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Le blog de hugo,

Facebook : les dessous d'un scandale,facebook,internet

3 Mai 2018, 09:03am

Publié par hugo

 Facebook : les dessous d'un scandale
entretien réalisé par Jean-Jacques Regibier
Mercredi, 18 Avril, 2018
Humanite.fr
 
La députée européenne Virginie Rozière ( S et D ) analyse les circonstances du siphonnage des données personnelles Facebook par Cambridge Analytica, ses conséquences, et comment la loi européenne pourrait protéger les citoyens.

 


https://www.humanite.fr/facebook-les-dessous-dun-scandale-654036

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Les producteurs de "The Crown" s'excusent après avoir moins payé l'héroïne de la série que son partenaire masculin,femmes,hommes,salaires,

3 Mai 2018, 09:01am

Publié par hugo

 Les producteurs de "The Crown" s'excusent après avoir moins payé l'héroïne de la série que son partenaire masculin
Claire Foy, qui tient le rôle principal, celui de la reine Elizabeth II, était moins payée que son partenaire, Matt Smith, lequel occupe pourtant un rôle moins important, celui du prince consort, Philippe, duc d'Edimbourg.
L'actrice Claire Foy reçoit le Britannia Award de l'artiste britannique de l'année, pour son rôle dans la série "The Crown", le 27 octobre 2017, à Beverly Hills (Etats-Unis).  (FREDERICK M. BROWN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 02/05/2018 | 11:38
publié le 20/03/2018 | 18:58

Après la vraie polémique, la société de production de la série britannique The Crown demande pardon au faux couple royal. Mardi 20 mars, la société Left Bank, qui produit la fiction tirée de la vie d'Elizabeth II, diffusée sur Netflix, s'est excusée d'avoir payé son héroïne, l'actrice Claire Foy, moins que son partenaire masculin, Matt Smith. Ce dernier incarne pourtant un rôle moins important, celui de l'époux de la reine du Royaume-Uni, le prince Philippe, duc d'Edimbourg.
"Nous voulons nous excuser auprès de Claire Foy et de Matt Smith, deux acteurs talentueux et nos amis, qui se sont retrouvés au milieu d'une tempête médiatique cette semaine sans que cela ne soit aucunement de leur faute", a dit le communiqué, cité par Entertainment Weekly (lien en anglais). "En tant que producteurs de 'The Crown', nous sommes responsables des salaires ; les acteurs ne sont pas mis au courant de ce que gagnent leurs collègues et ne peuvent être tenus responsables", poursuit la société, sans toutefois présenter des excuses à l'actrice victime de cet écart de salaire. 
Elle s'engage à un rééquilibrage des salaires
En révélant cette différence de salaires, mardi 13 mars, les producteurs avaient argué que Matt Smith gagnait davantage par épisode que Claire Foy parce que c'était un acteur plus reconnu (il avait joué dans la série Doctor Who) au moment de la négociation des cachets. Mais cette explication n'a pas fait taire les critiques, qui ont relevé que cette différence aurait pu être justifiée pour la première saison, mais plus par la suite, car l'actrice a reçu de nombreuses récompenses et louanges pour sa prestation.
Soulignant son engagement à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, la société de production a déclaré avoir engagé des discussions avec les association TimesUp UK et ERA 50:50, lesquelles luttent pour la reconnaissance des femmes, notamment dans le milieu de l'audiovisuel.
Si Left Bank s'est engagée à rétablir l'équilibre, Claire Foy n'en bénéficiera pas : tous les personnages de la série seront "recastés" pour la troisième saison, afin de représenter la famille royale à une autre époque. 

A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/internet/streaming/netflix/les-producteurs-de-la-serie-the-crown-s-excusent-apres-avoir-moins-paye-son-heroine-que-son-partenaire-masculin_2666412.html

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Défenseur des droits. « L’égalité et la solidarité sont en recul »,societe,egalite

