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IVG : le jour où Simone Veil est entrée dans l'histoire,femmes,histoire,histoire de france,droits,lois,

26 Novembre 2014, 20:27pm

Publié par hugo

LA PARISIENNESOCIÉTÉ
IVG : le jour où Simone Veil est entrée dans l'histoire
Il y a tout juste quaranteans, Simone Veil, alors ministre de la Santé, défendait son projet de loi pour légaliser l'avortement. Malgré de violentes attaques.
Christine Mateus | 26 nov. 2014, 07h18
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Paris, le 26 novembre 1974.Simone Veil, alors ministre de la Santé, défend devant une Assemblée nationale particulièrement hostile son projet de loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse. AFP

Les cheveux tirés dans un chignon austère, Simone Veil, ministre de la Santé, fait face à une Assemblée nationale qu'elle sait hostile. Ce 26 novembre 1974, elle s'apprête à défendre son projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui deviendra la loi Veil, le 17 janvier 1975.


Mais avant cela, elle aura dû subir trois jours de débats houleux, durant lesquels elle encaissera toutes sortes d'injures et de violences aux relents antisémites (lire notre encadré). Elles sont alors 300 000 femmes à avorter clandestinement, chaque année, « coupables de meurtre », selon la loi de 1920 et risquant la prison.
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La loi de 1982 introduit ainsi le remboursement, celle de 1993 crée un délit d'entrave à l'IVG, celle de 2001 a porté le délai légal de dix à douze semaines de grossesse et autorisé les médecins libéraux à réaliser des IVG médicamenteuses. Des médecins qui toutefois peuvent refuser de le faire en opposant leur clause de conscience. Cette année encore, la loi sur l'égalité hommes-femmes a supprimé la notion de « situation de détresse » pour justifier une demande d'avortement. L'énoncé est désormais bien différent puisqu'un avortement peut être réclamé si « la femme enceinte [...] ne veut pas poursuivre une grossesse », sans besoin d'autre précision. En 2012, près de 220 000 IVG ont été réalisées en France. Un chiffre stable jusqu'alors mais qui a légèrement augmenté, en 2013, d'environ 4 %. Quarante ans après le discours de Simone Veil, une femme, Gatienne, ayant eu recours à cette pratique en 1969, témoigne.


VIDEO. « Le jour où... » : le débat sur l'avortement en 1974




Des phrases choc à l'Assemblée
Devant une Assemblée nationale qui ne compte alors que 9 femmes pour 490 députés, la ministre mène le combat dignement pour faire passer son texte. « Digne », cela n'aura pas été l'attitude de plusieurs hommes politiques. Les députés de droite René Feït et Emmanuel Hamel diffusent ainsi dans l'hémicycle, à tour de rôle, les battements d'un cœur de fœtus. Le premier affirme que, si le projet était adopté, « il ferait chaque année deux fois plus de victimes que la bombe d'Hiroshima ». Hector Rolland reproche à Simone Veil, rescapée des camps de la mort, « le choix d'un génocide ». Jean-Marie Daillet évoque les embryons « jetés au four crématoire ». Jacques Médecin parle lui de « barbarie organisée et couverte par la loi comme elle le fut par les nazis ».
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