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Pourquoi les crèches peinent à recruter,emploi,creches,enfants,

12 Septembre 2014, 22:24pm

Publié par hugo

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Pourquoi les crèches peinent à recruter
AUDE DERAEDT 11 SEPTEMBRE 2014 À 18:46
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Les auxiliaires de puéricultures sont de plus en plus difficile à trouver sur le marché de l'emploi.
Les auxiliaires de puéricultures sont de plus en plus difficile à trouver sur le marché de l'emploi. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
DÉCRYPTAGEAlors que le nombre de crèches ne cesse d'augmenter, le manque de personnel qualifié pour encadrer les enfants devient criant.
Les portes d’une vingtaine de crèches parisiennes sont restées closes ce jeudi. Une quarantaine d'autres ont ouvert malgré la grève d’une partie de leur équipe. En cause, un ras-le-bol chez les salariés de la petite enfance, qui dénoncent un manque de personnel et le non-respect des quotas d’encadrement dans les crèches gérées par la ville. Mais la situation est loin de ne concerner que la capitale. Car en réalité, c’est l’embauche des auxiliaires de puériculture qui pose problème. Alors que les ouvertures de crèches se multiplient sur le territoire, ces salariés sont devenus une denrée rare pour les recruteurs, qui ne parviennent plus à dénicher suffisamment de personnel qualifié.
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«La pénurie touche toutes les catégories qualifiées, que ce soit les directeurs, ou les éducateurs de jeunes enfants, explique Sylvain Forestier, le président de la Fédération française des entreprises de crèche (FFEC). Mais elle est beaucoup plus forte chez les auxiliaires de puéricultures.» Ces salariés qualifiés, premiers liens avec les enfants, devraient représenter entre 50 et 60% du personnel d’une crèche. Mais depuis quelques années, les recrutements deviennent difficiles et les 4 000 diplômés par an ne suffisent plus. Au point que certains établissements municipaux, notamment dans les Hauts-de-Seine, ont été forcés de fermer, faute de personnel.


PÉNURIE D’ÉCOLES
Emmanuelle Juigner est auxiliaire de puériculture à Paris. Ce jeudi, elle a participé au mouvement de grève organisé à Paris, sous les couleurs de la CGT. Si elle reconnaît que la ville de Paris n’embauche que du personnel qualifié, cela ne l’empêche pas de constater «le manque d’auxiliaires sur le terrain». «Il n’y a pas suffisamment d’écoles pour les former en France, et souvent, elles sont trop chères», souligne-t-elle. Pour devenir auxiliaire de puériculture, il faut passer un concours d’Etat après la troisième. Il existe 122 écoles en France permettant de suivre cette formation d’un à deux ans. 51 d’entre elles sont privées, avec des frais de scolarité de 3 000 à 4 000 euros.


«Il est difficile d’obtenir les autorisations nécessaires pour en ouvrir une nouvelle, explique Sylvain Forestier, qui est aussi le directeur de la première crèche à avoir créé une école de puériculture. Pour ouvrir la nôtre, il nous a fallu entreprendre deux ans de démarches auprès du Conseil régional, alors que le financement était entièrement privé.» Conscient de cette situation, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, qui «fixe annuellement un quota pour un certain nombre de formations», notamment d’auxiliaires de puériculture, déclare vouloir «travailler avec les conseils régionaux pour les inciter à développer cette offre de formation».


Si cette situation concerne toute la France, certaines régions sont plus touchées que d’autres par le manque de personnel qualifié. «La tension est surtout centrée sur la Haute-Savoie, ou les auxiliaires préfèrent travailler en Suisse, ainsi que sur la région parisienne», explique Sylvain Forestier. En cause : la multiplication du nombre de crèches – 10 000 places créées depuis 2001 rien qu’à Paris. «Comme c’est là qu’il y a le plus de demande, c’est aussi là qu’il y a le plus de migrations internes», ajoute Sylvain Forestier. Caroline Kovarsky, déléguée générale de la FFEC, donne un exemple : «Si une crèche se crée dans le quartier où habite une auxiliaire de puériculture, elle aura tendance à démissionner pour travailler dans cette crèche.»


MANQUE DE PASSERELLES
C’est d’ailleurs l’un des points sur lesquels la Fédération française des entreprises de crèches incite à travailler. «En région parisienne, la solution serait surtout de fidéliser le personnel qualifié à un lieu de travail», explique Caroline Kovarsky. En mai, la FFEC a par ailleurs remis un rapport au ministère des Affaires sociales dans lequel elle propose de faciliter les évolutions de carrière des CAP petite enfance. «Beaucoup de diplômés de CAP se retrouvent au chômage à cause de leur nombre. Nous avons proposé au ministère de permettre aux CAP ayant trois ans d’expérience d’évoluer à travers une formation vers la catégorie 1 [catégorie qui englobe les auxiliaires de puériculture] afin de mettre un terme à la pénurie d’auxiliaires.»


Car le problème, c’est aussi le manque de passerelles entre les deux statuts. En 2010, un rapport du ministère de la Santé indiquait déjà que «les qualifications BEP ou CAP [étaient] souvent peu valorisées, alors même que le contenu d’emploi est assez similaire, voire identique à celui d’auxiliaire de puériculture». Dans ce même rapport, les enquêteurs précisaient que ces «carrières [offraient] peu de perspectives d’évolution professionnelle». Un point sur lequel le ministère affirme travailler actuellement, l’une des pistes étant d'«encourager la valorisation des acquis de l’expérience, afin de favoriser les passerelles et les évolutions de carrières entre les professions de la petite enfance».


Aude DERAEDT
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