3 Mai 2018, 08:56am

Publié par hugo


 Défenseur des droits. « L’égalité et la solidarité sont en recul »
Alexandre Fache
Jeudi, 12 Avril, 2018
L'Humanité
Etrangers en situation régulière depuis les années, ils sont réduits à passer la nuit dehors par centaines, espérant être reçus à la préfecture de Nanterre pour renouveler leur titre de séjour, obtenir un récépissé. (c)Maxime Reynié / Hans Lucas
En présentant son rapport annuel, hier, Jacques Toubon a dressé un tableau plutôt noir de la société française. Fustigeant plusieurs lois défendues par la majorité.
«Un regard unique sur la société française », mais aussi « une goutte d’eau dans l’océan de la demande sociale de notre pays ». En quelques mots, hier, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a résumé l’intérêt et les limites de l’action menée par l’institution qu’il représente, en présentant son rapport d’activité pour 2017. Le constat est plutôt noir : « L’égalité et la solidarité sont en recul », comme en témoigne la hausse des demandes d’intervention reçues par le Défenseur (plus de 140 000 en 2017, + 7,8 % par rapport à 2016), qu’il s’agisse de réclamations (93 371) ou de simples conseils (51 069). « Si notre réponse comporte quelque efficacité, elle reste ténue et variable, reconnaît l’ancien ministre de Jacques Chirac, en poste depuis près de quatre ans. Notre pays préfère la distinction à l’intégration, la concurrence à l’inclusion. » Décryptage.
1Un accès aux services publics de plus en plus dégradé
« Partout, l’humain recule », constate Jacques Toubon. Qui présente le Défenseur des droits, et ses 836 points d’accueil, comme « l’un des derniers services publics de proximité ». En cause, la dématérialisation des procédures administratives qui conduit à la « marginalisation des personnes les plus vulnérables », écrit le rapport. « À l’heure du digital et du numérique, nombre de nos concitoyens sont “perdus” dans leurs démarches », témoigne Bernard Luminet, un des délégués. La protection et la sécurité sociales concentrent 40,9 % des réclamations relatives aux services publics. Dans un rapport spécifique, publié en septembre 2017, le Défenseur des droits avait pointé comment la lutte contre la fraude aux prestations sociales avait abîmé l’accès à ces prestations. « Plus on nous promet de la simplification, plus la complexité des procédures s’accroît », constate Jacques Toubon, qui réclame le maintien d’une « alternative (papier, téléphonique ou humaine) ». Et promet de surveiller de près la réforme de la justice à venir, dont l’un des pivots est justement… la dématérialisation.
2Un haut niveau de discriminations
Passées de mode, les discriminations ? Pas vraiment. Le nombre de saisines sur ce sujet (5 405) est en hausse de 3,9 % entre 2016 et 2017. Avec un facteur qui se détache cette année : la discrimination en fonction du handicap, qui représente 21,8 % des réclamations dans ce domaine, devant celles liées à l’origine (17,6 %). « La France a une culture de retard dans sa prise en compte du handicap », regrette le rapport, qui pointe des problèmes d’accès à l’emploi ou d’accessibilité des bâtiments. « Il semblerait que la loi logement veuille assouplir les normes dans la construction. Nous dirons notre opposition à cela », promet Jacques Toubon. Sous les feux des projecteurs depuis l’affaire Weinstein, les discriminations envers les femmes restent aussi très prégnantes. « Prenez deux jeunes diplômés, avec les mêmes compétences, les mêmes atouts, les mêmes bagages : l’homme se verra toujours offrir pour son premier poste un salaire de 10 à 15 % supérieur à celui de la femme. C’est un problème de société majeur », tonne le Défenseur des droits. Qui relève aussi certaines victoires : celle des chibanis de la SNCF, enfin reconnus dans leurs droits, ou celle des agents de nettoyage de la gare du Nord, à Paris.
3Des Libertés rognées, des étrangers ciblés
« Depuis les attentats de 2015, j’ai alerté sur les risques pour nos libertés de certaines dispositions sécuritaires. La loi du 30 octobre 2017, qui a remplacé l’état d’urgence par des dispositions permanentes, a fait de l’exception la règle et créé un déséquilibre », résume Jacques Toubon. Ses services ont constaté un niveau de saisines pour des violences policières toujours fort en 2017, alors même que l’année 2016 avait vu celles-ci bondir, du fait des mobilisations contre la loi travail. Le Défenseur des droits s’inquiète, enfin, d’une politique à l’égard des migrants, faite de « cantonnement, de grillages et de murs », plutôt que « d’accueil, de mise à l’abri et d’orientation ». Un dévoiement qui se retrouve, selon Jacques Toubon, dans la loi que Gérard Collomb va défendre, à partir de lundi, devant les députés.

https://www.humanite.fr/defenseur-des-droits-legalite-et-la-solidarite-sont-en-recul-653643

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Suisse : pour lutter contre le harcèlement de rue, Lausanne invente un musée,femmes,violences,

3 Mai 2018, 08:55am

Publié par hugo

 Harcèlement et agressions sexuels
Suisse : pour lutter contre le harcèlement de rue, Lausanne invente un musée
La ville suisse de Lausanne a publié sur le web une vidéo qui imagine un futur "musée du harcèlement de rue", décrivant le "comportement primitif" de certains hommes du XXIe siècle.
FRANCEINFO
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 02/05/2018 | 14:07
publié le 02/05/2018 | 14:07
Un guide en la personne de l'humoriste Yann Marguet qui montre à de faux visiteurs des statues illustrant le "comportement primitif" du harcèlement de rue : l'homme qui attrape violemment une femme par le bras et l'insulte, l'homme qui met la main aux fesses et l'homme caressant les cheveux. Dans un clip de deux minutes, la ville suisse de Lausanne (canton de Vaud) s'engage pour que le harcèlement sexuel appartienne un jour au passé, en se projetant dans le futur et en imaginant un musée où serait décrit le harcèlement sexuel du XXIe siècle.
Joyau de l'expo : le Jocond
Dans ce musée imaginaire, on y trouve aussi des haut-parleurs, qui diffusent les insultes récurrentes entendues par les femmes dans l'espace public. Clou de l'exposition : le Jocond, pendant masculin de la Joconde, "représentation tragi-comique de l'arme préférée du harceleur : le regard dans tout ce qu'il a de persistant, de silencieux, d'inquiétant".
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/suisse-pour-lutter-contre-le-harcelement-de-rue-lausanne-invente-un-musee_2733277.html

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VIDEO. Grève SNCF : "C'est Margaret Macron", dénonce Alexis Corbière,politiques,

