Les sciences et les technologies : des filières en mal de femmes,femmes,
DOCUMENT RTL - Une étude du cabinet Global Contact publiée ce 28 septembre montre une évolution alarmante des proportions de jeunes filles et de femmes dans les formations scientifiques et technologiques.
Les stéréotypes de genres se retrouvent à l'intérieur même des études dites scientifiques, informatiques ou technologiquesCrédit : iStock / Getty Images Plus
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publié le 28/09/2017 à 04:30 mis à jour le 28/09/2017 à 07:10
Nous sommes en 2017 et, malgré tous les efforts des associations, entreprises, personnalités du monde des sciences, de l'informatique ou des métiers de la Tech, les femmes sont toujours, dans ces filières, moins nombreuses que les hommes et ce, dès le secondaire et les études supérieures.
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En 2010 par exemple, 25% de filles suivaient une première technologique contre 18% en 2015. Pour les terminales S, elles sont restées bloquées à 13%. Selon les chiffres de l'enseignement supérieur pour les diplômes de sciences et technologies, 8% de filles étaient inscrites en IUT informatique en 2010 et 2015 tandis que pour les licences, masters et doctorats, le pourcentage d'étudiantes s'est effondré de 3 points passant de 28 à 25% de filles.
Ces données nous montrent une montée en puissance des stéréotypes.
Claudine Schuck, directrice associée de Global Contact
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"Ces données nous montrent une montée en puissance des stéréotypes", explique à Girls Claudine Schuck, directrice associée de Global Contact. "Les filles choisissent un environnement non machiste et sexiste tandis qu'on observe en même temps une méconnaissance de ces métiers où l'aspect technique passe avant tout. Les filles ne voient pas qu'il y a du sens derrière eux et qu'elles sont en train de rater le train, notamment dans les nouvelles technologies".
Le cliché de la "belle pharmacienne"
Premier constat : les stéréotypes de genres se retrouvent à l'intérieur même des études dites scientifiques, informatiques ou technologiques. Ainsi, Diane, 26 ans, qui vient tout juste de rentrer en école d'ingénieur après avoir suivi une licence de physique et une licence pro en équipement aéronautique, a connu un environnement peu accueillant dans une promo où les femmes n'étaient clairement pas majoritaires.
Le cliché de la "belle pharmacienne en blouse blanche" a encore la vie dure Crédit : iStock / Getty Images Plus
À l'inverse, Anaïs, 27 ans, aujourd'hui pharmacien, raconte que "les filles ont toujours été plus nombreuses en pharmacie". Mais là aussi les stéréotypes de genre sévissent. Anaïs témoigne d'un traitement de faveur envers les étudiants masculins "considérés comme plus intelligents, notamment dans les matières très techniques et scientifiques". Le "cliché de la 'belle pharmacienne en blouse' contre le 'chimiste intelligent et chercheur' traîne encore dans certains amphis", assure-t-elle.
Un phénomène à ne pas généraliser
Prisca, 27 ans et pharmacien d'officine ne considère pas avoir évolué dans un environnement sexiste "hormis les remarques d'un ou deux profs machistes en travaux pratiques". Albane, 20 ans, en double licence de sciences et sciences sociales à Paris VI et à Sciences Po Paris, assure quant à elle n'avoir jamais été témoin ou victime de sexisme de la part des étudiants ou des professeurs, "même si les garçons étaient majoritaires par rapport aux filles".
Et l'insertion professionnelle dans tout cela ?
Même combat pour les premiers pas de la vie active. Chaque expérience est différente (certaines éprouvent du sexisme en entreprise d'autres pas du tout, bien au contraire) mais une tendance domine dans les témoignages collectés par Girls : le plafond de verre n'est pas un mythe.
La majorité des personnes recrutées sont des hommes.
Tabatha, doctorante en astrophysique
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Les années passant, Tabatha se retrouve finalement aux côtés d'une femme et de 7 hommes. "Nous sommes toujours précaires", explique la doctorante qui a décidé de tirer un trait sur la recherche après 8 ans d'études. En cause ? Un milieu où il est difficile de concilier vie professionnelle et vie personnelle. D'autant plus que les places sont chères et rares pour les femmes : "La majorité des personnes recrutées sont des hommes et la majorité des jurés sont des hommes", détaille Tabatha.
Quelles solutions pour féminiser ces secteurs ?
Les études le prouvent, la mixité est un moteur de performance pour les entreprises françaises. Aucune des femmes que nous avons interrogés ne regrettent d'avoir choisi la voie des sciences ou de l'informatique mais elles portent toutes un regard critique sur ces secteurs.
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http://www.rtl.fr/girls/identites/les-sciences-et-les-technologies-des-filieres-en-mal-de-femmes-7790226321
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