évoqué le manque de femmes dans les postes de création. « Elles sont plus nombreuses à sortir des écoles de cinéma, mais elles accèdent moins à la réalisation de films ensuite. Il faut se demander pourquoi et travailler sur les freins. »
Après ces deux tables rondes, participantes et participants se sont répartis en quatre ateliers. Ensemble, ils ont réfléchi ces différents thèmes : « Ecoles, universités: un vecteur d’égalité ? Comment transmettre aux jeunes les mêmes choix de carrières et d’ambitions  ?  »  ; «  Médias, entreprises : Faut-il modifier les codes du pouvoir ? » ; « Famille : élève t-on nos fils comme nos filles ? Faut-il s’émanciper des schémas traditionnels ? » ; « Comment les inégalités sociales imputent-elles les inégalités de genres ? Comment relever le défi ? ». Le fruit de leurs réflexions, transposé en propositions concrètes, constituera la matière première d'un livre blanc.
Après relecture par le comité scientifique du Think Tank “Agir pour l'égalité”, il sera remis cet été au cabinet de Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

https://www.marieclaire.fr/deuxieme-matinale-du-think-tank-agir-pour-l-egalite-de-l-importance-de-l-education,1287630.asp
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