3 Mai 2018, 08:51am

Publié par hugo

 
VIDEO. Grève SNCF : "C'est Margaret Macron", dénonce Alexis Corbière
Le 29 avril 2018, Alexis Corbière, député La France insoumise de Seine Saint-Denis et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier avec à ses côtés Nathalie Mauret, éditorialiste politique au groupe de presse Ebra.
FRANCE 3
France 3
France Télévisions
Mis à jour le 01/05/2018 | 13:06
publié le 29/04/2018 | 13:27
Député La France insoumise de Seine Saint-Denis, Alexis Corbière est aussi porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
Visite de Macron aux Etats-Unis : "Pas à la hauteur d'un grand pays comme la France"
Que pense cette figure importante de la visite d'Emmanuel Macron aux Etats-Unis ? S'il comprend la volonté du président de la République de discuter avec Donald Trump, il dénonce fortement le style et l'attitude vis-à-vis d'une personne qu'il qualifie de "raciste". "Ce n'est pas à la hauteur d'un grand pays comme la France [...]. Macron et Trump, c'est 120 caresses par minute [...]. Hormis des mamours, le bilan d'Emmanuel Macron lors de sa visite est négatif."
Alexis Corbière insiste largement sur le côté "ridicule" du comportement d’Emmanuel Macron avec Donald Trump : "président juvénile qui s'est baladé avec un personnage détestable", "gros Donald qui se balade avec un de ses neveux Riri, Fifi ou Loulou"...
Grève à la SNCF : les "héros qui se battent pour le service public"
Sur la grève SNCF, Alexis Corbière se montre solidaire vis-à-vis des grévistes et critique vivement l'action du gouvernement. "Le gouvernement est très dur. C'est un peu Margaret Macron [...]. Il y a un mépris des organisations syndicales et des cheminots." Le député La France insoumise défend les grévistes et les syndicats de la SNCF, "des héros qui se battent pour le service public", et estime que le gouvernement n'a pas encore gagné son bras de fer : "Le match est encore en cours."
François Hollande : "Son livre est assez mauvais"
Après un an d'Emmanuel Macron en tant que président, Alexis Corbière le voit comme le "président des riches" et avoue que "ce n'est pas très original" en référence notamment à François Hollande. François Hollande qui, "après tant d'échecs, remporte un succès en librairie", alors qu’il trouve que "son livre est assez mauvais".
Alexis Corbière revient aussi sur les révélations de Mediapart concernant les ristournes faites par GL Events pour la campagne d'Emmanuel Macron et fait le parallèle avec ses propres affaires, dénonçant deux poids deux mesures.
Banlieue : Alexis Corbière demande à être reçu par le ministre de l'Intérieur
Alexis Corbière a été invité à revenir sur les incidents survenus cette semaine à Bagnolet. S'il a été reçu, en compagnie du maire de la commune, par le préfet, ce dernier ne leur a pas attribué d'effectifs supplémentaires. "Il y a 40 policiers devant la demeure de monsieur et madame Macron, alors qu'il n'y en a que 12 dans ces quartiers sensibles", s'insurge le député La France insoumise, qui demande en direct à être invité pour discuter avec le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Il revient ensuite sur le plan Borloo, qu'il qualifie de "plan Ranplanplan", regrettant notamment qu'il n'évoque pas les questions de sécurité. Il ajoute que "les gens brillants de banlieue n'ont pas besoin d'être enfermés dans un sous-ENA de banlieue", faisant référence à l’"académie des leaders", une des propositions du rapport.
Alexis Corbière s’est enfin positionné pour la "légalisation du cannabis" pour combattre le trafic illégal et les violences dans les banlieues.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/alexis-corbiere-au-sujet-de-la-greve-a-la-sncf-c-est-margaret-macron_2729407.html

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Violette Versaevel: « C’est en seconde qu’il faut faire prendre conscience aux jeunes du féminisme »,femmes,feminisme,

3 Mai 2018, 08:45am

Publié par hugo

 2 mai 2018
France
Violette Versaevel: « C’est en seconde qu’il faut faire prendre conscience aux jeunes du féminisme »
 
Violette Versaevel est lycéenne en terminale ES au lycée Richelieu de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine). En opposition au mouvement #MeToo, 100 personnalités féminines, dont Catherine Deneuve, avaient signé dans Le Monde une Tribune pour la liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Indignée, Violette Versaevel a rédigé avec son amie Yasmine Boirie une contre-tribune dans l’objectif d’atteindre 1000 signatures, pour se faire entendre. Elle revient sur ce succès.
 
Qu’est ce qui vous a révolté dans la tribune des 100?
Essentiellement la “banalisation” des agressions sexuelles dans la vie de tous les jours. En tant que jeunes femmes, nous étions directement concernées par cette tribune; c’est pourquoi, avec mon amie Yasmine, nous voulions faire quelque chose pour nous faire entendre.
Nous faisons partie de ces filles qui prennent le métro, celles qui peuvent vraiment subir des agressions sexuelles au quotidien; ce n’est pas le cas des femmes qui ont signé cette tribune qui, elles, prennent le taxi.
Nous nous sommes dit que le meilleur moyen de leur répondre était de lancer une contre-tribune et de la faire signer par plus de 100 filles, pour montrer que nous n’étions vraiment pas d’accord avec ce qu’elles disaient et que nous ne voulions pas de cet avenir là.
En avez-vous parlé aux élèves de votre lycée?
Beaucoup de jeunes de notre lycée n’étaient pas au courant de la tribune des 100, certain.e.s ne connaissaient même pas Catherine Deneuve! A notre grande surprise, c’était aussi le cas à la Sorbonne, où nous sommes allées faire signer notre contre-tribune.
Nous ne sommes pas contre Catherine Deneuve, qui a plutôt montré un engagement féministe dans sa vie, et nous n’avons pas compris qu’elle signe un tel texte. Nous sommes contre le message qui y est véhiculé, et ce qu’ont dit, par la suite, ces personnalités au cours d’interviews dans les médias. Elles sont allées jusqu’à dire qu’elles aimeraient bien se faire violer pour montrer à ces femmes que ce n’est pas un si grand traumatisme. Cela n’est vraiment pas correct.
Votre pétition a-t-elle eu du succès?
Nous avons obtenu 985 signatures pour notre contre-tribune en ligne sur Change.org, nous voulions atteindre les 1000 pour avoir un chiffre rond et significatif. Nous avons arrêté le compteur quand Le Monde a accepté de nous donner la parole dans un article que nous avons rédigé. Ils nous ont donné la visibilité que nous souhaitions.
A la suite de cette contre-tribune, avez-vous eu des invitations pour vous donner la parole?
Je suis dans le magazine Vraiment du 25/04/2018, qui consacre un dossier aux jeunes femmes féministes. Ma copine Yasmine et moi, nous sommes en couverture! Cela nous a donné l’occasion de rencontrer d’autres filles engagées, un peu plus âgées que nous, qui ont été choisies pour leurs profils variés. Cela nous a permis de voir d’autres approches du féminisme.
Est-ce que vous vous définissez comme féministe?
Avant je ne l’étais absolument pas, j’étais même “antiféministe”, car j’avais une vision hyper stéréotypée et assez dégradée des féministes. Puis, je me suis détachée de tout ça, et je me suis rendue compte que c’était vraiment important et c’est à ce moment là que j’ai commencé à m’instruire sur ce sujet.
J’ai voulu élargir ma vision du féminisme, essayer d’en voir les différentes formes, et j’ai lu pas mal de livres à ce sujet. Quand la tribune des 100 a été publiée, j’ai trouvé que c’était le bon moment pour réagir.
Quelle est la suite de votre engagement?
Nous voulons organiser des groupes de parole avec des filles de mon lycée, nous nous réunissons dans des parcs ou des cafés par groupe de 12-15 personnes.
Ce sont des jeunes de seconde. C’est à cet âge qu’il faut leur faire prendre conscience du féminisme; les terminales en ont souvent déjà une idée, les secondes pas vraiment. C’est important de leur montrer qu’il y a des choses qui ne sont pas normales dans la vie.
Pour ces jeunes, il est préférable de pouvoir en parler avec des filles comme nous. A cet âge-là, quand on rencontre des féministes plus âgées, on n’a pas forcément envie de les écouter. Nous sommes un peu comme elles, et elles peuvent se projeter. On ne leur parle pas de société patriarcale, parce que ça ne leur dirait rien. On leur montre juste ce que cela leur impose dans leur vie de tous les jours et elles s’en rendent compte car cela les concerne directement.
Pour ma part, j’aimerais aussi écrire au sujet de la prostitution. C’est toujours délicat de parler de ce genre de sujet lorsqu’on a seulement 18 ans.. mais je compte bien le faire.
Allez-vous en parler dans d’autres lycées?
Je passe mon bac cette année et je dois m’y consacrer. Mais l’année prochaine, je serai à l’université, probablement à la Sorbonne, pour y étudier la philo et l’économie. A l’université, les filles sont souvent assez ouvertes à ce genre de thématique, on y trouve des associations féministes. Je verrai dans quelle mesure je pourrai agir.
Envisagez-vous de faire partie d’une de ces associations dans l’avenir?
Oui, j’aimerais faire partie de l’association féministe de la Sorbonne. Je verrai dans quelle mesure cela me convient, mais dans tous les cas je vais essayer de poursuivre mon engagement. Pour l’instant je m’informe, j’apprends, et j’aviserai.
Le mouvement que nous avons initié était surtout axé sur la tribune signée par Catherine Deneuve; les filles et les garçons qui ont signé notre contre-tribune ont essentiellement voulu lui répondre. Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir cette visibilité.
 
