Heine. Le Phénix,poesie,poemes,
Heine. Le Phénix
26
Dimanche
Apr 2015
Posted by Claire in Claire Placial, Heinrich Heine â Poster un commentaire
Le Phénix
VoilĂ un oiseau, il vient volant de lâouest,
Il vole vers lâest,
Vers lâOrient, patrie des jardins
OĂč embaument et croissent les Ă©pices,
Et oĂč les palmes bruissent et les puits rafraĂźchissent â
Et en volant le merveilleux oiseau chante:
« Elle lâaime ! Elle lâaime !
Elle porte son portrait dans son petit cĆur,
Et le porte gentiment, secrÚtement dissimulé,
Et lui-mĂȘme nâen sait rien !
Mais quand elle rĂȘve il se tient devant elle,
Elle prie et pleure et baise ses mains
Et crie son nom,
Et dâavoir criĂ© elle se rĂ©veille et git effrayĂ©e,
Et frotte Ă©tonnĂ©e ses beaux yeux â
Elle lâaime, elle lâaime ! »
*
Debout adossé au mat, sur le pont supérieur,
JâĂ©tais lĂ , Ă Ă©couter le chant de lâoiseau.
Comme des chevaux noir-vert aux criniĂšres dâargent,
Bondissaient les vagues aux blanches boucles,
Comme une procession de cygnes voguaient Ă notre rencontre,
Leurs voiles scintillantes, les habitants de Helgoland,
Ces hardis nomades de la mer du Nord ;
Au dessus de moi, dans le bleu Ă©ternel,
Papillonnaient de blancs nuages
Et resplendissait le soleil Ă©ternel,
Cette rose du ciel, aux pétales de feu,
Qui joyeuse se reflĂ©tait dans la mer ; â
Et le ciel et la mer et mon propre cĆur
ChantĂšrent en Ă©cho :
« Elle lâaime ! elle lâaime ! »
Traduit par Claire Placial
https://lefestindebabel.wordpress.com/2015/04/26/heine-le-phenix/#comment-555
Le PhĂ©nix VoilĂ un oiseau, il vient volant de l'ouest, Il vole vers l'est, Vers l'Orient, patrie des jardins OĂč embaument et croissent les Ă©pices, Et oĂč les palmes bruissent et les puits ...
https://lefestindebabel.wordpress.com/2015/04/26/heine-le-phenix/