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6 Mai 2017, 20:30pm

Publié par hugo

Emmanuel Macron "les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes sont un sujet essentiel"
Par Désirée de Lamarzelle  Publié le 05/05/2017 à 14:40
Emmanuel Macron 
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Alors que la campagne présidentielle brille par l'absence des femmes, nous sommes allées à la rencontre des candidats pour les interroger sur leur programme concernant l'égalité femmes-hommes mais aussi sur certaines libertés menacées… rencontre avec Emmanuel Macron.
Désirée de Lamarzelle : La cyber violence sur internet concerne en majorité des femmes. Comment lutter contre ce phénomène grandissant ?


Emmanuel Macron : Le harcèlement et les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes, sont un sujet essentiel, parce qu’il y a une frontière poreuse entre les deux. 
J’ai été frappé de voir, lorsqu’on a fait la grande marche (campagne de porte-à-porte de mai à juillet 2017 ) que ce sujet ressortait particulièrement. Notamment le harcèlement dans les transports. C’est un sujet fondamental qui suppose notamment d’accélérer la généralisation d'un numéro d’alerte. 

Avec Internet il faut être très vigilant. En commençant par une politique de sensibilisation et d’information. 
On le voit bien avec ces jeunes filles très fragiles qui ont fait des tentatives de suicide, ou qui se sont suicidées après avoir reçu des messages ou des commentaires sur Facebook, le harcèlement informatique relève d'une terrible violence psychologique. La première étape d'une lutte efficace commence par un travail de sensibilisation à l’école, pendant le temps scolaire, avec des associations.

Enfin il y a des modifications que l’on doit apporter ces prochaines années sur le numérique. C’est devenu un vrai Far West. Nous assurer une protection qui relève du droit à l’oubli, du droit à l’effacement. Parallèlement il faut exercer une surveillance de ces pratiques pour les mineurs pour les protéger du harcèlement.

 

La sphère de l’espace public est confisqué aux femmes dans certains quartier de banlieue où parfois elles ne sont pas tolérées dans les cafés ?

Il faut mettre en place une vraie politique en commençant par nommer cette forme de harcèlement. Je ne céderai rien là-dessus. Quelqu’un qui refuse de serrer la main à une femme, qui dans le cadre du travail, refuse de prendre le volant d'un bus après une conductrice, ou qui considère qu’une femme n’a pas la possibilité d’entrer dans un café, c’est intolérable. C’est contraire aux principes de la République.

Dans les quartiers, il faut d’abord promouvoir et aider les associations qui aident à ces femmes à retrouver leur place. Ensuite je pense que la police a un rôle à jouer. Ce sera d’ailleurs l’un des rôles de la police de sécurité quotidienne que je propose de créer que d’intervenir lorsqu’elle constatera ce genre de comportements déviants dans l’espace public. 

Enfin nous devons démanteler les associations qui ne respectent pas les valeurs de la République et notamment l’égalité homme-femme. Les individus qui terrorisent ou qui mettent en place un régime de terreur, doivent être éloignés. C’est pour cela que je souhaite donner un pouvoir d’injonction d’éloignement du territoire ou du quartier aux forces de police, sous contrôle du juge, et que cette police de sécurité quotidienne puisse prendre une telle mesure.


 
Ces mesures d'éloignement ne vont-elles pas engendrer des réactions violentes dans les banlieues  ?

La question est de savoir si vous pensez que les banlieues sont un lieu de la République. Moi, je suis favorable à ce que les jeunes, qui sont en banlieue, aient accès à la meilleure école possible, à un vrai service éducatif, à la réussite dans le monde de l’entreprise ou dans la fonction publique. Je veux les désenclaver, leur permettre de réussir. Mais en même temps, la République, c’est des droits et des devoirs.

Grâce à cette injonction d’éloignement, vous empêchez des gens de capturer un espace public. Vous ne laissez pas insidieusement s’installer ce type de communautarisme. On l’a accepté pourquoi ? Parce qu’il n’y avait pas de réponse immédiate possible, parce qu’il y avait une forme de clientélisme  qui s’était installée et parce qu’on a surtout considéré que ce n’était pas si grave. Que c’était une paix sociale à moindre frais. 

Je veux que la République soit partout. C’est la condition de la dignité de chacun.

Retrouvez encore plus de questions avec l'interview intégrale dans le numéro mai 2017 en Kiosque le 5 avril.

http://www.marieclaire.fr/emmanuel-macron-interview-presidentielles-2017,848806.asp

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