Propos recueillis par Anne-Christine Frèrejacque  50-50 magazine


http://www.50-50magazine.fr/2018/05/02/violette-versaevel-cest-en-seconde-quil-faut-faire-prendre-conscience-aux-jeunes-du-feminisme/

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«Un sentiment de dégradation» des services publics largement partagé, selon le gouvernement,politiques

3 Mai 2018, 08:40am

Publié par hugo

 «Un sentiment de dégradation» des services publics largement partagé, selon le gouvernement
CONSULTATION Les résultats d'une consultation nationale menée entre novembre et mars ont été présentés ce mercredi par le gouvernement...
20 Minutes avec AFP
Publié le 02/05/18 à 18h01 — Mis à jour le 02/05/18 à 18h18
 
Les services d'urgences de l'hôpital de la Timone à Marseille (image d'illustration). — BORIS HORVAT / AFP
La consultation nationale des agents et usagers du service public a pris fin. Les résultats ont été présentés ce mercredi par le gouvernement. Ils montrent un sentiment de dégradation largement partagé.
 
Principal enseignement de cette consultation ouverte à tous entre novembre et mars : tout en manifestant un attachement élevé au service public, les personnes interrogées partagent un sentiment de dégradation de l’action des services publics (pour 66 % des agents publics, et 60 % des usagers).
Cette impression est matérialisée par « la fermeture de certains services publics » et « des temps d’attente qui s’allongent », selon le document de restitution. Nombre de répondants lient cette dégradation à la baisse des moyens et aux réductions d’effectifs.
Si le devoir de neutralité et le respect de la laïcité sont jugés plutôt bien mis en œuvre, la continuité des services publics n’apparaît comme effective que pour 31 % d’usagers, et la protection des plus fragiles pour 27 %.
17.000 répondants sur la plateforme numérique
Pour faire mieux, beaucoup de participants suggèrent de simplifier les démarches, réduire le délai de traitements des demandes et élargir les horaires d’accueil. Par ailleurs, la majorité des agents et usagers se prononce pour que le périmètre actuel des missions de service public reste inchangé.
 
Baptisée « forum de l’action publique », cette consultation s’inscrit dans le processus de transformation de l’action publique engagé par le gouvernement, nommé Action publique 2022.
En tout, quelque 17.000 personnes ont répondu à un questionnaire ouvert à tous sur une plateforme numérique. La présentation organisée ce mercredi à Bercy a été boycottée par la CGT fonction publique, pour qui cette consultation est une « opération de communication » ainsi que par Solidaires, qui qualifie le processus d'« échec, au vu de l’engouement particulièrement limité qu’il a suscité ».

https://www.20minutes.fr/societe/2264967-20180502-sentiment-degradation-services-publics-largement-partage-selon-gouvernement

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Quand des professionnelles de la santé bénévoles vont à la rencontre de femmes précarisées ,femmes,sante,

3 Mai 2018, 08:37am

Publié par hugo

Quand des professionnelles de la santé bénévoles vont à la rencontre de femmes précarisées
 
