Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

Endométriose : définition, symptômes, traitement,sante,femmes,

4 Juin 2017, 16:16pm

Publié par hugo

Endométriose : définition, symptômes, traitement

La Semaine européenne de lutte contre l'endométriose, du 6 au 12 mars 2017, est l'occasion d'aborder cette maladie méconnue qui touche de plus en plus de femmes en âge de procréer.

5 réactions
 

L'endométriose peut avoir des conséquences importantes comme l'infertilité, la fatigue chronique, et l'isolement.

© VOISIN / Phanie / AFP
 
 
 
 
 

En bref

L'endométriose est une maladie gynécologique méconnue, bien qu'elle touche 180 millions de femmes dans le monde (une femme sur 7 en âge de procréer et 20 à 50 % des femmes infertiles). Elle apparaît au cours de la période de fécondité de la femme, soit entre 16 et 50 ans. Afin de briser le tabou et les "préjugés tenaces", la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a signé en 2016 une convention avec l'association Info Endométriose afin qu'elle forme et sensibilise les infirmières scolaires, les professeurs et les élèves à cette maladie gynécologique. "Nous sommes en 2016, et cependant les maladies féminines restent encore taboues, indicibles, et leurs répercussions sur la vie des femmes bien souvent sous-estimées", a déploré la ministre dans un communiqué. L'endométriose est "la première cause d'infertilité chez les femmes", a-t-elle ajouté.

Comment ça s'explique ?

L'endomètre est le tissu qui tapisse l'utérus. Sous l'effet des hormones, au cours du cycle, il s'épaissit en vue d'une potentielle grossesse, et s'il n'y a pas fécondation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles. Or, en raison de plusieurs facteurs (génétiques, immunitaires, hormonaux...), il peut se produire une migration d’endomètre, hors de l’utérus, avec une possible diffusion dans la cavité abdominale. Cette localisation anormale se manifeste par des lésions composées de cellules qui possèdent les mêmes caractéristiques que celles de la muqueuse utérine et se comportent comme elles sous l'influence des hormones ovariennes (voir image ci-dessous qui montre le col utérin présentant des lésions d’endométriose).

 

Dans la majorité des cas, l’endomètre se greffe sur l’ovaire et forme alors un kyste (appelé "endométriome"), c’est l’endométriose ovarienne. Dans les cas les plus graves, l’endomètre va se développer sous forme de nodules et atteindre d’autres organes que l’utérus : la vessie, le colon à différents endroits. Il arrive très rarement que ces tissus remontent via le système circulatoire vers l’appareil respiratoire et ophtalmique.

Quels symptômes doivent alerter ?

L’endométriose n’est pas immédiatement identifiée car les douleurs (aigües) qu’elle provoque se déroulent pendant la période des règles, un moment habituellement douloureux chez les femmes. Par ailleurs, ils peuvent être multiples au regard de la localisation de la maladie (ovaires, vessie, intestin...) et générer de nombreuses douleurs dans le corps sans pour autant que leur intensité ne soit liée à la gravité de la maladie. Pour ces raisons, il se déroule parfois plusieurs années avant que la femme ne s'inquiète et que le diagnostic ne soit prononcé. Mais la pathologie peut avoir des conséquences importantes comme l’infertilité, la fatigue chronique, et l’isolement.

Parmi les symptômes qui doivent alerter les femmes :

  • les douleurs liées aux règles qui deviennent un vrai handicap social, empêchant quelquefois d’aller travailler
  • les rapports sexuels engendrant des douleurs qui perdurent
  • un problème de stérilité ou de fertilité
  • des difficultés pour uriner, des traces de sang dans les urines ou les selles ou des douleurs lors des émissions de selles
Quel diagnostic ?

L'endométriose est une maladie que l'on peut traiter efficacement, à condition que le diagnostic soit fait à temps : plus l’endométriose est étendue et plus il est difficile de la soigner. Le diagnostic se fait par un bilan d’imagerie complet réalisé par un radiologue spécialisé : il intègre à la fois un examen clinique de la patiente (interrogatoire et toucher vaginal) et un examen radiologique réalisé par un spécialiste averti de la pathologie endométriostique. Si l’atteinte digestive est suspectée, ce bilan minimal sera complété par un coloscanner et/ou une écho-endoscopie digestive réalisée sous anesthésie générale pour évaluer au plus près les lésions et la profondeur de l’atteinte des organes.

Quel traitement ?

Lorsqu’une patiente découvre son endométriose en raison de douleur, on lui propose le plus souvent en première intention un traitement hormonal destiné à provoquer une aménorrhée (absence de règles), réduisant ainsi les douleurs liées à la réponse hormonale des lésions d’endométriose. Néanmoins, si ce traitement masque la douleur, il n’empêche pas la progression des lésions, aussi lente soit-elle, indique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

CHIRURGIE. Seule la chirurgie permet de retirer les lésions de façon aussi exhaustive que possible. Ainsi, les symptômes douloureux peuvent disparaître pendant de nombreuses années, voire totalement. La difficulté chirurgicale est cependant amplifiée dans le cas de petites lésions disséminées ou quand l’intervention induit un rapport risque/bénéfice défavorable, avec par exemple un risque d’incontinence.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/systeme-sanguin/1-femme-sur-7-est-concernee-par-l-endometriose_19441

Commenter cet article