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« Tampon, notre ennemi intime » : le docu que devraient voir toutes les femmes,femmes,sante,

25 Avril 2017, 19:56pm

Publié par hugo

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« Tampon, notre ennemi intime » : le docu que devraient voir toutes les femmes Publié le 25 avril 2017 à 16h06


Tampon, notre ennemi intime - Le monde en facepar france5
Les femmes utilisent en moyenne 11 000 tampons dans leur vie. Mais quid de leur composition ? Dans le documentaire « Tampon, notre ennemi intime », diffusé ce soir sur France 5, la réalisatrice Audrey Gloaguen a rencontré des victimes du SCT (Syndrome du choc toxique) et des scientifiques pour déterminer le degré de dangerosité de ce produit qui a bousculé notre intimité depuis des années. On vous explique pourquoi vous devez absolument voir ce film.
« Nous, les femmes, utilisons ces produits depuis des décennies et pourtant, aussi dingue que cela puisse paraître, peu de gens osent questionner cet objet. Sans doute parce que les fabricants ont su jouer habilement sur le tabou autour des règles afin de nous faire passer l'envie d'en savoir plus », explique Audrey Gloaquen. Elle a travaillé durant huit mois sur le sujet et nous livre ce soir un documentaire extrêmement bien documenté. Et glaçant.
 
Margaux a 23 ans et Justine, 26 ans. Leur point commun ? Elles ont toutes les deux été victimes du SCT (Syndrome du choc toxique)… et ont mis des mois à le découvrir. Epuisement brutal, fortes fièvres, aller direct pour les urgences et pronostic vital engagé. Sans que jamais on ne leur demande si elles avaient leurs règles ou portaient un tampon. De trop nombreux professionnels ne seraient pas formés à identifier cette maladie. Gérard Lina, du CHU de Lyon, est le seul professeur en France à se pencher de manière intensive sur le sujet. Dans ce film, il explique comment un tampon hyper absorbant en fibres synthétiques « permet au staphylocoque doré dont sont porteuses 20 à 30% de femmes de se développer ». Vous avez peut-être entendu parler de ce mannequin américain, Lauren Wasser, qui a porté plainte après avoir perdu sa jambe en 2015, suite à un SCT. Des cas qui restent rares en France mais qui, depuis 2000, se multiplient. Il y a donc urgence à aborder le sujet.

« A ce jour, il n’existe aucune étude d’impact sur la santé des femmes », rappelle le documentaire. En août 2015, une pétition a été lancée par une étudiante française demandant aux marques de lister les ingrédients contenus dans leurs tampons. Pourquoi en effet n’en a-t-on pas connaissance, alors que sur n’importe quel gel douche, c’est désormais le cas, interroge la réalisatrice. La députée européenne Michèle Rivasi a, elle, interpellé en avril 2016 à la Commission européenne : « Est-ce que vous garantissez la santé des tampons ? » Pas de réponse à ce jour.
 

QUEL RÉEL IMPACT SUR LA SANTÉ DES FEMMES ?

 
La force de ce documentaire réside non seulement dans l'intensité des témoignages mais aussi dans l’enquête de la réalisatrice, entre France, Belgique, Afrique du Sud ou encore aux Etats-Unis. Avec un flash-back sur le scandale du tampon Rely. A l’époque, nous sommes à la fin des années 70, près de 600 cas de SCT vont être découverts en une année. Une centaine de décès constatés. En cause, le tampon Rely - qui a depuis été retiré du marché -, fabriqué par la multinationale Procter&Gamble, alors condamné à indemniser les victimes. Depuis, on trouve outre-Manche la composition des tampons sur chaque boîte.

TAMPONNOTREENNEMIINTIME (1)

Dans « Tampon, notre ennemi intime », Audrey Gloaguen a également fait tester à des laboratoires indépendants six grandes marques vendues en France. Les résultats font frémir. Présence de perturbateurs endocriniens, de phtalates et aussi de DEHP, un composant utilisé pour assouplir le plastique et pourtant interdit par l’Union européenne. « Nous aurions aimé vous dire que la liste des composants chimiques problématiques trouvés lors de nos tests s'arrêtait là. En fait, il y en avait tellement qu'il était impossible d'en faire l'inventaire », constate la réalisatrice. Autre questionnement (et pas des moindres) : quid de la cellulose, qui permet également aux tampons d’être d’une blancheur immaculée ? A la base, la cellulose est de couleur marron et est blanchie avec du dioxyde de chlore. Un polluant. A Los Angeles, le Dr Richard Paulson affirme sans hésiter que oui, « les dioxines peuvent être absorbées par le vagin ». Des chercheurs de Harvard planchent de leur côté sur le lien qui pourrait exister entre ptalates et infertilité. Quant au toxicologue belge Dominique Lison, il considère que les polluants pourraient même être responsables de… l’endométriose.
 

« LES TAMPONS RESSEMBLENT À DES POUBELLES CHIMIQUES »
 
Ce film donne le tournis. Parce qu’on découvre des données jusque-là passées sous silence. Espérons que de nouvelles études vont être lancées à l’échelle européenne et que les précautions seront à la mesure du débat. Espérons que les fabricants seront poussés à communiquer avec plus de transparence sur la composition de leurs produits. Afin que chaque femme puisse un jour « faire un choix éclairé ». Car aujourd’hui, « les tampons ressemblent à des poubelles chimiques », résume Audrey Gloaguen. Vous voyez ces tampons toujours plus performants, plus absorbants qui, durant des heures, vous promettent toujours plus de tranquillité ? « Il faut inciter les utilisatrices à changer le plus souvent possible leur tampon et à utiliser le taux le moins absorbant », entend-on dans le documentaire.  Certains experts préconisent même de les remiser au placard. En attendant d’en savoir plus ?
 
« Tampon, notre ennemi intime », un film d’Audrey Gloaguen, mardi 25 avril à 20h50 sur France 5 dans « Le monde en face ».

http://www.elle.fr/Societe/News/Tampon-notre-ennemi-intime-le-docu-que-devraient-voir-toutes-les-femmes-3472937

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