Kéren et Mariana discutent avec une "patiente" de sa santé. Selon un rapport du Haut conseil à l'égalité entre femmes et hommes (HCEfh) sur l'accès aux soins des femmes en situation de précarité, publié en juillet 2017, les femmes représentent 64% des personnes qui reportent des soins ou y renoncent.
(c) David Sultan
En France, la santé des femmes en situation de précarité se dégrade et leur accès aux soins reste compliqué. Créée en 2001, l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF) entend lutter contre ces inégalités qui persistent. Pour ce faire, elle a mis en place des équipes de professionnelles de santé qui vont à la rencontre des femmes précarisées. Reportage le temps d’une "maraude".
01 mai 2018
Mise à jour 01.05.2018 à 09:42 par
Louise Pluyaud
dansAccueilTerriennesFemmes : résister autrementFemmes et migrations, réfugiées ou immigrées, la double peine
Plusieurs fois par semaine, en région parisienne, ces bénévoles se rendent dans les hôtels sociaux, les bidonvilles et en rues pour leur proposer une aide médicale et psychologique.
La nuit est tombée sur Trappes. Cette ville de Seine-Saint-Denis que les journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin décrivent telle « une enclave pauvre au milieu de villes riches » dans leur livre « La communauté », paru en février 2018. L’atmosphère est glaciale. Demain matin, le présentateur météo annoncera sur France Info qu’ « avec des températures descendues en dessous des -10°C », la nuit du 27 février aura été « la plus froide de l’hiver ». Pour l’heure, le camion de l’ADSF se gare devant l’hôtel social indiqué en amont par le Samu Social. Trois bénévoles en descendent : Kéren Moreira de Alcantara et Mariana Anjos, deux psychologues, et Géraldine Vernerey, chargée de communication de l’association.
 
 
Kéren Moreira de Alcantara, Mariana Anjos et Géraldine Vernerey sont bénévoles au sein de l’ADSF. Fondée par le gynécologue Dr Bernard Guillon, l’association compte une centaine de membres, tous engagés pour la santé des femmes en situation de précarité.
(c) David Sultan
Un trinôme de santé pour des soins spécifiques aux femmes
« Pour chaque maraude, nous essayons de mettre en place un trinôme, explique Géraldine, étudiante en master Santé, populations et politiques sociales le jour. L’idée, c’est d’avoir un professionnel plutôt référence santé : une sage-femme, un gynécologue, une infirmière ou une psychologue. Un autre professionnel plus orienté social. Et un troisième qui n’a pas un profil particulier, mais qui peut avoir un rôle de médiation, discuter avec les gens et faire du repérage. » Une fois enfilé leur gilet jaune, « ADSF » inscrit au dos, les trois jeunes femmes se dirigent vers l’entrée de l’hôtel.
A l’accueil, le directeur de l’établissement connaît bien les bénévoles de l’ADSF. Ces derniers se relaient plusieurs fois par semaine pour assurer un suivi aux femmes des familles qu’il loge. « Toutes les informations que nous récolterons ce soir auprès des résidentes seront consignées dans un classeur. Chaque femme a sa fiche de suivi : nous y notons son nom, son âge, sa situation sociale ainsi que ses derniers et prochains rendez-vous médicaux. On cible également des besoins de santé, par exemple « Revenir avec une sage-femme », détaille Géraldine, avant d’ajouter : « Le classeur nous permet aussi de savoir qui n’a pas été vu lors de la précédente maraude, les personnes à voir en priorité, et celles à qui nous devons donner quelque chose. »
 
 
Les trois bénévoles font le point sur leur première visite. Pour elles, il ne s’agit pas de donner de leur temps. « Comme si l’autre n’avait rien à offrir. Au contraire, ces rencontres sont enrichissantes, confie Kéren. Le vécu de ces femmes me parle. Car je suis moi aussi étrangère. Au Brésil, je travaillais dans le champ social. Et pour moi, c’est important de connaître les questions de précarité qui touchent aussi la France. »
(c) David Sultan
Faire de son mieux
Les trois jeunes femmes empruntent l’escalier en colimaçon qui mène aux étages. « On peut commencer par la chambre 24* », propose Kéren à ses collègues. Une fois arrivée devant la porte, Mariana frappe trois petits coups. Pas de réponse. De l’intérieur résonne une voix féminine s’exprimant en arabe. Mariana toque de nouveau. La porte s’ouvre. Dans l’entrebâillement se dévoile une femme en jogging gris, les cheveux relevés en chignon et le regard interrogatif. « Bonjour, nous sommes bénévoles à l’ADSF et nous voulions savoir si vous aviez besoin de quelque chose. » « J’ai vu vos collègues, il n’y a pas longtemps. Tout va bien. Mais entrez ! », les invite-t-elle chaleureusement.
« Désolée, il y a un peu de bazar. Asseyez-vous là », s’excuse-t-elle, en tirant sur la couette d’un lit déplié. A côté d’un lit pour bébé, il occupe la moitié de l’espace dans cette petite chambre d’à peine 9 mètres carrés qui fait également office de salon et de cuisine. « On vit ici à trois avec ma fille de 4 ans et mon mari. Mes deux plus grands enfants, de 9 et 14 ans, ont une autre chambre plus loin dans le couloir », indique-t-elle aux bénévoles. Sonia* a 39 ans, elle vient d’Algérie et réside dans l’hôtel depuis 2014. Pour gagner un peu d’argent, elle fait des heures de ménage « payées au black ». « Un travail illégal, reconnaît-elle. Mais on va pas aller voler quand même. J’aimerais avoir un vrai emploi, mais je ne peux pas car je n’ai pas de papiers. » En novembre 2018, elle sera enfin régularisée après « cinq ans de présence sur le sol français et trois ans de scolarisation des enfants ».
Ma fille vient d’avoir ses règles. Et maintenant que vous le dîtes, les serviettes ça m’intéresse. J’ai du mal à en acheter, ça coûte tellement cher.
Sonia
Sonia* n’a pas de mal à se livrer et dire que « pour s’occuper de sa famille », elle fait de son mieux. « Et vous ? Est-ce que vous avez du temps pour prendre soin de vous ? », lui demande Mariana. « Vous savez, entre le travail, les courses, les enfants, etc. J’ai pas le temps de souffler ! Mais on s’en sort. Le moral, on essaye de le garder. Et puis, on n’est pas à plaindre. D’autres personnes sont dans une situation pire que nous », relativise-t-elle. « Et votre santé physique ? », relance la psychologue. « Ça va. On a l’aide médicale de l’Etat. Je fais des frottis régulièrement. J’ai demandé la dernière fois à une de vos collègues sage-femme de faire un bilan, confie Sonia*. C’est pas comme quand j’étais enceinte de ma dernière. C’était très difficile. J’ai changé seize fois d’hôtel social en un an. Dès que je déménageais, ma santé s’aggravait et l’ambulance venait me chercher. Maintenant, je fais attention à moi. »
« Est-ce qu’il vous faut quelque chose en particulier ? », questionne Géraldine. « Non, je ne crois pas », répond Sonia. « En tout cas, sachez que chaque premier samedi du mois, l’ADSF organise une distribution de vêtements, de jouets pour enfants et de kits hygiéniques dans nos locaux à Paris. Nous proposons aussi un atelier manucure », poursuit la bénévole. « Ma fille vient d’avoir ses règles. Et maintenant que vous le dîtes, les serviettes ça m’intéresse. J’ai du mal à en acheter, ça coûte tellement cher. »
En se rendant à de leur domicile, on leur facilite la vie. On enlève les freins géographiques, organisationnels, administratifs et financiers
Marion Mottier, sage-femme bénévole
Les trois bénévoles poursuivent leur maraude. Les deux chambres suivantes sont vides. Dans le couloir émane une odeur prononcée de Tiep bou dienn, un plat typiquement africain. Il est 21h et la plupart des résidents sont en bas, en train de faire réchauffer leur dîner dans le micro-onde commun. « On peut aller au premier étage en attendant, propose Kéren. On a une chambre à voir. » C’est un jeune couple originaire de Somalie qui leur ouvre. Assis sur un matelas posé à même le sol, l’homme porte dans ses bras un bébé de deux mois. Comme il parle un peu anglais, c’est lui qui fait la traduction pour sa femme. Il explique aux membres de l’ADSF que depuis son accouchement, elle a des saignements. « Vous avez une CMU ? », lui demande Mariana. Il acquiesce. « Vous savez que vous avez le droit d’aller à l’hôpital grâce à ça. » Sur sa fiche de suivi, Kéren note « Revenir avec une gynécologue ».
La particularité de l’ADSF est de proposer lors des maraudes des consultations gynécologiques à bord de son camion. A l’intérieur, se trouve du nécessaire médical et un fauteuil d’examen. « Les femmes acceptent facilement d’y aller, constate Marion Mottier, sage-femme bénévole au sein de l’association. Pour l’examen gynécologique, elles sont très demandeuses car elles en ont rarement l’occasion. Et puis, en se rendant proche de leur domicile, on leur facilite la vie. On enlève les freins géographiques, organisationnels, administratifs et financiers. » Une fois réalisé l’examen, la sage-femme note ensuite toutes les informations relevées sur un courrier. « Certaines ne parlent ni ne comprennent le français. Grâce à ce document, le médecin qu’elles verront la prochaine fois, à l’hôpital ou ailleurs, aura déjà des éléments sur leur santé. »
Kéren, Mariana et Géraldine passent ensuite à l’une des dernières chambres. Bintou* a presque leur âge, 28 ans, et déjà trois enfants dont un resté en Afrique. Dans le lit, son mari dort. Mais l’arrivée des trois femmes provoque son départ. Comme Sonia*, cette jeune femme au regard fatigué répond aisément aux questions des deux psychologues. Son petit dernier lui donne du fil à retordre, ses journées sont monotones, et sa seule amie est une femme rencontrée aux Restos du Coeur. Quant à ses problèmes de santé, elle ne sait « pas par où commencer ». Depuis qu’elle a eu une césarienne, son corps « lui fait mal ». Le 1er mars, elle a rendez-vous avec un gynécologue. Elle l’a noté quelque part dans son téléphone. Kéren l’écrit sur sa fiche puis referme le classeur. La visite touche à sa fin. Les trois bénévoles sortent de la chambre. Sur le pas de la porte, Bintou* leur sourit : « Ça m’a fait plaisir. Revenez quand vous voulez ! »
 
 
Intérieur du camion de "maraude" où on voit la chaise d’examen. En 2014, l’ADSF a fait l’acquisition d’un nouveau camion aménagé. Il permet de proposer aux femmes rencontrées lors des maraudes des consultations (frottis) pour prévenir, entre autres pathologies, le cancer du col de l’utérus.
(c) David Sultan
Agir sur tous les terrains
Depuis début janvier, l’ADSF se rend également auprès de jeunes femmes prostituées. Un projet mis en place en collaboration avec l’association Aux captifs, la libération qui accompagne les personnes de la rue. « Une fois par mois, en binôme sage-femme/gynéco, on effectue une maraude au Bois de Vincennes auprès des prostituées, raconte Marion Mottier, dédiée à ce projet. Elles sont très demandeuses des consultations que nous proposons dans le camion. Elles veulent s’assurer que tout va bien. »
L’interrogatoire médical auquel elles doivent répondre est aussi le moyen de récolter des informations pour les travailleurs sociaux. « A partir de cet entretien, nous pourrons plus facilement les informer sur leurs droits, met en avant Marion. L’idée étant de voir si la santé pourrait être un levier pour tisser du lien avec ces femmes et leur proposer une orientation. En fonction des résultats, le projet sera plus ou moins pérennisé. »
Les femmes restent souvent les premières victimes de la précarité économique, de la violence des parcours migratoires
Nadège Passereau, déléguée générale de l’ADSF
Les bénévoles de l’ADSF agissent aussi auprès des femmes roms en bidonvilles. Un rapport de la Commission européenne a démontré que la santé de cette population était bien plus précaire que la moyenne des Européens. En Europe, on estime que 9 femmes roms sur 10 ne sont pas suivies pendant leur grossesse. Enfin, l’association intervient auprès des femmes sans domicile fixe dont le nombre a augmenté de près de 70% en dix ans, à Paris. D’après l’Insee, elles représentaient en 2016, 40% des sans-abri.
Nadège Passereau, déléguée générale de l’ADSF, avoue ne pas « avoir suffisamment de recul pour expliquer les raisons de cette augmentation ». Elle rappelle toutefois que les femmes restent souvent « les premières victimes de la précarité économique, de la violence des parcours migratoires, … ». « Dans la rue, les femmes sont aussi plus difficiles à trouver, souligne cette ancienne administratrice terrain de Médecins sans Frontières. Elles adoptent des stratégies pour se rendre invisibles et se protéger. Et si on a l’impression de moins les voir, c’est plutôt nous qui n’avons pas suffisamment regardé. »
* les prénoms et le numéro des chambres ont été modifiés.
A retrouver sur le même sujet dans Terriennes :
> En France, la pauvreté prend le visage d'une femme, mère isolée ou retraitée
> Belgique : plus de pauvreté chez les femmes, moins chez les hommes
Louise Pluyaud
Mise à jour 01.05.2018 à 09:42
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/quand-des-professionnelles-de-la-sante-benevoles-vont-la-rencontre-de-femmes-precarisees

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L’hostilité croissante envers les médias menace les valeurs démocratiques,lois,politiques,

3 Mai 2018, 08:17am

Publié par hugo

 L’hostilité croissante envers les médias menace les valeurs démocratiques
Seule une presse libre peut révéler au grand jour les dangers qui resteraient sinon dans l’ombre
 
Emma Daly
Directrice, division de la Communication
EmmaDaly
 
Déplier
Une jeune femme membre du College Editors Guild (« Association des rédacteurs de journaux universitaires ») aux Philippines, la bouche recouverte d’un ruban adhésif où figure le message « Défendre la liberté de la presse ! », lors d'une manifestation silencieuse tenue devant le palais présidentiel à Manille, le 17 janvier 2018. © 2018 Reuters
Des  « ennemis du peuple » : c’est ainsi que plus de 50  % des membres du Parti républicain aux États-Unis considèrent les médias, selon un récent sondage. Deux journalistes sont détenus au Myanmar pour avoir enquêté sur un massacre, l’un des deux quotidiens indépendants en Hongrie a été contraint à la fermeture  et neuf journalistes afghans ont été tués dans un attentat à la bombe perpétré il y quelques jours. Alors qu’est célébrée la Journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai, l’animosité envers les journalistes ne cesse de croître à travers le monde.
Partout dans le monde, des gouvernements cherchent à museler les médias car en l’absence d’une presse libre, les dirigeants politiques peuvent plus aisément faire ou dire ce qu’ils veulent. Ils peuvent prétendre à des taux d’alphabétisation de presque 100 %, dilapider les ressources nationales dans des hôtels particuliers à l’étranger, faire disparaître de force des opposants et dissimuler des épidémies de maladies infectieuses ou des données cruciales sur la santé.
Il y a diverses méthodes de s’attaquer à la liberté des médias, mais toutes ont en commun le fait d’encourager l’autocensure. Des dizaines de pays jettent en prison des journalistes au nom de la protection de la sécurité nationale, un argument pour le moins spécieux, la Turquie arrivant en tête de ce sinistre classement. D’autres pays recourent à des lois vaguement formulées afin d’étouffer les voix critiques, y compris en incarcérant des journalistes et des blogueurs pour « diffamation », comme ce poète birman qui a osé écrire : « Sur ma virilité repose sur un tatouage / un portrait de Monsieur le Président ». Dans de nombreux pays, il est illégal d’insulter les dirigeants, que ce soit le président, le roi, le « père de la nation », ou l’armée. Singapour interdit d’« offenser le pouvoir judiciaire » et Bahreïn sanctionne le fait d’« offenser un pays étranger ». Les tactiques bureaucratiques comprennent également des réglementations contraignantes pour les organes de presse jugés gênants et des menaces de mettre fin aux subventions de l’Etat ou au renouvellement d’autorisations de paraître. Les pays exerçant le contrôle le plus draconien sur les médias sont la Corée du Nord et l’Érythrée, selon les organisations de défense de la liberté de la presse.
En cas d’échec de l’approche légaliste, les gouvernements usent de menaces, de violence, d’emprisonnement, voire de meurtre.
Nous savons que les autocrates ciblent les médias ; ce qui est particulièrement troublant aujourd’hui, c’est que les dirigeants démocratiquement élus suivent cette tendance. Le mépris affiché par le président américain Donald Trump pour les médias est si prononcé que les organisations de la liberté de la presse ont créé le US Press Freedom Tracker. Cet indice permet de surveiller les menaces juridiques et physiques qui pèsent sur les journalistes dans ce pays, où le Premier Amendement de la Constitution consacre pourtant en principe la libre expression et la liberté de la presse.
Le terme « fake news » (« fausses nouvelles »), employé par Donald Trump pour décrire toute couverture médiatique qui lui déplaît, a été repris à leur compte par les dirigeants autoritaires de la Syrie, du Venezuela, de la Libye, de la Somalie, entre autres. Le ministère russe des Affaires étrangères a même mis en place une page web consacrée aux « fake news » qui dénonce la couverture étrangère trop critique et encourage les théories du complot à propos des « médias occidentaux ». Un tribunal en Malaisie a récemment condamné, pour la première fois, un individu accusé en vertu de la nouvelle loi sur les « fake news ».
Ce n’est pas seulement dans les zones de conflit et dans les pays gouvernés par des dictateurs que les journalistes prennent des risques pour tenir les dirigeants responsables de leurs actes. Les médias indépendants jouent aussi un rôle crucial dans le bon fonctionnement d’une démocratie.  Ce sont eux qui cherchent à apporter des réponses aux citoyens qui se demandent si l’eau du robinet est potable pour leurs enfants, si les vétérans reçoivent des soins médicaux adéquats, si des femmes de leurs familles font l’objet de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail ou sont victimes d’agressions sexuelles sur un campus universitaire, ou si le sol sur lequel ils vivent a été contaminé par des entreprises industrielles. Pour toutes ces raisons, il faut aujourd’hui défendre à voix haute la liberté de la presse.
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Région / Pays Monde
Thème Liberté d'expression Liberté de la presse

https://www.hrw.org/fr/news/2018/05/03/lhostilite-croissante-envers-les-medias-menace-les-valeurs-democratiques

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Solidarité. La bataille du SPF contre les vacances trop chères,societe,economie,

3 Mai 2018, 08:16am

Publié par hugo

 Solidarité. La bataille du SPF contre les vacances trop chères
Pierre-Olivier Chaput
Jeudi, 26 Avril, 2018
L'Humanité
25 avril, gare de Lyon, lancement de l’opération Vacances d’été organisée par le Secours populaire. L’Humanité
En France, un tiers de la population ne part pas en vacances. Une situation face à laquelle le Secours populaire lutte en organisant des séjours pour des familles précaires. Le premier départ de leur campagne Vacances d’été 2018 a eu lieu mercredi.
«Les vacances, ce n’est pas du luxe, c’est un droit. » Ces mots sont de Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français (SPF), qui se bat pour offrir des vacances à ceux qui en sont habituellement privés. Hier, l’association lançait sa campagne Vacances d’été 2018 à la gare de Lyon, à Paris. Les participants de ce premier séjour solidaire du printemps ont embarqué en milieu de matinée dans un TGV, direction Narbonne. Au total, 400 personnes vont passer quatre jours dans un camping en bord de Méditerranée, entre visites, tours en bateau et baignades.
Jusqu’au départ, le SPF s’affiche sur ce bout de quai parisien : drapeaux, banderoles et salle dédiée ont fait office d’accueil aux vacanciers. Parmi la petite foule qui s’apprête à partir sous la grisaille et le vent frais de ce mercredi 25 avril, plus de la moitié sont des enfants, à peine plus grands que les hautes valises tirées par leurs parents. « Plus de 35 % des Français ne partent pas en vacances, un moment pourtant indispensable pour oublier le quotidien », rappelle Dominique Ktorza, de l’Agence nationale des chèques -vacances (ANCV). Son organisme contribue à l’organisation de cette initiative à hauteur de plus d’un million d’euros.
Pourquoi autant de gens sont-ils privés de vacances ? « La précarité est en hausse, annonce Thierry Robert, directeur général du SPF. Elle concerne surtout les familles monoparentales, mais pas seulement. De plus en plus de jeunes, d’étudiants sont précaires. Et les seniors, que l’on voyait moins, font leur retour dans nos permanences. » La plupart des personnes choisies pour ce séjour printanier ont, un jour, poussé la porte du Secours populaire. « À la base, les gens viennent pour pouvoir manger, continue-t-il. C’est une porte d’entrée, qui amène sur de l’aide à l’accès aux soins et l’accès à ses droits. Puis on en arrive à proposer des activités sportives et culturelles. » Une réponse graduée aux besoins humains fondamentaux, partant des plus urgents, en quelque sorte.
Le laps de temps qui précède le départ du train est un joyeux bazar
Toutes les personnes qui attendent le départ du train ne sont pas forcément dans cette situation : « J’ai appelé ma mairie pour trouver une colonie de vacances pour ma fille, et ils m’ont réorientée vers le Secours populaire », relate Gladys Ngana, qui vit dans le Val-d’Oise. Aujourd’hui, elle part avec cinq membres de sa famille, une véritable chance pour cette mère. « Ça fait plus de cinq ans qu’on n’avait pas pu partir en vacances, faute de budget », explique Gladys. Du benjamin de 2 ans et demi à l’aînée de 7 ans, aucun n’a vu la mer. « Je suis surtout contente pour les enfants », se réjouit-elle.
Un peu plus loin sur un banc, trois dames racontent qu’elles sont depuis longtemps bénévoles au Secours populaire, depuis treize ans pour l’une d’entre elles, et que ce n’est pas la première fois qu’elles prennent part à l’un de ces voyages. Il y a deux ans, elles se souviennent avoir passé quelques jours en Ardèche.
Le laps de temps qui précède le départ du train est un joyeux bazar. Assis sur un banc avec sa famille, le jeune Sam jubile : « Je suis content de partir, on va bien s’amuser ! » À côté de lui, Yasmine renchérit : « En plus, là-bas, on aura le soleil, pas comme à Paris. » Autour, la marmaille court, joue, rigole, s’agite et s’impatiente. La scène ressemblerait presque à n’importe quel quai de gare un jour de départ en vacances, à un détail près. L’ambiance de stress parental, qui caractérise habituellement ces moments, entre la peur de rater le départ, de perdre de vue les enfants, tout en gérant d’énormes bagages, est absente. Sûrs de partir tous ensemble dans le même train, même les adultes ont le sourire et se prêtent volontiers au jeu des interviews et photographies. « Ce que nous faisons, c’est de la solidarité, pas de la charité ou de l’assistanat », tient à préciser Thierry Robert, qui clame sa fierté de contribuer à ces vacances : « Les yeux des enfants qui découvrent la mer parlent d’eux-mêmes. » En 2016, le Secours populaire revendique d’avoir permis à plus de 185 000 personnes de se partager 416 700 journées de vacances.
Vers 10 heures, le signal de l’embarquement accompagné de quelques chocolatines récupérées au déjeuner de presse suffit à redonner le sourire aux enfants les plus impatients.

https://www.humanite.fr/solidarite-la-bataille-du-spf-contre-les-vacances-trop-cheres-654468

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